Cette étude met en lumière les perspectives que les mesures subjectives du bien-être apportent à la compréhension de la relation entre consommation et bonheur.
Laura Recuero, enseignante-chercheuse à l’EMLV, explore ce sujet alors que des augmentations de prix significatives, sous le double impact d’une plus grande volatilité du climat et d’une transition coûteuse vers des technologies de production et de transport plus propres, sont attendues, comme c’est le cas pour le transport maritime.
Comment les facteurs influencent-ils le bonheur des consommateurs : prix, pouvoir d’achat et type de consommation ?
Dans une étude récemment publiée par l’Ocean University Initiative, Laura Recuero et ses collègues chercheurs, Mathieu Perona, Directeur exécutif à l’Observatoire du Bien-être du CEPREMAP, Maxime Sèbe, chercheur post-doctorant à l’i3-CRG de l’École polytechnique, CNRS, IP Paris, et Fabien Yao, chercheur post-doctorant à l’i3-CRG de l’École polytechnique, CNRS, IP Paris, se penchent sur l’impact des changements de coûts liés à l’adaptation au changement climatique et à l’atténuation de ses effets sur le bien-être subjectif.
Leur recherche met en avant plusieurs pistes essentielles pour comprendre ces changements et pour contrer les fluctuations de prix qui en résultent. Les consommateurs semblent être sensibles aux augmentations de prix, en plus du pouvoir d’achat réel et des fluctuations de revenus qui influencent leur bonheur.
De plus, le type de consommation a son importance ; l’effet marginal de la consommation matérielle sur le bien-être est plus faible que celui de la consommation expérientielle.
La relation bien-être — consommation
La santé, les relations sociales et l’environnement local sont considérés comme les principaux moteurs de leur bien-être, au détriment de la consommation.
Il en résulte que les gains d’une consommation supplémentaire diminuent avec le niveau de consommation, ce qui rend les réductions de consommation moins douloureuses à l’extrémité supérieure de l’échelle des revenus.
Une consommation plus responsable ?
Les sociétés riches devraient s’employer activement à découpler davantage la consommation matérielle et le bien-être.
Cela implique de reconnaître consciemment la nature insaisissable de l’augmentation du bien-être que nous procure la consommation ostentatoire, tels que les biens que les autres peuvent facilement observer, comme les voitures, les vêtements, les maisons et les montres.
Il est crucial de prendre conscience que ces biens matériels ne sont pas nécessairement synonymes de bonheur durable. Au contraire, ils peuvent contribuer à une course effrénée à la consommation qui peut être néfaste pour la société et l’environnement.
Pour remédier à cela, des incitations devraient être mises en place pour encourager des modes de consommation plus responsables, tant d’un point de vue social qu’environnemental.
Cela pourrait contribuer à créer des sociétés plus durables et équilibrées, où le bien-être est moins dépendant de la consommation ostentatoire et davantage axé sur des valeurs et des actions bénéfiques pour tous.
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