Une semaine en mode hackathon et plus de 1 000 étudiants répartis en 170 équipes-projets transversales inter-écoles à s’être penchés sur les risques de l’hyperconnexion numérique et de l’hyper-transparence des données. Tels étaient les ingrédients de la dernière semaine pédagogique Soft Skills organisée au Pôle Léonard de Vinci du 17 au 21 février 2020.
Tenue sous la thématique « Quelles alternatives pour limiter les risques de l’hyperconnexvion et de l’hypertransparence ? « , cette semaine pédagogique en mode hackathon réunissait près de 1 100 étudiants de 4e année des trois écoles du Pôle Léonard de Vinci : l’EMLV, l’ESILV et l’IIM.
A partir d’une bibliographie riche de travaux récents, articles et vidéos, les 170 équipes-projets avaient 4 jours pour définir une question de départ et proposer une alternative innovante à la surconsommation numérique. Les solutions proposées ont envisagé de nouveaux services (applications, plateformes et extensions web, associations) ou de nouvelles réglementations à même de réduire l’impact des écrans sur notre santé, à protéger nos données personnelles et à endiguer le cyberharcèlement sur les réseaux sociaux.
« Cette semaine, nous avons insisté sur l’approche scientifique de l’entrepreneuriat, en incitant les étudiants à valider leurs problématiques et leurs solutions avec des sources externes ». (Eric Konqui, consultant en entrepreneuriat, coach Soft Skills du Pôle Léonard de Vinci)
L’importance du ?. Un projet pour déquantifier les systèmes de notation des réseaux sociaux
Six étudiants de l’EMLV, de l’ESILV et de l’IIM ont proposé deux solutions pour limiter les effets des réseaux sociaux sur la santé mentale des jeunes : Antoine Teitgen (EMLV), Briac Mazoyer (ESILV), Corentin Jeunemaître (ESILV), Gabriel Maître (IIM), Ripanjot Singh (ESILV), Stéphane Richard (ESILV).
« 80% des jeunes utilisent des réseaux sociaux. A cela nous ajoutons que 50% des jeunes on déjà ressenti des troubles mentaux; 40% des jeunes filles ont été déjà victimes de l’ harcèlement sur les réseaux. Comment répondre à ces problèmes ? Deux solutions. Déquantifier les systèmes de notation des réseaux sociaux en instaurant une limite à la visibilité des likes, abonnements, retweets. Imaginons que j’ai 120 000 abonnés sur mon compte Instagram. Nous ne pourrons voir maintenant que 1k + abonnés pour abolir ce système de notation qui a des conséquences très néfastes sur la santé mentale des jeunes, avec une comparaison permanente aux autres. Une autre solution également, est de permettre à l’auteur d’un post l’autorisation ou non d’un commentaire par un autre usager, sur sa publication. » (Gabriel Maître, IIM)
BeeShelter, un support tridimensionnel aux victimes du cyber-harcèlement
Le projet proposé par Diane du Peloux (ESILV), Mathieu Simsek (ESILV), Marrie Vals (EMLV), Paul Meyer (IIM), Manon Billard (ESILV) et Maxime Dupêcher (IIM) se penche sur trois outils de support aux adolescents entre 11 et 16 ans, qui subissent des cyber-harcèlements sur les réseaux sociaux.
« La solution ? Une association qui s’appelle BeeShelter, avec plusieurs fonctionnalités, un compte sur les réseaux sociaux, que l’on peut tagger sur des publications où on voit du cyber-harcèlement, équipé d’une intelligence artificielle qui va scanner les posts et qui va venir en aide à la victime, et ensuite les rediriger vers un chatbot, pour ensuite les rediriger vers une aide spécialisée. Deuxième service, c’est une plateforme web et mobile, sur laquelle une personne qui reçoit des messages de cyber-harcèlement peut mettre ces posts des réseaux sociaux et, via ces plateformes, elle peut décider de bloquer tous ces comptes en un seul clic (sachant qu’il y a approximatif 11% des adolescents qui en parlent, ceux qui agissent, sont encore moins nombreux). Ensuite, il y aura notre intelligence artificielle qui essayera de constituer un dossier de preuves avec tout ce qui tient de cyber-harcèlement pour accompagner la victime pour porter plainte. On propose également d’intégrer la victime dans une communauté d’entraide. » (Maxime Dupêcher, IIM)
Deux nouvelles approches pédagogiques pour la semaine soft skills
Cette année, la Direction Soft Skills et Pédagogies Transversales du Pôle Léonard de Vinci proposait aux étudiants de suivre une méthodologie assez rigoureuse pour affiner les problèmes et trouver les solutions.
- L’approche « problème / solution » sous une forme itérative, inspirée du Lean Canvas (outil de synthèse business). Les étudiants avaient accès à un canevas adapté qu’ils ont enrichi au fur et à mesure de leurs recherches.
- La validation du problème et de la solution par des experts en sciences humaines et sociales
Les sujets ont touché 8 domaines de risques : éducation-formation, psychologie-relations, vie privée, santé, vie en société, économie, sécurité, politique-citoyenneté.
L’enjeu des semaines transversales du Pôle Léonard de Vinci, c’est d’amener les étudiants des 3 écoles, EMLV, ESILV, IIM, à se rencontrer et à étudier ensemble, pour décloisonner leurs approches et ouvrir leurs horizons.
Pour apprendre davantage sur la transversalité à l’EMLV.