Pour lancer son cycle de conférences, le pré-incubateur De Vinci StartUp a accueilli David Wise, diplômé de l’EMLV, Promo 2013. Spécialisé en Digital Marketing Strategy, ce professionnel aux multiples casquettes est aujourd’hui consultant chez DXC Technology. Il a fondé sa propre start-up, Newsly et conçu un MOOC intitulé « Startup Tour : Tout comprendre sur les startups en 3 heures ».
David Wise n’y va pas par quatre chemins : il faut détruire les mythes autour de la création d’entreprise. Tout sauf un monde merveilleux ! Rien à voir avec l’image qu’en donne le film de David Fincher, The Social Network. Le succès n’est pas instantané, comme le voudrait la légende de Facebook. Il faut comprendre ce qu’est une start-up avant de se lancer.
« Si vous le sentez, il faut vous autoriser à entreprendre. L’idée, c’est de mettre votre cerveau au service de vos tripes », lance l’ancien de l’EMLV aux étudiants de l’auditoire.
Celui qui décide de monter sa start-up doit s’attendre à parcourir un chemin semé d’embûches. Il s’agit d’une aventure, l’aventure entrepreneuriale. Voici les 5 clés pour se familiariser avec l’esprit start-up.
C’est quoi une start-up ? La conférence de David Wise
1 – Rechercher un modèle économique
Une entreprise exploite un modèle économique, alors qu’une start-up recherche un modèle économique. Une start-up est donc en quête perpétuelle de fonds (levée de fonds ou financements externes), jusqu’à ce qu’elle ait trouvé un business model pérenne. Il faut beaucoup d’endurance pour être rentable et ne pas mettre la clé sous la porte.
Pour trouver son modèle économique, l’entrepreneur doit faire sienne l’idée de “scalabilité”.
En d’autres termes, avec de moins en moins de ressources, son projet doit créer de plus en plus de valeurs. La « scalabilité » est la capacité de reproduire à grande échelle ce qui a été validé à petite échelle au préalable.
2- Tout le monde peut démarrer, mais ce n’est pas fait pour tout le monde
Le salarié peut obtenir de la reconnaissance de sa hiérarchie quand son travail est bien fait. En revanche, si sa start-up ne fonctionne pas, le créateur de start-up n’obtiendra aucune reconnaissance. Il aura beau travailler d’arrache-pied, le plus sérieusement du monde… Personne ne sera là pour le féliciter quand ça ira mal.
3- Savoir qui vous êtes
Avant de se lancer, il faut savoir à quelle catégorie de start-upper on appartient, quel est son ADN de créateur de start-up. David Wise en distingue quatre. Les plus rares sont les hommes d’affaires. Ils disposent d’un capital avant même de se lancer dans l’aventure (ex. : Xavier Niel). Les chefs d’entreprise constituent le deuxième type d’entrepreneur (ex. : Sheryl Sandberg ou Tim Cook).
La troisième catégorie de start-uppers, la plus fournie, est celle des entrepreneurs explorateurs. Ce sont eux qui prennent des risques et recherchent de nouveaux modèles économiques.
Enfin, les life-style entrepreneurs sont des freelances, des digital nomades, dont l’idéal est incarné par Tim Ferris, auteur de « La Semaine des 4 heures ». Ils sont au croisement du chef d’entreprise et de l’entrepreneur. Ils ont souvent des boutiques en ligne et génèrent des revenus de façon passive.
4- Maîtriser le business model canvas
C’est un outil de pilotage fondamental dans un univers en perpétuel évolution. Il est visuel, intuitif et synthétique. Il y a 9 blocs stratégiques, tous interdépendants : 1- Les segments de clients 2- La proposition de valeur 3- Les canaux de distribution 4- La relation client 5- Les flux de revenus 6- Les activités clés 7- Les ressources clés 8- Les partenariats clés 9- La structure des coûts
5- Deux mots-clés : hypothèse et itérations
- Hypothèse : L’entrepreneur est un chercheur. Il doit sans cesse tester, mesurer, vérifier chacune des pistes qu’il imagine. C’est ce qu’on appelle le « Lean Startup ». Un projet est fait de cycles courts.
- Itérations : Toute idée doit être prototypée. Les utilisateurs doivent l’essayer, aussi vite que possible, avant que vous alliez plus loin dans son développement.
Tester – Mesurer – Recommencer. C’est le « Lean Startup ».
Pour que les étudiants soient prêts à créer leur start-up, le Pôle Léonard de Vinci a créé l’espace de pré-incubation DeVinci Start Up. Avant d’entrer dans la vie professionnelle, ils sont coachés et bénéficient de conseils réguliers d’entrepreneurs et d’experts. Un dispositif situé en amont de l’incubateur d’entreprises. Un coaching régulier permet au porteur de projet de bénéficier du regard neuf et extérieur ainsi que des conseils d’un entrepreneur ou d’un expert dans un domaine en lien avec sa start up. Le parcours entrepreneuriat et innovation vise à amplifier le mouvement de la création d’entreprise et permet aux étudiants d’associer leurs compétences et leurs talents pour créer des start-up. Savoir-faire, savoir-être et savoir agir sont tournés vers l’action : créativité, initiative, autonomie, responsabilité et performance. Preuve de l’intérêt des élèves de l’EMLV pour les start-up : 8% d’entre eux ont déjà créé leur propre entreprise.
Vous souhaitez étudier dans une école de management et lancer votre startup ? Plus d’informations sur le programme Grande École de l’EMLV, école de management à Paris. Rencontrez-nous lors des prochaines portes ouvertes, sur le campus de Paris-La Défense.
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