Si les écoles de commerce sont connues pour travailler sur l’employabilité de leurs étudiants, cette dernière a considérablement évolué au fil du temps. Aujourd’hui, bon nombre des programmes Grande École et Bachelor mettent l’accent sur le développement personnel au même titre que sur les compétences techniques et les savoir-faire managériaux indispensables pour l’insertion des futurs diplômés.
Pendant très longtemps, le recrutement prenait exclusivement en compte comme critère de sélection le savoir-faire des diplômés. C’est ce qu’on appelle les hard skills. Ce sont les compétences techniques, le niveau d’expertise et les capacités pratiques qui prévalaient sur le reste. Or, depuis une quinzaine d’années, les choses évoluent.
À quoi bon être un expert dans un domaine si l’on ne sait pas travailler en équipe ou communiquer efficacement ? Désormais, les recruteurs s’appuient autant sur les qualités comportementales (les soft skills) que sur les qualités techniques (les hard skills).
Et pour développer ses soft skills, le développement personnel constitue un tremplin pour travailler efficacement sur soi.
Au sein des Bachelors Technologie & Management et Digital & International Business proposés par l’EMLV en transverse avec l’ESILV et l’IIM, les étudiants développent des compétences hybrides très recherchées par les entreprises mais aussi des savoir-être qu’on retrouve dans de nombreux métiers.
Les soft skills : retour aux fondamentaux
Intelligence émotionnelle, gestion du temps, créativité, capacité à générer des solutions en groupe… ces compétences accompagnent tous les étudiants et jeunes diplômés au quotidien. Intrinsèquement liées à la personnalité, aux expériences de vie, et aux rencontres et formations, les soft skills représentent un marqueur fort de la personnalité.
Aujourd’hui, 54% des cadres considèrent solliciter autant leurs soft skills que leurs compétences techniques. Elles sont d’ailleurs si importantes que le Forum Économique Mondial publie chaque année l’étude Future of Work dans laquelle il expose les 10 soft skills essentielles du moment.
Le recrutement sur les soft skills est d’ailleurs un enjeu majeur : 97% des recruteurs disent en tenir compte. Ce changement s’explique par les profondes mutations qu’a connues le marché du travail au cours des dernières années. C’est notamment le cas des aspirations des nouvelles générations, comme celles qui sont diplômées des bachelors en école de commerce, comme l’équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle, le souhait de changer plus souvent d’entreprise, l’engagement en termes de RSE ou enfin le sens que l’on donne à son travail.
Regroupant l’ensemble des compétences qui ne sont pas techniques, les soft skills doivent permettre aux managers de relever un défi majeur : l’évolution accélérée des métiers. Cette évolution est précipitée par la crise sanitaire récente ou encore l’émergence de la technologie et l’importance toujours grandissante de l’humain en entreprise.
Face au renouvellement rapide des compétences, les soft skills deviennent donc indispensables pour assurer son développement professionnel, ainsi que ses compétences relationnelles.
Quels sont les outils pour apprendre à se connaître ?
Le développement personnel est un formidable vecteur de changement. Il s’agit d’un travail sur soi visant à mettre en pratique une philosophie de vie pour atteindre ses objectifs, passer à l’action, prendre soin de sa santé, de son environnement et de ses relations. Ateliers, conférences, cours, lectures, podcasts, mises en pratique… il existe de nombreuses manières de parler de développement personnel dans les écoles de commerce. Pour cela, il est nécessaire de prendre du recul sur son activité quotidienne et d’avoir du temps pour soi pour se poser les bonnes questions :
Qui êtes-vous ? Quels sont vos qualités et vos défauts (les vraies, pas celles que l’on récite lors des entretiens de recrutement) ? Que pensez-vous que les autres pensent de vous ? Quels sont vos objectifs de vie ? Les avez-vous atteints ? Quelles sont les valeurs pour lesquelles vous seriez prêt à vous battre ?
Parce que c’est un sujet très ouvert et très dense, il est normal de se sentir un peu perdu quand on souhaite se lancer dans le développement personnel. C’est pourquoi les écoles de commerce mettent en place des programmes structurés avec des professionnels du développement personnel qui comportent en général quatre grandes étapes :
- La prise de conscience : un échec amoureux, une promotion ratée, un licenciement, le sentiment de stagner, la volonté de s’améliorer… ce sont des déclencheurs qui permettent de réaliser et comprendre qu’il y a une situation qu’il faut améliorer et changer. Dans certains cas, la prise de conscience peut être la lecture d’un article, une émission de télévision ou une discussion avec un ami. Mais elle fera toujours raisonner un sentiment d’inachevé.
- Définir l’objectif et clarifier son contexte : quel objectif souhaitez-vous atteindre ? Que voulez-vous enfin réaliser ? Quel est le problème à résoudre ? Quelles sont les difficultés qui vous empêchent d’être complètement épanoui ? Le but n’est pas de trouver les explications à ce stade, mais de clarifier le contexte : savoir sur quels leviers travailler, définir les éléments d’influence, les impacts négatifs, les parties prenantes, les conséquences sur votre vie, etc.
- Devenir acteur du changement pour savoir trouver la motivation, avoir un plan en tête et être prêt à travailler sur soi. Le développement personnel nécessite un effort. Il faut être actif pour sortir de sa zone de confort, rencontrer de nouvelles personnes, et se découvrir de nouvelles passions.
- Passer à l’action pour lutter contre la procrastination qui consiste à remettre les choses au lendemain. C’est un cercle vicieux dont il faut s’extraire pour reprendre sa vie en main et atteindre ses objectifs.
S’intéresser au développement personnel quand on est étudiant en bachelor en école de commerce est un excellent moyen de développer ses soft skills, de prendre conscience de ses forces, de ses points d’amélioration, et d’intégrer une dynamique de vie qui soit positive et bienveillante. En travaillant sur soi-même, le développement personnel permet d’aller chercher le meilleur de chacun d’entre nous, ce qui est utile au quotidien, et indispensable en cas de crise où la résilience doit prévaloir.