Fabien Dawidowicz, promo 2000, est l’un des premiers étudiants diplômés de l’EMLV. Spécialisé dans la finance, il a connu plusieurs grands groupes avant de trouver sa place dans une PME : John Paul.
J’ai débuté ma carrière chez PwC en tant qu’auditeur dans le secteur Banque en 2001. J’ai passé 3 ans dans cette entreprise à auditer des sociétés de gestion ou encore des FCPR avant de rejoindre le sud de la France où ma (future) femme vivait.
De directeur financier dans de grands groupes…
A Cannes, j’ai intégré un groupe évènementiel en forte croissance (JG International – Quintessentially – 30 personnes pour un CA de 6 m€ en 2008) pour laquelle j’ai eu la mission de créer la « direction administrative et financière ». Avec des activités basées, tout d’abord sur les congrès cannois (MIPIM, MIPTV, FIF, LIONS…), puis ensuite sur ceux de Barcelone (World Mobile Congress…), le groupe a connu une croissance exponentielle et j’ai eu la chance de participer à la création de 6 des 7 entités du groupe et d’avoir en responsabilité le développement de la filiale espagnole durant un an. L’environnement est à 99% international tant en interne (personnel) qu’en externe (clients américains, russes, espagnols, anglais, allemand ou encore chinois).
Après 4/5 ans dans le sud, j’ai décidé de revenir à Paris et j’ai réintégré PwC en tant que superviseur dans le secteur « Telecom, informatique, communication et divertissement » (TICE). J’ai passé 2 nouvelles années dans cette belle entreprise, à auditer des sociétés dans le domaine musical, industriel ou encore telecom, toutes de renoms et avec un caractère fortement prononcé pour l’international.
Malgré la qualité des dossiers que je traitais ou encore l’accompagnement dont je bénéficiais (encadrement, formation…), il me manquait l’appartenance à une entreprise, cette sensation d’apporter une valeur ajoutée, à une entreprise, à mon entreprise. L’audit ne permet pas, à mon sens, de combler ce sentiment, puisque nous travaillons pour des clients toute l’année, en dehors des locaux de PwC.
… A une PME dans la communication…
En 2010, j’ai donc décidé de reprendre ma liberté et de me réorienter vers la PME et plus précisément vers Dagobert SAS.
Agence de communication digitale, 1ère agence française indépendante (CA de 12 m€ pour 105 personnes en 2011), Dagobert est connue pour la créativité et l’innovation de ses équipes. J’ai eu pour missions principales de créer entièrement la DAF-DRH, de structurer le contrôle de gestion et la gestion de trésorerie ou encore d’implémenter un nouvel ERP (formation du personnel, mise en place des feuilles de temps…).
J’ai aussi découvert les réunions de délégués du personnel et de CE : une expérience très enrichissante qui m’a fait prendre du recul sur les articles plutôt négatifs que je lisais à l’époque sur les CE. Celui de Dagobert était fantastique et participait pleinement à la stabilité de l’entreprise.
Suite à des divergences majeures avec les actionnaires en place à l’époque, j’ai quitté mon poste (à contre-coeur). Je me suis toujours dit que si ma parole n’était plus entendue par des dirigeants (quels qu’ils soient), je devrais partir. Mon rôle et mes responsabilités de DAF étaient de protéger les intérêts des actionnaires et des salariés et je ne pouvais plus remplir mes missions.
… Jusqu’à une nomination aux trophées DAF
J’ai donc intégré John Paul en 2012, PME en forte croissance (300 personnes et 20 m€ en 2014 réparties sur 4 continents) dans le domaine de la fidélisation premium avec comme cœur de métier : la conciergerie de luxe.
J’ai pour mission chez JP dès 2012 de créer la DAF et ai depuis recruté une fantastique équipe de 8 personnes qui regroupe des métiers très divers comme comptable, contrôleur de gestion, RH, juriste ou encore services généraux… Je participe activement à toute l’activité M&A du groupe (en France comme à l’étranger) et aussi à la création à l’international de nos filiales.
J’ai en charge la consolidation des reportings et autres données financières. Enfin, j’ai en responsabilités les RH (marque employeur, recrutement, gestion du quotidien…) et le juridique (contrats prestataires et clients, négociation des baux…).
J’ai la chance d’avoir été sélectionné l’année passée pour participer au trophée des DAF et d’intégrer le TOP 10 par la suite. Un réel honneur et une belle reconnaissance après 15 années d’expérience mais c’est aussi John Paul que l’on mettait en avant et donc fier de représenter mon entreprise.
Son parcours académique à l’EMLV
J’ai fait un bac D (scientifique à dominante bio-chimie), je crois qu’il est nommé sciences de la vie maintenant. Après un DEUG à Paris VI en bio-chimie j’ai voulu me réorienter vers la finance et donc une école de commerce. L’EMLV venait d’être créée et promettait de belles choses en termes de qualité d’accueil et d’enseignement.
Pour moi, les avantages d’avoir suivi un cursus à l’EMLV est la qualité de l’enseignement et les conditions de travail (révolutionnaire pour l’époque). Et puis le fait que ce soit une nouvelle école, il a fallu se battre d’autant plus pour décrocher des stages et jobs et ça, ça forge le caractère!
J’ai pris le parti de faire un master à l’ISG en complément (à l’époque l’EMLV était en 4 ans). Je n’ai pas eu de problème par la suite pour trouver un job : embauché chez PwC en parallèle de mon master (cours le week-end). Mais j’ai beaucoup anticipé ma recherche de travail.
Ma vision du Pôle (et de l’EMLV) n’a pas vraiment évolué. Le marché de l’emploi est toujours orienté selon les classements des écoles et il faut que les étudiants du Pôle prennent conscience qu’ils en sont l’image et l’avenir. Meilleurs ils seront, plus facile sera leur insertion et leur évolution dans le monde professionnel. j’ai gardé des contacts d’étudiants issus de ma promotion et nous nous en sortons plutôt bien : c’est grâce à notre persévérance avant même le diplôme en lui-même. un diplôme ne fait pas un bon professionnel et l’école ne fait qu’apprendre à apprendre. La pratique fait le reste.
L’internationale dans un parcours étudiant est FONDAMENTAL : je ne m’en étais que très peu formalisé à l’époque et je le regrette aujourd’hui (rien que d’aller habiter à l’étranger et d’être baigné dans une autre culture). Indispensable!
Mon message est simple : l’école est là pour « apprendre à apprendre ». La pratique fait le reste. C’est comme dans le sport : seul le travail fait passer les paliers.
This post was last modified on 19/01/2016 11:51