L’espace de pré-incubation de l’EMLV et des écoles du Pôle Léonard de Vinci, Devinci Startup, propose un cycle de conférences sur la création d’entreprise. Thématique pour cette 4e rencontre : être entrepreneur en 2019.
Kevin Tonon, diplômé IIM, entrepreneur et consultant digital a animé cette conférence après les trois premières présentées par David Wise, promo 2013 de l’EMLV :
- Au fait, c’est quoi une start-up ?
- Trouver un problème
- Tester son idée, ou l’inévitable confrontation au marché
Etre entrepreneur en 2019 change toutes les règles, celles qui existaient encore 30 ans auparavant. Kevin Tonon est Business Analyst et Consultant pour le Conseil de l’UE.
Les mauvaises raisons d’être entrepreneur en 2019
1/ Vous voulez être riche : au début, les temps sont durs pour un startupper. Il faut attendre que le projet soit bien abouti pour qu’il porte ses fruits et qu’il puisse être rentable.
2/ Vous en avez marre de travailler pour quelqu’un. Vous travaillerez toujours pour quelqu’un : vos clients, l’Etat auquel vous devrez des taxes et plus tard, quand la startup deviendra une véritable entreprise, vous devrez vous occuperez de vos salariés. En bref, vous serez toujours redevable des personnes avec qui vous interagirez.
3/ Vous voulez travailler moins. Grosse erreur ! Quand vous monterez votre boîte, il y aura énormément d’activité à exécuter : créer sa startup, c’est déposer un dossier complet, définir son statut et le produit ou le service que l’on souhaite vendre. Ce n’est qu’une fois que tout ceci est effectué et que l’entreprise est sur de bons rails que l’on peut commencer à déléguer certaines actions à ses salariés. Mais si l’on veut voir sa boîte grossir, il faut toujours plus de temps. Et cela ne cessera d’être chronophage.
4/ Vous avez peur de vous planter. La peur ne doit pas être un obstacle, mais un moteur.
5/ Votre famille veut vous voir salarié. En réalité, c’est aussi compliqué dans le monde de l’entreprise que dans le monde des startups… On ne reste plus dans une société pendant 10 ou 20 ans comme auparavant, mais souvent pendant 2 ou 3 ans. Encore faut-il que l’entreprise convienne et que vous conveniez à l’entreprise…
6/ Vous voulez un second revenu en plus d’être salarié. C’est très rare d’y parvenir. Créer sa startup est un travail à temps plein, tout comme être salarié, à moins qu’on ne le soit qu’à mi-temps par exemple.
Etre entrepreneur en 2019 : Internet change totalement la donne
1/ C’est l’occasion de saisir davantage d’opportunités. L’exemple le plus frappant, c’est celui de Kylie Jenner, qui, à 21 ans, est la plus jeune femme de tous les temps à être devenue milliardaire toute seule. Bien sûr, il y a eu la famille Kardashian qui l’a mise en lumière, mais elle a su se servir de l’outil Internet et des réseaux sociaux d’une façon formidable.
2/ Construire une audience et répondre à ses besoins : pour bâtir son réseau, Kevin Thonon suggère à tous d’écrire des articles visibles pour devenir un expert reconnu dans son domaine.
4/ Vendre des infoproduits qui améliorent la qualité de vie des clients et les invitent à aller plus loin avec vous. Ce qui est révolutionnaire avec Internet, c’est de pouvoir vendre ses services et d’être visible à n’importe quelle heure et par tous.
Comment trouver des clics et être bien payé ?
1/ Penser son business comme un système : les clients vont venir à vous, la prospection sera déléguée à Internet. Des logiciels de marketing automation existent qui facilitent encore la tâche prospective :
Kevin Thonon conseille deux logiciels en particulier :
- ClickFunnels : il permet de mettre en place des « tunnels » de conversion : du système de paiement au marketing automation jusqu’à l’affiliation. De nombreux funnels sont en jeu : leads, ventes, webinars…. Il n’y a pas besoin de s’y connaître en code. En conclusion, même s’il est un peu cher au mois (98$), il vaut vraiment le « coût »…
- GetResponse : A chaque fois qu’on a un client, on crée un scénario. On lui envoie une liste d’emails. Si le client n’a pas ouvert un premier mail, on lui envoie un email différent. Par contre si le client a ouvert son mail et n’a pas consommé le produit, on lui envoie encore un autre type d’email. Autre cas : le client a consommé le produit, on souhaite qu’il consomme un autre produit ou un coaching par exemple, c’est encore un autre email qui est envoyé. Tout un scénario automatisé.
Quatre niveaux : du freelance au startupper : 1, exécutant 2, technicien 3, le consultant (irremplaçable), 4, partenaire
1/ L’exécutant : comme son nom l’indique, il ne fait que répondre à une commande et donc exécuter une opération demandée par le client.
2/ Le technicien : il n’est plus défini par ses compétences, mais par la valeur qu’il va potentiellement créer pour ses clients.
3/ Le consultant : il est irremplaçable pour l’entreprise qu’il conseille.
3/ La partenaire : il travaille directement avec le CEO.
5/ Conclusion : Il faut apporter de la valeur avant même d’être payé. Etre entrepreneur en 2019, c’est aussi avoir ses propres canaux de communication (Instagram, YouTube, blog etc.) pour gagner en crédibilité auprès de ses clients. Mais attention à ne pas trop donner de conseils (cela a un coût, on doit être payé pour ça). On peut en revanche transmettre des informations (car celle-ci sont de toutes façons disponible sur le web).
Préparer son pitch
1/ J’aide les… à … Grâce à … : il faut remplir les points de suspension ! Cela peut sembler simple, mais cela ne l’est pas vraiment. Il faut trouver le besoin du client. Il faut regarder l’excellent extrait du Loup de Wall Street ! Il n’est pas question de définir les caractéristiques du stylo… Il faut le vendre correctement, se mettre à la place du client. Quelle émotion veut-il avoir après la rencontre ? Quels blocages vont l’empêcher de passer à l’action ?
2/ Fixer un rendez-vous. Si le produit n’intéresse pas ce client en particulier, peut-être pourra-t-il intéresser un client du réseau du premier client. Ne pas hésiter à demander des coordonnées. Tisser sa toile.
3/ La même problématique que la recherche d’emploi : le client se positionne comme un recruteur. Est-ce que cette personne (le freelance ou le startupper) reconnaît mon problème ? Je veux être rassuré, est-ce que la personne est compétente ? Est-ce qu’elle ça va me faire gagner/perdre du temps, de l’énergie ?
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