Faut-il faire un double-diplôme en école de commerce ?

Face à l’internationalisation des études et une concurrence de plus en plus importante, les cursus doubles diplômants des écoles de commerce sont devenus des arguments de poids pour attirer les meilleurs étudiants. Le principe est simple : l’école dispose d’un partenariat avec une autre institution et organise le parcours des étudiants en conséquence, afin de délivrer deux diplômes au lieu d’un seul.

Les doubles-diplômes sont généralement le signe d’une école dynamique, entreprenante et ouverte sur le monde, qui valorise les profils pluridisciplinaires et l’hybridation des connaissances. Alors faut-il faire un double-diplôme ? Tout dépend des occasions qui s’offrent aux étudiants, du type de double-diplôme et du projet professionnel. Éléments de réponse.

Un double diplôme, comment ça marche ?

En règle générale, les doubles diplômes constituent des options, des programmes ou des “tracks” spécifiques au niveau Master. C’est une excellente façon de se spécialiser doublement avec l’immersion dans un programme susceptible de créer une valeur importante pour les étudiants, tant sur le plan académique que sur le plan professionnel.

En dernière année, l’étudiant passe alors deux à trois jours par semaine en école de commerce et le reste du temps au sein de l’institution partenaire (université, école d’ingénieur, école de design ou encore autre école de commerce).

Managers-ingénieurs, managers-designers, managers-juristes… il existe de très nombreuses options pour faire un double-diplôme, selon les accords et les projets des écoles.

À noter qu’il est également possible de faire un parcours double diplômant dans le cadre des séjours universitaires à l’étranger. Après une année sur place, les étudiants reviennent avec le diplôme de l’université étrangère et poursuivent ou terminent leur cursus en France.

Un double-diplôme représente une plus-value considérable sur un CV.

C’est un parcours qui témoigne d’une grande volonté, d’une bonne capacité d’adaptation et d’une ouverture d’esprit importante. Des profils qui jouent la carte de la différenciation et qui s’intègrent généralement très bien en entreprise. Sans compter que le développement de doubles compétences peut conduire à des évolutions de carrières plus rapides et des rémunérations plus élevées pour un jeune diplômé, par rapport à un parcours classique.

S’engager dans un double-diplôme implique également un double travail. C’est la raison pour laquelle ce sont des parcours d’excellence, souvent sélectifs, car ils demandent un investissement de temps, de travail et de recherche conséquent.

Quels sont les doubles-diplômes accessibles dans les écoles de commerce ?

Derrière le terme « ​ double-diplôme ​ » se cache en réalité une multitude d’options selon les écoles et les accords de partenariat. Le plus connu (et aussi l’un des plus recherchés par les entreprises) est généralement le parcours manager-ingénieur.

Un double-diplôme qui permet aux étudiants de mixer le meilleur des deux mondes et qui s’intègre bien dans des projets professionnels liés au secteur des télécommunications, de la transformation digitale, des cabinets d’audit et de conseil, ainsi que dans le secteur industriel.

De son côté, le double-diplôme manager-designer se réalise en collaboration avec une école de design ou de création graphique et offre une bonne appréhension des problématiques liées au design produit, design espace ou design communication. Des enjeux importants pour les entreprises qui valorisent le design et le savoir-faire ergonomique comme un actif immatériel d’importance. De l’urbanisme à l’expérience utilisateur sur le web en passant par la création publicitaire, les opportunités sont nombreuses.

Du côté de l’international, un double-diplôme étranger permet de s’assurer de la reconnaissance de son parcours et de son expérience par l’université d’accueil. Selon les cultures professionnelles et les attentes des entreprises, un diplôme local est souvent un accélérateur de carrière pour se lancer à l’international. Ce sont également des profils recherchés dans les entreprises qui travaillent beaucoup à l’export ou qui disposent de filières dans le monde.

Enfin, le double diplôme universitaire dans un domaine tiers comme les arts, le droit, les lettres ou les sciences sociales apporte une vision supplémentaire et un supplément d’âme à un parcours professionnalisant. Cela peut aussi être un bon tremplin pour poursuivre ses études doctorales et se lancer dans la recherche.

Alors, faut-il faire un double diplôme ?

Oui, si…
Vous êtes bien organisé, rigoureux et que le travail ne vous fait pas peur.
Vous avez un projet professionnel spécifique qui l’exige .
Vous souhaitez apporter une double-compétence différenciante à votre profil.
Vous êtes curieux, ouvert d’esprit et avez envie de découvrir d’autres perspectives.

Pas nécessairement, si…
Les options proposées par l’école correspondent déjà à votre projet professionnel.
Vous souhaitez faire un parcours en apprentissage. Pour des questions de rythme, le double-diplôme n’est pas toujours intégrable dans un cursus en alternance.
Vous avez déjà fait une année césure et souhaitez terminer votre parcours rapidement.
Vous avez déjà un profil atypique par le fait de vos études précédentes : les profils trop pointus peuvent décourager un recruteur.

Le double-diplôme est une occasion unique, offerte aux étudiants qui le souhaitent, d’intégrer un parcours personnalisé à forte valeur ajoutée au sein de l’école. C’est toutefois un choix qui doit être mûrement réfléchi et qui ne conviendra pas à tout le monde. Dans tous les cas, c’est une décision qui doit correspondre à un projet professionnel, pour lequel les équipes pédagogiques accompagnent les étudiants dans leur réflexion.

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