On entend toujours beaucoup de choses sur les grandes écoles de commerce : tantôt accusées de tous les maux, se pliant au dogme du capitalisme ultra libéral et responsables des crises financières mondiales, tantôt vilipendées pour leur manque d’ouverture sociale et la culture de l’entre-soi.
Il semble bien que les mythes, clichés et idées reçues aient la vie dure. C’est donc l’occasion de démystifier un univers encore trop mal connu des parents et des étudiants.
Il faut forcément faire une classe préparatoire pour les intégrer
Justement, non ! Si la classe préparatoire est toujours une voie d’accès pour la plupart des écoles de commerce, il existe de nombreuses autres options, comme l’admission post-bac pour certaines écoles ou après un bac+2/+3 dans le cadre des admissions parallèles. Les diplômés étrangers peuvent également intégrer les écoles de commerce avec un concours spécifique comme le Concours Link. La voie d’accès dépend donc principalement des motivations des étudiants.
La multiplicité des voies d’accès et des passerelles entre l’université et les écoles permet de diversifier les profils des étudiants pour une plus grande richesse. En moyenne, les étudiants issus des classes préparatoires ne représentent qu’un tiers des étudiants des écoles de commerce.
Elles ne cherchent qu’à faire de l’argent
La scolarité des écoles de commerce est payante, c’est un fait. Une partie de ce coût est facturé aux familles et aux étudiants, pour une raison simple : contrairement aux universités, les écoles de commerce ne touchent aucune aide et aucun financement de l’État. Elles doivent s’autofinancer grâce aux frais de scolarité, mais également grâce à la taxe d’apprentissage versée par les entreprises et au soutien de certaines collectivités. Ce financement est systématiquement réinvesti dans les outils pédagogiques permettant ainsi l’embauche de professeurs de haut niveau et des équipements modernes et en bon état.
L’objectif des écoles consiste alors à atteindre l’équilibre financier puisque la plupart sont constituées en association à but non lucratif et non en entreprises privées à la recherche absolue du profit. Enfin, il est à noter que les frais de scolarité français sont bien moindres comparés à ceux que l’on trouve à l’étranger, notamment dans le système anglo-saxon, pour une qualité de formation et des débouchés très proches.
Le rythme de travail n’est pas très intense
Cette idée reçue provient généralement des élèves de classes préparatoires, qui après deux années frénétiques, n’appréhendent pas toujours très bien le changement de rythme et d’organisation. Dans les faits, tous les étudiants ont souvent autour de 25 heures de cours par semaine, auxquelles il faut rajouter au moins autant de temps pour le travail personnel, le travail en groupe et la recherche. Il n’y a pas de pression permanente ou d’enjeux immédiats à court terme qui peuvent être stressants. Le travail est constant, mais régulièrement planifié tout au long de l’année.
L’objectif des écoles est de donner tous les outils et toutes les connaissances aux étudiants afin qu’ils soient équipés pour intégrer le mieux possible le monde de l’entreprise en ayant trouvé leur domaine de prédilection.
Cette mission impose donc un mélange de cours théoriques, de projets pratiques, de stages et d’activités associatives et personnelles qui contribuent à l’enrichissement du profil individuel de chaque étudiant.
Elles sont réservées aux premiers de la classe
Toutes les grandes écoles de commerce sont sélectives, mais cela ne veut pas dire qu’elles ne sont réservées qu’aux étudiants ayant forcément les meilleures notes dans toutes les matières. Pour les écoles post-bac, par exemple, la sélection se fait par l’examen lui-même. À partir du moment où le bac est acquis, la moitié du travail est déjà fait. Le rôle de l’école n’est pas de vérifier le carnet de notes, mais de s’assurer que le candidat dispose d’un bon raisonnement intellectuel, d’une bonne culture générale et de toutes les qualités personnelles nécessaires pour s’épanouir, grandir et apporter sa pierre à l’édifice.
Le projet professionnel, la motivation, la bonne préparation et l’envie de réussir comptent tout autant que les notes du lycée.
L’accès aux écoles post-bac passe donc par une triple sélection : l’obtention du bac, la réussite au concours écrit et la capacité à convaincre le jury. En ce sens, même le premier de la classe n’est pas forcément assuré de réussir, alors qu’un élève de milieu de tableau pourrait briller.
En dehors d’HEC, elles ne valent rien
Bien sûr, HEC est la grande école par excellence. Celle qui fait la fierté française et qui est capable de rivaliser avec les plus grandes universités américaines. Mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de place pour d’autres projets pédagogiques. Une bonne école de commerce est une institution capable d’amener ses étudiants le plus loin possible, de leur donner tous les outils et les connaissances pour s’intégrer rapidement et durablement sur le marché du travail. Et c’est justement ce qui en fait la force puisque près de 85% des diplômés trouvent un emploi en moins de 6 mois selon la Conférence des grandes écoles.
Chaque école dispose de spécificités particulières : partenariats avec d’autres écoles ou universités, options ou parcours sur mesure, intégration des nouvelles technologies, du design ou de l’économie durable dans les cursus… À chaque fois, des positionnements différents pour un projet pédagogique innovant. Et puis, s’il n’y avait qu’HEC qui comptait en France, pourquoi les entreprises recrutent massivement autant de diplômés issus des écoles ?
Parce qu’elles intriguent autant qu’elles fascinent, les écoles de commerce suscitent beaucoup d’interrogations. Une situation qui pourrait prêter à sourire si elle ne conduisait pas à l’autocensure de candidats brillants qui restent ancrés dans des certitudes véhiculées par ces idées reçues et ces mythes paralysants qui créent un plafond de verre difficile à dépasser par notre société.
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