Jamais les salariés n’ont été autant courtisés par les entreprises. Après les soubresauts d’une pandémie qui a généré son lot d’incertitudes, avec le spectre de la grande démission et du quiet quitting, le tout conjugué au départ massif (mais prévisible) des derniers travailleurs de la génération du baby-boom, le marché du travail vit une période compliquée, avec de nombreux postes en tension.
Aujourd’hui, le marché bénéficie particulièrement aux salariés qui sont en position de force et qui n’hésitent plus à passer d’une entreprise à l’autre, d’un secteur à l’autre, voire à se reconvertir complètement. Dans ce contexte, les métiers de commerciaux sont particulièrement visés, car ils accueillent traditionnellement beaucoup de diplômés des écoles de management.
Un marché en tension qui bénéficie aux jeunes diplômés et aux salariés
Le marché de l’emploi de la fonction commerciale est en tension permanente. Déjà avant la pandémie, les métiers de la vente étaient très recherchés par les employeurs avec près de 100 000 commerciaux qui manquaient à l’appel. Une donnée confirmée par l’étude annuelle des rémunérations 2023 qui souligne que 20% des métiers les plus recherchés en 2022 sont des métiers de commerciaux. Professionnels expérimentés comme jeunes diplômés sont donc dans le viseur des recruteurs. C’est notamment le cas des métiers de cadres commerciaux (responsables des opérations commerciales, responsables du développement et conseillers clientèle), ainsi que les métiers industriels comme les technico-commerciaux et chargés d’affaires qui figurent parmi les métiers les plus demandés.
Le marché bénéficie donc aux jeunes diplômés des écoles de commerce. En effet, 50% des intentions d’embauches des entreprises sur l’année à venir concernent des profils disposant de moins de 5 ans d’expérience. C’est donc l’occasion parfaite pour s’intéresser à la fonction commerciale. D’autant plus qu’avec 76% des métiers commerciaux en CDI (contre 63% tous secteurs confondus), le métier est porteur d’avenir.
Les profils qui seront les plus sollicités en 2023
L’étude de Michael Page revient sur les métiers les plus demandés pour l’année 2023, et les commerciaux ne sont pas en reste. Exemple avec 6 profils accessibles aux diplômés d’une école de management.
Technico-commercial sédentaire
C’est un métier qui consiste à développer les ventes à distance et à assurer un support relationnel et commercial avec les clients de son entreprise. Le technico-commercial a une expertise unique qui allie la connaissance pointue du produit et la capacité à vendre ou à assister à la vente tout en conseillant et proposant des solutions adaptées aux besoins de ses prospects et clients.
Le salaire du technico-commercial sédentaire selon ses années d’expérience (en milliers d’euros bruts par an) :
- 0-2 ans : 24 – 35
- 2-5 ans : 26 – 40
- 5-10 ans : 30 – 45
- 10 ans et plus : 40 – 60
- Variable : 0 – 25%
Commercial sédentaire B2B spécialisé en IT
Avec une double spécialisation commerciale et technologique/digitale, le commercial sédentaire B2B spécialisé en IT est un poste très recherché dans beaucoup d’entreprises technologiques ou au sein des éditeurs de logiciels en mode SaaS. Son rôle est de développer le chiffre d’affaires de l’entreprise en gérant un portefeuille client. Selon l’entreprise pour laquelle il travaille, il peut être spécialisé sur une phase du cycle de vie du client (avant-vente, démonstration, post-vente, upsale ou cross-sale) ou gérer les prospects entrants à tout moment.
Le salaire du commercial sédentaire B2B spécialisé en IT selon ses années d’expérience (en milliers d’euros bruts par an) :
- 0-2 ans : 26 – 35
- 2-5 ans : 32 – 45
- 5-10 ans : 35 – 50
- 10 ans et plus : 40 – 60
- Variable : 20 – 30%
Business Developer
C’est un poste qui permet de trouver des relais de croissance pour une entreprise, tout en structurant des stratégies marketing innovantes. Son travail consiste à trouver des nouveaux clients, mais également à moderniser ou optimiser l’offre existante par la création de nouvelles offres dans le processus d’achat des clients. Il travaille à partir d’un business-model, qu’il peut avoir créé ou remanié, afin de faire les bons choix, en alignement constant avec les objectifs stratégiques de la marque.
Le salaire du business developer selon ses années d’expérience (en milliers d’euros bruts par an) :
- 0-2 ans : 30 – 40
- 2-5 ans : 35 – 55
- 5-10 ans : 40 – 70
- 10 ans et plus : 60 – 80
- Variable : 20 – 50%
Key Account Manager e-commerce
Le Key Account Manager (KAM) est le responsable d’un ou plusieurs client(s) clé(s), pour l’ensemble des produits et services qui lui sont vendus. C’est un métier qui impose d’analyser les besoins du client en collaboration avec des techniciens ou ingénieurs afin de proposer des solutions techniques adaptées.
Le salaire du Key Account Manager selon ses années d’expérience (en milliers d’euros bruts par an) :
- 0-2 ans : 30 – 40
- 2-5 ans : 40 – 55
- 5-10 ans : 55 – 75
- 10 ans et plus: 75 – 90
- Variable : 10 – 40%
Ingénieur technico-commercial (industrie)
C’est un profil avec double compétence très appréciée, en particulier dans les secteurs d’activité qui vendent des produits ou services particulièrement complexes, techniques ou spécifiques. L’ingénieur technico-commercial est capable de vendre et de conseiller une gamme de produits à son portefeuille de clients, il peut aussi gérer des réponses aux appels d’offres et manager une équipe de technico-commerciaux.
Le salaire de l’ingénieur technico-commercial selon ses années d’expérience (en milliers d’euros bruts par an) :
- 0-2 ans : 35 – 45
- 2-5 ans : 40 – 50
- 5-10 ans : 50 – 70
- 10 ans et +: 55 – 75
- Variable : 15 – 30%
Ingénieur d’affaires
Comme les autres commerciaux, il développe l’activité de son entreprise et gère un portefeuille d’affaires, mais ce spécialiste de la vente B2B se spécialise généralement sur des produits et services complexes et à forte valeur ajoutée avec une approche sur mesure. Il passe donc du temps à qualifier les besoins et enjeux métier et business des clients et fait le lien entre le commercial et la technique.
Le salaire de l’ingénieur d’affaires selon ses années d’expérience (en milliers d’euros bruts par an) :
- 0-2 ans : 32 – 40
- 2-5 ans : 35 – 60
- 5-10 ans : 45 – 70
- 10 ans et plus : 50 – 70
- Variable : 20 – 50%
Il fait bon suivre une formation commerciale en ce moment ! Jamais les diplômés des grandes écoles de commerce n’auront été aussi courtisés pour des postes de commerciaux. Ce sont des métiers humains, vivants et passionnants, avec de fortes possibilités d’évolution professionnelle. Il n’y a plus qu’à vous lancer !