Florent de Lapasse, promo 2001, est l’un des étudiants-pionniers de l’EMLV. Aujourd’hui manager responsable de portefeuille de projets chez Generali, Florent revient sur son parcours et donne quelques clés pour bâtir une carrière en gestion de projets.
À l’EMLV, la pédagogie par projet, c’est faire travailler les étudiants en mode projet sur des thèmes concrets en lien avec l’entreprise, sous l’oeil attentif des enseignants.
En fil rouge, les projets « Consultant Junior », permettent de contribuer à la résolution d’une problématique concrète de l’entreprise dans les domaines variés du management, du marketing et de la gestion.
Florent, promo 2001, a appliqué ces méthodes à tous les stades de son évolution professionnelle. Témoignage.
Un pionnier de l’ancienne école de commerce
J’ai intégré l’EMLV lorsqu’elle s’appelait encore la Faculté Léonard de Vinci, promotion S97 donc je fais partie des pionniers, ceux qui ont fait le pari de l’EMLV, avant qu’elle ne se fasse un nom, ce qui est désormais le cas aujourd’hui.
Avant d’intégrer l’EMLV, j’ai réalisé un parcours académique assez classique avec un Baccalauréat Série ES, spécialité mathématiques.
J’ai fait le choix d’une école de commerce pour suivre un cursus généraliste, centré sur l’entreprise, avec la possibilité de réaliser des stages en entreprise durant mon cursus.Comme je l’ai indiqué, l’EMLV venait d’ouvrir ses portes, avec seulement 2 promotions avant la mienne. Elle suscitait beaucoup d’interrogation car pour la 1ere fois, un département investissait en direct dans l’Enseignement Supérieur.
J’ai été séduit par l’approche pédagogique, que le cursus soit complètement centré sur l’entreprise avec des intervenants qui pour beaucoup étaient avant tout des professionnels associés à des professeurs résidants. C’est avant tout les rencontres lors des Journées Portes Ouvertes qui m’ont convaincu (et mes parents) pour rejoindre l’EMLV, en discutant avec les étudiants et les professeurs présents.
Je me souviens surtout d’un esprit pionnier avec la volonté de créer quelque chose de nouveau et la volonté de réussir. Toute nouvelle idée était l’occasion de partir de zéro, que cela soit la création d’une section sportive, d’une association étudiante ou d’un BDE. Chacun avait envie de créer quelque chose, de faire partie de l’aventure.
Je me rends compte que le cursus suivi à l’époque m’a donné toutes les clés pour réussir ma carrière professionnelle.
Du volontariat international en administration au conseil et à la gestion de projet
Après mes 4 ans à l’EMLV (à l’époque le cursus était seulement de 4 années), j’ai réalisé une année de mastère à Rouen. J’ai ensuite la possibilité de partir pendant 8 mois à la Mission Economique près l’Ambassade de France en Turquie à Ankara. Une découverte de l’Administration publique et de travailler à l’étranger.
Je suis ensuite rentré en France où j’ai intégré un cabinet de conseil spécialisé dans le secteur bancaire et depuis 2004, je fais de la gestion de projet. D’abord, dans des cabinets de conseil, puis depuis 2015 en interne, chez Generali.
Le chemin n’a pas été simple car je suis arrivé sur le marché de l’emploi en 2003, année compliquée pour les cadres et les jeunes diplômés. J’ai eu l’opportunité de partir pendant 8 mois à l’étranger, riche expérience, complètement nouvelle. J’ai découvert ce qu’est le rayonnement de la France à l’étranger, les arcanes du pouvoir à l’échelle d’une Ambassade.
Puis je me rappellerai toujours ma première boss qui a fait le pari et qui m’a fait confiance en me recrutant après 2 entretiens téléphoniques car j’étais encore en Turquie. Cette première expérience dans un cabinet de conseil m’a permis de découvrir 2 secteurs : le conseil et la banque. 17 ans après, je fais toujours du conseil et de la gestion de projet. C’était donc une bonne pioche !
Je suis manager d’une équipe de 10 chefs de projet au sein de la Direction de l’Organisation. Pour être plus clair, nous accompagnons les Directions opérationnelles à mettre en œuvre son plan de transformation, ou comment continuer à faire du conseil mais en interne cette fois-ci. J’ai la chance d’intervenir sur tous types de problématiques, de la plus opérationnelle à la plus stratégique, dans un contexte d’un groupe international.
Pour être plus concret, j’accompagne notamment la transformation de la fonction RH avec la mise en place d’un nouveau SIRH (outil qui permettra de gérer la paie, la gestion des temps, les processus d’évaluation et de gestion des carrières, de formation) qui nous oblige à revoir tous nos processus et nos modes de fonctionnement.
Je pilote également dans mes équipes l’optimisation de l’encaissement des primes pour supprimer les règlements par chèques et proposer de nouveaux moyens de paiement pour les clients, notamment l’instant payment. Nous accompagnons également les directions opérationnelles dans leur réflexion de nouvelle organisation : comment être plus efficace au quotidien, comment supprimer les tâches inutiles tout en continuant à apporter qualité de service et satisfaction client.
Cela nécessite d’être curieux, attentif aux innovations, s’appuyer sur la technologie et de toujours se poser la question de comment faire différemment dans un contexte budgétaire toujours plus contraint. Un des enjeux est d’augmenter la qualité de service offerte à nos clients tout en ne négligeant pas le quotidien des collaborateurs.
Mobilisé pour garantir la continuité de l’activité à distance
Je suis au cœur de la gestion de la crise chez Generali car j’ai l’opportunité de faire partie de la cellule de crise mise en place pour permettre à mes collègues de continuer à travailler malgré le confinement.
La totalité des salariés sont en télétravail et continuent à travailler, sans impacts sur la performance et l’efficacité. En tant que manager, cela implique d’être encore plus présent au quotidien avec son équipe soit en multipliant les appels téléphoniques ou les messages Skype.
Ce confinement m’oblige également à revoir l’animation de mon équipe en planifiant plus d’échanges collectifs et de veiller à n’oublier personne, que chacun se sente toujours impliqué.
Ce confinement vient bousculer les idées reçues que l’on avait sur l’impossibilité de mener des projets à distance. Eh bien, si, cela est possible !
Mais je reconnais que rien ne pourra remplacer le contact physique, les échanges formels et informels et de pouvoir résoudre un problème entre 2 portes.
Un conseil pour les futurs diplômés
J’ai envie de leur conseiller d’être patients, que tout finit par arriver et qu’il ne faut pas hésiter à changer de direction ou d’employeur. De toute situation ou expérience il y a toujours quelque chose de positif à en tirer.
Mon astuce serait bien entendu de travailler leur bagage technique – les hardskills – mais aujourd’hui je pense que ce sont les soft skills qui permettent de faire la différence. Avoir le fond c’est important, mais ne pas négliger la forme !