Sylvie Matelly est Professeur associé, Responsable du département économie et relations internationales. Spécialité(s):Economie de la défense, Gouvernance et mondialisation. Article publié sur Finance Grandes Ecoles.
Le gouvernement vient d’annoncer des mesures pour soutenir l’emploi dans le secteur de l’économie sociale et solidaire. C’est en effet un secteur en plein boom partout dans le monde pour au moins deux raisons : le désengagement progressif depuis plusieurs années des pouvoirs publics au profit des acteurs non-gouvernementaux, associatifs et privés d’une part ; une meilleure prise en compte des problématiques individuelles et locales du développement économique. D’autre part, c’est dans ce cadre que s’est développé depuis plusieurs années le microcrédit. Il s’agit d’un prêt d’un montant limité (une centaine, voire 2 ou 3 000 euros ou dollars) mais qui permet de financer des projets très concrets de populations qui, parce qu’elles sont pauvres ou en situation précaire (chômage), sont souvent exclues du système bancaire.
Le micro-crédit, quesaco ?
La pratique est très ancienne. Dans des pays, des régions ou des populations trop pauvres pour avoir accès aux services de grandes banques, l’activité économique et l’investissement reposent sur un soutien financier familial ou du proche entourage, voire un système de tontine où chacun épargne quelques sous qui seront prêtés à l’un des épargnants si besoin.
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