Lieu de toutes les convoitises, de tous les fantasmes et habilement mis en scène dans la culture populaire par Hollywood, internet est un espace virtuel dont la compréhension globale est plus subtile qu’il n’y paraît. On distingue généralement trois grandes catégories : le web public, le deep web et le dark web.
Entre partie immergée et émergée de l’iceberg internet, faisons le point ensemble.
Piratage, vol de données, espionnage… l’utilisation du web comme nouvelle plateforme illicite fait d’ailleurs largement parler dans les médias. Comprendre l’organisation d’internet n’est pas si compliqué pour disposer d’un premier niveau de lecture.
C’est même utile pour travailler dans le marketing digital et indispensable pour faire carrière dans la sécurité informatique ou la gestion d’une infrastructure IT.
Le web public ou surfacique
C’est Internet tel qu’il est le plus connu. C’est-à-dire l’ensemble des informations qui sont librement accessibles à toutes personnes dotées d’une connexion internet. Wikipédia, Google, sites d’actualités, blogs, forums, vidéos… si l’information est accessible sans connexion et sans contrainte particulière, ces pages font alors partie du web public, ou surfacique.
À noter toutefois que cette catégorie n’est pas la même pour tout le monde. Certains sites web ou résultats de moteurs de recherche peuvent être publics dans certains pays et inaccessibles dans d’autres, comme c’est le cas, par exemple, en Chine, où la censure gouvernementale bloque l’accès à certains sites web autorisés ailleurs.
Le deep web
Le deep web, signifie littéralement le web profond. Ce sont des pages web, des informations et des données qui ne sont pas accessibles en passant par des moteurs de recherche traditionnels.
Pour y parvenir, il faut soit connaître l’adresse précise où est hébergé le contenu (l’URL), soit avoir accès aux identifiants permettant de débloquer l’accès aux informations.
Le deep web est quelque chose de commun lorsqu’une organisation ou un particulier ne souhaite pas qu’une information se retrouve sur la place publique.
Quelques exemples :
- Tout site qui nécessite une identification personnelle : services bancaires, boîte de réception, logiciel professionnel en mode SaaS avec un accès en ligne (CRM, DMP, facturation, gestion de projets, vidéosurveillance, bases de données diverses, etc.).
- Les pages orphelines : ce sont des pages web sans aucun backlink (aucun lien externe ne pointe vers la page en question).
- Les fichiers protégés par mot de passe.
- Les sites qui bloquent l’accès aux robots référenceurs : pour interdire le référencement du site en ligne.
- Contenu en cache : ce sont des technologies qui gardent en mémoire des versions précédentes de sites web publics.
On ne découvre pas du contenu sur le deep web par hasard. Il faut savoir précisément ce qu’on y cherche pour y avoir accès. Il existe toutefois quelques outils spécifiques pour explorer le deep web :
- The Internet Archive : une fondation numérique à but non lucratif qui archive le contenu numérique avec des millions de sites, vidéos, musiques, livres et jeux accessibles à tous. Envie de voir à quoi ressemblait le site web d’Apple en l’an 2000 ? C’est par ici !
- Yippy : c’est un métamoteur de recherche qui agrège des données de façon thématique en utilisant la technologie du clustering.
- World Wide Science : c’est un moteur de recherche scientifique américain capable d’aller chercher des informations dans des publications et des bases de données tierces généralement non ou mal référencées par les moteurs de recherche habituels.
Le dark web
Le dark web, également appelé le web clandestin ou sombre, regroupe des pages qui ne sont accessibles ni avec les moteurs de recherche classique, ni même avec les navigateurs web que vous utilisez, comme Chrome, Firefox, Safari ou Edge.
Le dark web est une sorte de réseau internet parallèle qui nécessite l’utilisation de navigateurs particuliers, dont le plus connu est Tor et une connaissance des adresses des pages que vous souhaitez accéder.
Si on associe (et à raison), le dark web à des usages pernicieux et illégaux comme la vente de drogue et d’armes, le piratage informatique, le trafic d’êtres humains, l’achat de faux papiers ou le recrutement de tueurs à gages (entre autres exemples), son origine avait pourtant un but beaucoup plus noble.
En effet, le dark web a été développé pour contourner la censure qui sévit dans certains pays. Grâce au dark web, il est alors possible de s’échanger des documents ou des informations susceptibles d’échapper à tout contrôle.
S’aventurer sur le dark web nécessite de bonnes connaissances techniques et impose de prendre des précautions, car si l’anonymat est la règle, il est toujours possible de retrouver votre identité à la moindre erreur.
Connaître le fonctionnement du web permet d’avoir une vision plus éclairée sur la manière dont le réseau des réseaux fonctionne. À chaque couche, sa spécificité et ses objectifs, dont il est toujours utile d’appréhender les us et coutumes et les normes en vigueur pour faire face aux nouveaux enjeux de notre monde toujours plus connecté.
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