Un nombre croissant d’écoles de commerce offrent des cursus en alternance. Généralement accessibles en niveau Master, ils permettent de créer un cycle entre expérience professionnelle en stage et cours à l’école alternant tout au long de l’année.
Certaines écoles font se succéder 3 jours en entreprises et 2 jours en cours, quand d’autres fonctionnent sur un format d’une semaine sur deux. Dans tous les cas, il s’agit d’un moyen très efficace de développer son employabilité tout en finalisant son parcours d’étudiant. L’alternance est aussi un tremplin direct vers le monde professionnel, puisque de nombreuses entreprises embauchent les alternants à l’issue du stage.
Réaliser un parcours en alternance va plus loin qu’une simple convention de stage. Il y a généralement deux grands types de contrats qui s’appliquent : le contrat de professionnalisation et le contrat d’apprentissage. Voici les subtilités et les différences entre ces deux contrats.
Les points communs entre les deux contrats
Si les finalités des contrats sont différentes, il existe aussi des points communs. Le premier concerne la classe d’âge : le contrat d’apprentissage et le contrat de professionnalisation s’adressent tous les deux à des jeunes de 16 à 29 ans qui préparent un diplôme reconnu par l’État ou qui visent une qualification professionnelle.
L’employeur doit désigner une personne qui jouera le rôle de tuteur afin d’accompagner l’étudiant dans son quotidien et faire le lien avec l’école ou l’organisme de formation en cas de besoin.
Ces deux contrats sont tripartites. C’est-à-dire qu’ils engagent contractuellement l’école, l’étudiant et l’entreprise. De son côté, l’étudiant acquiert un double statut : celui de salarié et celui d’étudiant, avec tous les avantages qui s’y rattachent.
Enfin, il est à noter que le type de contrat dépend bien souvent de l’orientation ou des préférences de l’école et du cursus. En général, un seul type de contrat est proposé par les organismes de formation (apprentissage ou professionnalisation), et c’est donc à l’étudiant de démarcher les entreprises susceptibles de l’accueillir.
Le contrat d’apprentissage
C’est un contrat qui vise particulièrement les étudiants du secondaire et de l’enseignement supérieur qui s’engagent dans un cycle d’études. Parce qu’il a pour but de mettre en application les savoirs théoriques en cours d’acquisition, la durée de la formation doit être d’au moins 400 heures par année. Le contrat d’apprentissage est d’ailleurs limité à la durée des études. Cette période est généralement comprise entre 6 et 36 mois. Le contrat d’apprentissage pouvant s’adapter à la durée du cursus suivi.
Parce qu’il est salarié, l’étudiant perçoit une rémunération qui varie selon son âge. Il peut être de 25 % du SMIC pour les apprentis de 16 ans sans diplôme, et monter à 100% du SMIC (ou du salaire minimum conventionnel) pour les apprentis de 26 ans ou plus.
Enfin, la plupart des entreprises prennent en charge les frais de scolarité de la formation. Un avantage financier substantiel pour les étudiants en école de commerce, qui vient s’ajouter à une période de professionnalisation inédite, longue et à forte valeur ajoutée, et qui peut faire la différence sur le marché du travail.
Le contrat de professionnalisation
Le but premier de ce contrat est de favoriser l’insertion des jeunes sans qualification. C’est un tremplin et un encouragement afin de compléter une formation initiale et favoriser le retour à l’emploi et l’insertion professionnelle.
Il concerne d’ailleurs une population plus importante, comme, par exemple, les jeunes demandeurs d’emploi, les bénéficiaires de la prime d’activité et de l’allocation spécifique de solidarité (ASS), ainsi que les personnes percevant l’allocation adulte handicapé (AAH).
La formation peut être sanctionnée par un diplôme ou un certificat, et celle-ci doit représenter au moins 70 heures réparties sur une période maximale de 12 mois. La dimension académique est donc moins présente par rapport à l’aspect professionnalisant. L’étudiant salarié touche également une rémunération qui varie selon l’âge et le niveau de formation du participant. En général, l’échelle va de 55% à 85 % du SMIC.
En apprentissage ou en professionnalisation, disposer d’une expérience en alternance permet de mêler le meilleur du milieu académique et du monde professionnel. Les étudiants peuvent ainsi disposer de missions longues et s’impliquer davantage dans des projets plus stratégiques, tout en bénéficiant de l’appui du corps professoral et de l’accompagnement de l’école en cas de besoin. Un vrai contrat gagnant-gagnant.
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