Docteur en science politique, Bastien Nivet est professeur associé à l’École de management Léonard de Vinci (EMLV, Paris la Défense). Il est chercheur associé à l’IRIS depuis 2004 après y avoir été chercheur (2000-2004). Ses recherches portent principalement sur l’Union européenne, ses Etats membres et leurs politiques européennes, étrangères et de défense; les relations extérieures de l’UE en général, et la PESC et la PESD en particulier; les rapports des citoyens aux questions européennes et de défense; la régionalisation des problématiques et politiques de sécurité et de défense ; les relations UE/Afrique-subsaharienne; la notion de puissance dans les relations internationales.
L’accord européen sur la Centrafrique, « timide européanisation d’une réponse initialement française »
D’ici fin février, l’Union européenne enverra en République centrafricaine 500 soldats européens en soutien à l’opération française Sangaris. Enseignant-chercheur à l’Ecole de Management Léonard de Vinci et chercheur associé à l’IRIS, Bastien Nivet revient sur la décision des 28 ministres européens des Affaires étrangères qui ont donné leur feu vert lundi 20 janvier. Une nouvelle étape pour la défense européenne ?
Réunis le 20 janvier, les ministres des Affaires étrangères de l’UE ont approuvé l’envoi d’environ 500 soldats européens à Bangui. Peut-on parler de « réponse européenne » à ce conflit ?
Evoquer une timide européanisation d’une réponse initialement française au conflit serait plus juste ! Dans la foulée de l’intervention française au Mali en janvier 2013, suivie d’une mission de formation de l’UE (l’opération EUTM) donnant l’image d’un timide soutien européen, la France s’est retrouvée une nouvelle fois un peu seule en République centrafricaine. La situation plaçait pourtant la communauté internationale, y compris les Européens, devant la responsabilité évidente de prévenir des violences de grande ampleur, voire un génocide selon certains.
Lire la suite sur Toute l’Europe