D’ici quelques années, assister à un cours sur la blockchain deviendra aussi normal que de se rendre à un cours sur le marketing digital. De plus en plus démocratisé, l’apprentissage de la blockchain touche toutes les structures, de l’école d’ingénieurs à l’école de commerce.
Mais comment savoir quel cursus suivre ? Est-il possible de faire une formation complète en école de commerce ? Éléments de réponse dans l’article qui suit.
La blockchain, un terrain de jeu plaisant pour les autodidactes
Popularisée par le succès du Bitcoin et ses impacts sur l’économie française, la blockchain a su se faire une place dans le milieu de l’enseignement supérieur. À mi-chemin entre la finance, l’informatique et les mathématiques, la blockchain attire un public plutôt jeune. Bien que l’invention de la blockchain remonte aux années 90, on estime que 60% des personnes qui disposent de bonnes connaissances dans le Bitcoin ont entre 18 et 34 ans. Des profils souvent autodidactes qui étudient la blockchain par pur loisir dans un premier temps avant de s’intéresser aux tenants spéculatifs de la cryptomonnaie.
Mais pour ces autodidactes, formés aux MOOC et aux vidéos Youtube, la maîtrise de la blockchain est porteuse de nombreuses opportunités. Si on l’utilise dans le monde de la finance et de l’informatique, on la retrouve également dans le secteur des assurances, de la banque ou encore de l’énergie. Toutes les entreprises qui utilisent le système de “smart contract” font appel à la blockchain pour sécuriser un maximum leurs termes et conditions.
Si les compétences des personnes formées par leurs propres moyens sont parfois largement suffisantes, des formations sont spécialement conçues pour les profils désireux de se spécialiser dans la blockchain.
Un passage obligatoire par l’école d’ingénieurs ?
Face à l’intérêt de la génération Y pour la blockchain, les écoles d’ingénieurs ont apporté une réponse rapide et attractive. Des cursus entiers sont désormais réservés à l’apprentissage de la blockchain, notamment les Masters blockchain en école d’ingénieurs et les bancs des écoles n’ont pas tardé à se remplir. Des petits modules aux cursus entiers, les écoles d’ingénieurs (et d’informatique) ont réussi à recruter des étudiants à la fois intéressés par la blockchain et la cryptomonnaie.
L’ESILV, par exemple, a récemment lancé la certification par la blockchain de ses diplômés. Le succès de la blockchain au sein des écoles d’ingénieurs ne se démontre plus !
Pour devenir développeur blockchain, il est impératif d’avoir des connaissances poussées en génie informatique. L’étudiant est libre de commencer ses études au sein d’une école d’informatique ou de poursuivre une formation professionnalisante en ligne, de basculer vers une école d’ingénieurs et de finir son cursus en école de commerce. Car oui, les écoles de commerce s’emparent, elles aussi, de la blockchain… Pour le plus grand bonheur de leurs étudiants.
Un enrichissement des compétences utile en école de commerce
Dans les business schools, l’idée est d’apporter des bases aux étudiants, notamment ceux qui étudient la Corporate finance et les Systèmes d’information. Les modules n’ont pas vocation à faire d’eux des grands spécialistes de la blockchain, mais de les initier à cette nouvelle discipline et de susciter — qui sait ? — en eux le désir d’en savoir plus. Managers, consultants…
De nombreuses fonctions tireront leur épingle du jeu en entreprise en ayant une connaissance de la blockchain.
Apprendre à rédiger des smart contracts, s’initier aux cryptomonnaies… Les modules liés à l’apprentissage de la blockchain se développent de plus en plus en école de commerce. Des options intéressantes pour les étudiants qui cherchent à rendre leur CV plus attractif ! Nul doute qu’un candidat qui maîtrise Solidity, C++ ou Python attirera l’attention des recruteurs…
L’hybridation des compétences, voie royale pour maîtriser la blockchain ?
Finalement, c’est l’hybridation des connaissances qui peut réellement faire la différence. Se former à la blockchain en école de commerce ? C’est possible, à condition de se former à la fois aux aspects économiques et informatiques de la blockchain. D’où la pertinence d’une alliance entre les écoles d’ingénieurs et les écoles de commerce. Ensemble, elles peuvent construire des cursus interdépendants, qui mèneront à former les experts de la blockchain de demain.
Selon le réseau Hired, la demande pour les métiers de la blockchain aurait doublé en 2018. Les profils les plus recherchés par les entreprises ? Les développeurs blockchain et les ingénieurs en blockchain. Des métiers d’avenir, en somme, mais une formation qui peut débuter dès aujourd’hui !