Une fois le précieux sésame du baccalauréat obtenu se pose la question de la poursuite des études supérieures. Plusieurs options s’offrent à l’étudiant qui souhaite intégrer une école de commerce : classe préparatoire, concours, bachelor, PGE… Aujourd’hui, ces deux derniers cursus sont très prisés des jeunes bacheliers. Dès lors, lequel choisir ?
L’une des principales différences entre le Bachelor et le PGE réside dans la durée du cursus.Le Bachelor est une formation qui s’étale sur trois années post-bac, quatre si l’étudiant décide d’opter pour un BBA (Bachelor of Business Administration).
Bachelor : laisser la porte ouverte aux possibilités
La formation
Ce cursus est relativement récent en France puisqu’il est, à l’origine, issu du système d’enseignement supérieur anglo-saxon. S’il n’est pas reconnu par le Ministère de l’Education Nationale, il reste diplômant et offre de nombreuses opportunités.
Cette alternative à la classe préparatoire est désormais chose courante au sein des écoles de commerce françaises qui proposent, en parallèle de leur PGE, des formations diplômantes à bac+3 ou bac+4.
De la même façon, les écoles de management, d’ingénieur mais aussi d’art et de gestion, offrent souvent la possibilité de débuter au sein de l’établissement via une inscription en Bachelor.
La formation, quant à elle, porte à la fois sur des savoirs fondamentaux et sur des problématiques spécifiques.
En témoigne le Bachelor Technology & Management de l’ESILV et de l’EMLV, axé à la fois sur la gestion managériale et la maîtrise des nouvelles technologies. La formation est également très orientée vers l’international puisque les Bachelor sont majoritairement dispensés en anglais et que les étudiants ont obligation d’effectuer une partie de leur cursus dans une université partenaire lors de leur troisième année d’étude.
Ils peuvent également poursuivre un double-diplôme afin de prétendre à une carrière à l’étranger ou choisir l’option de l’alternance.
Les débouchés
À la fin de ses trois années d’études, l’étudiant est diplômé. Il peut dès lors choisir d’entrer dans la vie active, de s’orienter vers un Master spécialisé ou d’intégrer un PGE. Libre à lui de se diriger vers l’établissement et le master de son choix, n’étant pas tenu de poursuivre son cursus dans la même école de commerce où il a obtenu son Bachelor.
À ce titre, il est plus facile pour l’étudiant ayant débuté avec un Bachelor de se constituer un double réseau. Et ceci n’est pas à négliger lorsqu’on connaît l’importance accordée à l’hybridation des compétences et des profils.
Son diplôme en poche, il ne lui restera plus qu’à trouver un métier en accord avec ses compétences (marketing, Data, commerce, etc.).
Marché de l’emploi et rémunération
Selon l’Enquête d’insertion de la CGE réalisée en 2017, les diplômés d’un Bachelor étaient 70% à poursuivre leur études après l’obtention du sésame. C’est donc la très grande majorité qui se dirige vers la poursuite d’études, généralement avide de développer de nouvelles compétences et une plus grande expertise.
Toutefois, l’insertion professionnelle à bac+3 est tout à fait possible : 90% des diplômés d’un Bachelor obtenu au sein d’une EGC trouvent un emploi dans les mois qui suivent leur sortie de l’école.
Quant aux salaires, ils se situent entre 18 et 25K pour 31% d’entre eux et plus de 25K pour 12% d’entre eux en début de carrière. (enquête ACFCI, 2017).
PGE : miser sur la sécurité et la stabilité
La formation
Accessible post-bac, à bac+2 (après une classe préparatoire ou une procédure d’admission parallèle), à bac +3 (après Bachelor) ou encore à bac+4 (après BBA), le Programme Grande Ecole confère le grade de master aux étudiants qui décident le poursuivre. L’avantage qu’il présente est celui de la stabilité. Une fois le concours pour y accéder réussi, l’étudiant est assuré de poursuivre sa route vers l’obtention du PGE.
Les trois premières années d’études dépendent du parcours de l’étudiant. En post-bac, le premier cycle est assez généraliste et fournit aux étudiants la matière nécessaire pour acquérir des savoirs fondamentaux.
La formation est conciliable avec l’alternance et est accessible en rentrée décalée. Durant la troisième année, l’étudiant peut choisir de poursuivre ses semestres à l’étranger ou en alternance afin d’acquérir plus d’expérience.
Quant à la spécialisation, elle prend lieu à l’entrée en Master, au cours de la quatrième et de la cinquième année.
Pareillement au Bachelor, les PGE mettent l’accent sur l’internationalisation. Avec des masters dispensés uniquement en anglais, de nombreux partenariats avec les universités étrangères et des doubles-diplômes réalisés en France et hors frontières, les PGE sont eux aussi tout à fait conscients de l’importance de la maîtrise de l’anglais pour l’insertion professionnelle.
Les débouchés
À la différence du Bachelor, le PGE est un cursus continu sur cinq ans. Ainsi, l’étudiant qui décide d’arrêter sa formation en cours de route afin de se réorienter ne valide aucun diplôme.
C’est pourquoi les étudiants qui décident d’intégrer un PGE dès la sortie du lycée doivent être sûrs de leur choix, bien que le PGE offre de nombreuses spécialisations et le temps de peaufiner son projet professionnel au fil de l’eau.
Après un PGE, les opportunités de carrières sont diverses et variées : finance, business, management, gestion…
Marché de l’emploi et rémunération
Là encore, il n’est pas difficile pour les diplômés d’un PGE de trouver rapidement un emploi à la sortie de l’école… Voire même avant leur sortie ! Selon la CGE, 62,7 % des étudiants d’écoles de commerce reçoivent une proposition d’embauche avant même d’avoir obtenu leur diplôme et ils sont 9 diplômés sur 10 à occuper un poste dans les six mois suivant la fin de leurs études en 2018.
Quant à la rémunération, elle reste difficile à déterminer mais se situe entre 35 et 40K en moyenne à la sortie de l’école.
Ainsi, le choix de l’étudiant devra se faire après la prise en compte de tous ces éléments. Les deux parcours sont porteurs d’opportunités professionnelles et salariales, il convient donc de décider en fonction de ses préférences, de son profil et de son projet professionnel.