Aurélie Kalt, EMLV promo 2007, aime provoquer la chance. Depuis sa sortie de l’école de commerce, son envie de relever des challenges l’ont menée de Londres à Paris, dans des domaines aussi variés que le poker et le conseil en nutrition…en passant par la demi-finale de l’émission « Le Meilleur Pâtissier ».
Retour sur son parcours guidé par l’audace, l’énergie et la passion de la cuisine.
Le champ des possibles de l’EMLV
En sortant du bac, je n’avais aucune idée de ce que je voulais faire. A 18 ans, il est très difficile de se trouver une vocation. J’ai choisi l’EMLV car sa promesse, en tant qu’école de commerce, était de proposer une large palette d’opportunités professionnelles. Je conseille à tous les lycéens qui sont indécis de faire une école de commerce pour se laisser le temps de choisir une orientation.
J’ai vraiment aimé l’ambiance de l’école. Tout de suite, nous avons dû travailler en groupe.
Nous n’avions pas le choix de leur composition, c’était un bon aperçu de la vie professionnelle, où il faut composer avec des gens avec qui on n’a pas d’affinités, avec qui on n’a pas forcément envie de travailler ! L’EMLV nous a donc mis dans le bain dès le début.
J’ai encore beaucoup de contacts de mes années à l’école, ce sont des bons amis, on se voit toujours 15 ans après.
En 5e année, je devais faire mon stage de fin d’études pour une durée de six mois. Je souhaitais le faire à Londres. J’avais repéré une annonce pour un stage chez Tesco. J’ai rédigé ma lettre de motivation en conséquence mais j’ai envoyé ma candidature à l’adresse mail de l’annonce juste au-dessus… chez Winamax ! La responsable m’a tout de même répondu en disant qu’ils cherchaient un profil comme le mien. J’ai passé l’entretien et j’ai eu le stage à Londres ! J’ai fini par rester dix ans chez Winamax, un site de poker et de paris sportifs en ligne.
10 ans chez Winamax et jamais de routine
L’entreprise avait pour objectif de créer un poste suite à ce stage. Quand je suis arrivée chez Winamax ils n’étaient que quatre. Pendant un an et demi c’était vraiment difficile, tous les matins je me levais en me disant que je ne tiendrai pas… Nouvelle langue, nouvelles responsabilités, bref je me suis accrochée et je suis très contente de l’avoir fait….
Le moment où j’ai fait mes preuves aux yeux de la direction, c’est quand on m’a envoyée en mission toute seule en Chine.
Avant de quitter Winamax, j’occupais le poste de Responsable merchandising de la marque, pour les branches poker en ligne et paris sportifs. Au fil des années, l’entreprise s’est beaucoup développée, quand je suis partie il y avait 140 employés. Ce qui était passionnant pendant ces années passées chez Winamax, c’est que je n’ai jamais fait le même boulot. Au début c’était une toute petite startup, puis il y a eu des embauches, d’autres marchés, d’autres pays… Jamais de routine.
Je pense que je n’aurais jamais eu ces responsabilités en France, c’était une chance énorme. J’avais beaucoup d’autonomie, des objectifs que je déterminais moi-même.
Il n’y avait pas de pression hiérarchique, mais on était obligés de se motiver et de se prendre en main.
Faire de sa passion son métier
Pendant ces 10 ans à Londres, j’ai toujours été très occupée pendant mon temps libre. J’étais passionnée de cuisine, j’ai pris beaucoup de cours. J’ai ouvert un blog consacré à ma passion.
En 2013, j’ai participé à l’émission Le Meilleur Pâtissier sur M6. Nous étions 7000 à nous présenter au casting et j’ai été sélectionnée pour faire partie des dix candidats !
Je suis convaincue que ce que j’ai appris à l’EMLV m’a servi dans ce concours. Je n’avais pas un meilleur niveau que les autres mais j’ai su trouver les arguments et avoir la bonne attitude, sans aucune prétention. J’ai su m’adapter.
A l’EMLV, j’avais gagné un concours de négociation. Dans ce type de cours, on apprenait à se démarquer, à impacter la personne en face. Ce sont des choses qui servent dans la vie de tous les jours quand on est vendeur, quand on négocie des contrats. Il faut avoir des attitudes qui permettent de se différencier, de dire les choses que les gens veulent entendre.
Suite au concours du Meilleur Pâtissier, j’ai créé ma micro-entreprise pour collaborer avec les marques. Après l’émission, beaucoup d’entre elles m’ont contactée pour que je développe des recettes pour eux, des vidéos, des cours de cuisine. Je travaillais en parallèle de mon activité professionnelle à Londres sur ces projets, le soir, les weekends et les vacances.
Petit à petit, je me suis rendu compte que j’arrivais dans une zone de confort chez Winamax où je n’apprenais plus rien, j’avais atteint une vitesse de croisière. Mais moi j’aime le challenge ! J’avais besoin de me mettre un peu en danger donc je suis partie.
Andorfine Kitchen, conseil en alimentation intuitive
J’ai créé une société qui s’appelle Andorfine Kitchen. Je dispense une formation destinée aux personnes qui ont des troubles alimentaires, qui n’en peuvent plus de faire des régimes à répétition, qui sont obsédées par la qualité des aliments, etc.
Je reprends le concept de deux Américaines, « l’alimentation intuitive ». Ces deux nutritionnistes ont vu les limites des conseils autour de la nutrition. Ce concept commence à arriver en France et j’ai eu leur autorisation pour l’utiliser. J’ai repris cette formation à ma manière, en ajoutant de la méditation en pleine conscience, du développement personnel et d’autres techniques.
Je travaille aussi sur les allergies et les intolérances alimentaires. Je construis aussi une formation online pour les personnes qui ne peuvent se déplacer à Paris.
Conseils d’une diplômée aux étudiants de l’EMLV
Osez ! Un exemple : pour mon stage de 4e année, je me souviens avoir débarqué chez le directeur marketing et lui avoir dit « je suis sûre que vous connaissez plein de monde en marketing, je vous donne jusqu’à demain pour me trouver un stage !« . Je l’avais fait un peu en rigolant, il avait trouvé ça un peu osé, mais le lendemain, il m’avait trouvé un stage chez un de ses contacts chez Accor. S’il m’avait dit non, peu importe, ça ne m’aurait pas changé la vie mais le fait est que j’ai décroché un super stage parce que je n’avais pas peur.
Le ridicule ne tue pas, on a tout à gagner à oser ! On est tellement obnubilé par le regard des autres que cela nous bloque et c’est dommage.
Autre conseil, développez vos compétences en montant des assos, j’ai toujours fait partie d’associations que j’ai montées, jusqu’à aujourd’hui d’ailleurs. C’est un moyen de s’affirmer, de gérer des humains, de commencer à se confronter aux problématiques que l’on retrouvera dans le monde du travail. Il ne s’agit pas de faire simplement partie d’une asso mais aussi d’y avoir des responsabilités, de créer des projets et d’avoir une façon de pensée professionnelle.
This post was last modified on 14/03/2018 09:21