D’un côté, le modèle classique, pyramidal et difficile à manœuvrer, hérité d’une époque où la communication devait passer par de multiples couches successives et où le contrôle était la règle.
De l’autre, de nombreux modèles innovants, agiles où la remise en question est la norme et l’innovation son corollaire. Le management participatif n’accélère pas seulement la prise de décision. Il impacte durablement la manière de fonctionner.
Au programme : gain de temps, de productivité, d’idéation, attractivité et rétention des talents, et meilleure efficacité. Ça donne envie, non ?
Définir les règles du jeu
On ne change pas un siècle de règles managériales et d’habitudes en quelques semaines. Transformer son entreprise pour développer le management participatif prend du temps. Ce ne doit pas être une simple façade ou un attribut de communication. Vous devez le prouver avec des actions concrètes. La première d’entre elles est d’ailleurs l’établissement de règles claires.
Le management participatif ne veut pas dire qu’il n’y a plus de contraintes. Les règles du jeu sont juste différentes. Ce travail consiste à définir le mode de fonctionnement et l’environnement que vous souhaitez mettre en place.
Pour réussir, il faut une charte de bonne conduite. C’est ce qui se passe d’ailleurs avec l’holacratie dans sa version la plus aboutie : chaque salarié doit lire, accepter et signer la constitution de l’entreprise, sorte de grand texte fondateur de cette nouvelle gouvernance.
Sans avoir besoin d’aller jusqu’au modèle holacratique, vous pouvez faire participer vos équipes dans la réflexion de ces nouvelles règles. Autant faire en sorte que le management participatif le soit réellement dès le départ.
Miser sur la pluridisciplinarité
Pour être efficace, il faut se débarrasser des vieux modèles où les silos et les multiples couches de validation étaient la règle. L’innovation et l’efficience ne viendront que de la mise en commun des savoirs. Pour y parvenir, il faut réinjecter de l’humain dans les méthodes de travail et susciter les rencontres en faisant travailler ensemble des personnalités qui n’ont pas l’habitude de se côtoyer.
Zone d’innovation commune, gestion de projets multidisciplinaires, hackathons, séminaires de créativité… autant de méthodes qui valorisent l’entreprise libérée.
Responsabiliser ses salariés
Chacun doit être responsable de son propre poste. Cela signifie être intégré dans le projet de gouvernance, dans la méthode de gestion des projets, mais aussi dans les objectifs à atteindre. Certaines entreprises vont d’ailleurs très loin pour responsabiliser leurs salariés : supprimer toutes les règles.
En partant du principe que chacun assume et habite sa mission professionnelle, les règles ne servent qu’à ralentir la marche en avant de l’organisation. Cela veut dire qu’il n’y a plus de dress codes, d’horaires fixes, d’obligation de présence et de congés limités.
Chacun travaille selon son rythme, son envie et sa personnalité. Ce qui compte : la réussite des objectifs définis ensemble et non la manière de les atteindre.
Déléguer la prise de décision
Dans le modèle classique, la prise de décision incombe au manager. Il décide et ses subordonnés exécutent. Pas de question, pas de remise en cause. Or, les entreprises efficaces et participatives misent avant tout sur les qualités individuelles des salariés plutôt que sur une décision prise qu’il est impossible de négocier.
Un salarié ne doit pas être en entreprise pour recevoir des ordres. Il doit pouvoir prendre des initiatives et disposer de suffisamment de marge de manoeuvre pour proposer des scénarios alternatifs et créer de la valeur.
Déléguer la prise de décision implique de faire confiance et de mettre l’ego du manager de côté. Le but est de travailler ensemble et non pas l’un pour l’autre. C’est un travail d’équipe où la responsabilisation individuelle est essentielle.
Utiliser un outil digital de collaboration
Au-delà des grands principes, des attentes et des valeurs, le management participatif doit s’appuyer sur une série d’outils pour être performant. Des solutions de travail collaboratif dans le cloud, accessibles sur tous les terminaux et qui permettent de communiquer efficacement, d’avoir accès à tous les fichiers et de gérer tous les projets ensemble.
Slack, Asana, Dropbox, GotoMeeting… il existe de très nombreux outils collaboratifs pour centraliser l’information, assigner des tâches à des collaborateurs, communiquer sur des projets et mieux travailler en situation de mobilité.
Plus de perte de productivité liée aux échanges d’emails sans fin et plus besoin d’être prisonnier de l’ordinateur du bureau pour travailler. Une méthode portée par ces outils de nouvelle génération qui libère l’entreprise de ses contraintes de communication.
Le management participatif ne répond pas qu’à des attentes organisationnelles ou structurelles. La demande est aussi générationnelle : équilibre vie professionnelle-vie personnelle, gestion de la mobilité, télétravail et home office, communication renforcée… autant d’avantages susceptibles d’attirer les meilleurs talents dans vos équipes.
Intéressé par le management d’entreprise ? Plus d’informations sur le programme Grande École de l’EMLV, école de management à Paris.