Transformation digitale et intelligence artificielle. Des expressions sur toutes les lèvres, et pour cause : l’évolution et le développement rapides des technologies affectent durablement toutes les entreprises. Et les ressources humaines n’y font pas exception.
Une étude de l’université d’Oxford baptisée « The Future of Employment » a examiné plus de 700 professions et les a classées selon le risque potentiel de disparition causé par une automatisation croissante. Or, dans ce classement, les professionnels des ressources humaines sont bien présents. Si les rôles les plus opérationnels sont les plus à risque, les managers sont également touchés. Pour éviter un tel scénario, une seule solution : savoir se réinventer et pouvoir se former en continu.
Automatisation des tâches à faible valeur ajoutée
L’intelligence artificielle, les algorithmes, l’automatisation et les logiciels professionnels destinés à faciliter le travail des services RH bouleversent des habitudes existantes ancrées parfois depuis des décennies dans le quotidien des entreprises.
Si on peut faire mieux, pour plus vite, avec moins d’erreurs et pour moins cher, pourquoi s’en priver ? Dans un registre un peu différent des ressources humaines, c’est ce que teste EDF avec ses services comptables pour l’automatisation des activités de rapprochement. Alors que l’automatisation d’une tâche coûte entre 10 000 et 30 000 euros à mettre en place, en plus des coûts tiers comme les licences et les serveurs, elle divise par 6 le temps nécessaire à consacrer à une mission en particulier.
Or, ce qui touche les comptables peut aussi concerner les professionnels des ressources humaines. Les tâches les plus susceptibles d’être automatisées étant généralement les plus répétitives, les plus chronophages et celles où une intervention humaine apporte très peu de valeur ajoutée.
Quelques exemples :
- Processus de validation des vacances et des absences diverses (maladies, RTT, etc.).
- Gestion des notes de frais.
- Édition et validation des contrats de travail.
- Organisation des formations.
- Gestion des agendas et des réunions.
Pour les entreprises, automatiser ne veut toutefois pas forcément dire supprimer brutalement des postes. Ce changement n’a pas le même impact que la robotisation dans l’industrie. Mais cela signifie réorganiser ses ressources afin de se consacrer à la gestion de services à forte plus-value et de développer un rôle de conseil plus abouti en interne.
Pour créer des expériences nouvelles et personnalisées
L’automatisation et l’intelligence artificielle (IA) peuvent être très utiles pour créer de nouvelles offres. C’est particulièrement le cas dans la formation et l’accompagnement des carrières. L’IA peut ainsi analyser et compiler des milliers de données liées au profil des collaborateurs, comme leurs parcours, leurs expériences, les difficultés rencontrées.
Chaque collaborateur se verrait doter d’un assistant RH virtuel évolutif qui pourrait accompagner le salarié au quotidien. Un poste qui se libère, un nouveau projet, une formation pertinente, des conseils pratiques… autant d’informations qui pourraient remonter immédiatement au salarié afin de le guider dans sa carrière.
Aujourd’hui, le professionnel des ressources humaines doit déjà être technophile, mobile et agile. Demain, il devra se spécialiser sur des missions à très forte valeur ajoutée s’il ne veut pas disparaître. Celles-ci devront intégrer le facteur humain dans un environnement mouvant où la technologie et l’importance de la sécurité des données personnelles nécessitent un effort important en matière de change management.
Recrutement : sourcing et matching de candidats
L’un des métiers les plus importants des ressources humaines est celui de la gestion des talents. L’intelligence artificielle accélère et fluidifie ces processus. Elle peut relier plus rapidement les talents au meilleur emploi avec un niveau de précision et de fiabilité plus élevé que les méthodes traditionnelles. Un matching affinitaire qui se perfectionne régulièrement et qui est capable de prendre en compte aussi bien la personnalité des candidats que leurs expériences et leurs savoir-faire techniques.
Le travail de sourcing sera ainsi partiellement délégué à des algorithmes capables de travailler en permanence et dont la capacité d’apprentissage et de correction conduira à des analyses proches, voire supérieures, à celles que ne le ferait un humain.
C’est un gain de temps pour les services RH qui pourront passer davantage de temps à travailler sur les processus d’onboarding, d’intégration et de formation afin de fidéliser les futurs talents.
L’IA est un domaine en pleine croissance, mais cela prendra encore au moins cinq à dix ans avant d’en voir des actions réellement applicables à la plupart des métiers existants. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle les grands cabinets de conseils surveillent les évolutions de l’IA avec beaucoup d’attention, compte tenu des bouleversements qu’elle pourrait induire sur le marché du travail.
La filère Digital RH en alternance à l’EMLV
Dans un contexte marqué par le digital, l’internalisation et les transformations culturelles, les missions RH évoluent de manière constante depuis plusieurs années. La transition numérique est devenue un enjeu capital, notamment pour le recrutement et la gestion des talents. Ce nouvel environnement du travail impose aux organisations une adaptation des méthodes de travail, d’organisation et de management des équipes autour des outils numériques devenus indispensables. La filière Digital RH en alternance est au cœur de cette mutation.
En savoir plus sur la filière Digital RH en alternance. Découvrez également le MSC Innovation Strategy & Management. Plus d’informations sur le programme Grande École de l’EMLV, école de management à Paris.
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