D’un côté, on trouve les écoles de commerce. Des formations qui mènent généralement jusqu’à un bac+5, ouvertes sur le monde, qui sélectionnent leurs étudiants sur concours et aux cursus payants.
De l’autre, les universités, accessibles à tous les bacheliers, davantage tournées vers la recherche et la théorie, pour un coût modeste. Entre les deux, beaucoup de clichés et d’idées reçues sur l’esprit de ces deux systèmes qui fonctionnent en parallèle depuis plus d’un siècle, et dont l’organisation aux philosophies très différentes peut porter à confusion. Entre université et écoles de commerce, que choisir pour faire des études supérieures ?
Des parcours qui se croisent et s’entrecoupent
L’université, comme les grandes écoles de commerce, propose des admissions et des voies de sortie à presque tous les niveaux. Si, historiquement, la classe préparatoire fut la voie royale pour intégrer une école de commerce, il existe aujourd’hui de multiples possibilités, entre les admissions post-bac, bac+1, bac+2, bac+3 ou pour les étudiants titulaires d’un diplôme étranger, voire également les professionnels en reprise d’études. Rien de surprenant donc, de voir des diplômés de DUT, BTS, licence ou Master 1 bifurquer après quelques années à l’université pour rejoindre une école de commerce. Il n’y a plus un seul parcours unique, figé et obligatoire pour réussir ses études, que ce soit en école ou à l’université. Les parcours mixtes et multidisciplinaires sont tout aussi recherchés que les parcours plus linéaires lorsqu’un projet professionnel est déjà bien ancré dans l’esprit des étudiants.
Des divergences philosophiques et des convergences pédagogiques
D’un côté, le savoir théorique, la recherche et une bonne dose d’autonomie. De l’autre, la professionnalisation des parcours, des cours en petits groupes bien encadrés et un enseignement pratique et concret. Si, dans les faits, les écoles de commerce ont un positionnement très différent de celui des universités, elles tendent toutefois à se rapprocher sur plusieurs points. La recherche, qui fut la chasse gardée de l’université pendant longtemps, est désormais très présente dans les écoles. Une manière d’actualiser les compétences des enseignants et de transmettre, de façon concrète aux étudiants, un savoir de haut-niveau, souvent partagé au niveau international. Les enseignants-chercheurs des écoles et des universités collaborent d’ailleurs fréquemment sur des projets de recherche et des projets pédagogiques. Il existe également des doubles-diplômes qui se développent entre les deux mondes afin de ne garder que le meilleur d’un système qui fait la spécificité (et parfois, la complexité, vu de l’étranger) française.
Insertion et réseaux professionnels
Si les universités n’ont pas à rougir de leur taux de placement, les écoles de commerce disposent d’un atout indéniable : leur proximité avec le monde professionnel, les nombreuses occasions de stage (et d’apprentissage) et un réseau des diplômés qui s’est structuré autour d’elles. Cette dynamique implique des salaires généralement plus élevés pour les diplômés des écoles de commerce, un temps réduit pour trouver un premier emploi, et une précarité plus limitée avec des emplois en CDI plus nombreux et obtenus plus rapidement, avec le statut de cadres dans 85% des cas, selon les données du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Conférence des grandes écoles.
Comment faire le bon choix ?
En fait, il n’y a pas de bon choix ou de mauvais choix. Tout dépend des attentes, des comportements et des habitudes de travail des étudiants. S’ils souhaitent profiter d’un accompagnement personnalisé, de cours en petits groupes, d’une pédagogie active, de nombreux stages et d’expériences internationales, les écoles de commerce seront naturellement un choix logique. S’ils préfèrent se concentrer sur des savoirs plus théoriques, profiter d’une très large autonomie et explorer des champs d’études très variées, alors l’université s’impose. Choisir une école de commerce ou une université, particulièrement à la sortie du lycée, est un choix qui n’est pas toujours simple à faire. Pour y parvenir, il est important de bien se renseigner sur les cursus, les projets et les options possibles afin de trouver un programme qui corresponde à ses aspirations majeures. Une décision qui nécessite aussi de visiter les écoles et les universités pour prendre la mesure des locaux, rencontrer des enseignants, des étudiants et des diplômés pour sentir l’ambiance et l’état d’esprit qui s’en dégage. Une sorte d’entretien de recrutement à l’envers afin de choisir l’institution dans laquelle l’étudiant sera le plus épanoui et le plus à même de réussir ses études.
Vous souhaitez en savoir plus sur l’EMLV ? Venez nous rencontrer !
This post was last modified on %s = human-readable time difference 19:15