A l’occasion de la Semaine européenne des déchets, du 16 au 24 novembre, ils étaient plus de 500 étudiants à s’être mobilisés pour le rendez-vous de vendredi 15 novembre, « La gourde, en fait ». Les étudiants du Pôle Léonard de Vinci ont répondu à l’appel des associations Devinci Durable, Refedd (Réseau Français des Étudiants pour le Développement Durable) et 1001 Gourdes pour promouvoir l’utilisation de gourdes à la place des bouteilles en plastique.
À l’heure où le plastique en mer s’étend sur 1,6 millions de kilomètres carrés, soit 3 fois la superficie de la France, rien qu’en Hexagone on achète 16 milliards de bouteilles plastiques chaque année. Omniprésent dans nos modes de consommation, l’emballage en plastique des boissons représente actuellement plus de 100 euros d’achat par an, soit 62 kilogrammes de pâtes.
« La gourde, en fait » : militer pour les océans avec Surfrider Paris
C’est dans cet esprit que l’association 1001 Gourdes a embarqué les étudiants de plusieurs écoles, entre autres, l’EMLV, l’ESILV et l’IIM, les volontaires de l’antenne parisienne de l’ONG Surfrider Paris et les employés de l’entreprise « Les Artistes Paris » dans une nouvelle démarche contre l’invasion plastique : « La gourde, en fait ».
« Les étudiants, quand on les contacte, quand on leur parle, un par un, ils sont d’accord sur le principe. Ils comprennent parfaitement que c’est un geste pour l’environnement. Le souci, c’est qu’il faut les aider à franchir le pas, parce qu’ils ont ce qu’on appelle des objections : « C’est trop cher ». Alors on leur explique qu’une gourde c’est moins cher, qu’au distributeur, 50cl d’eau en bouteille en plastique c’est au moins 1 euro, etc. Autre objection : « L’eau de robinet n’est pas bonne. » C’est faux, parce que l’eau de ville, en France, elle est de qualité. Elles ne sont pas jolies. On a des gourdes personnalisées. Le but, c’est que si on convainc 10-15 % des étudiants, on aura fait un énorme geste ». (Jérôme Vaillant, fondateur 1001 gourdes)
Quoi de mieux qu’un jeu pour nous faire réfléchir à l’impact que les petits gestes au quotidien ont sur les animaux et l’environnement marins? Comme dans un jeu de devinette « Trouve à quoi je pense » à l’échelle élargie, l’ONG Surfrider a challengé les étudiants à traquer la pollution plastique. Attachés à la préservation des océans, les volontaires de l’antenne parisienne surfent sur les campus universitaires pour faire redécouvrir aux jeunes les alternatives écologiques au quotidien.
« On a le stand sensibilisation, autour de ce que l’on retrouve dans la mer, sur les plages, on a aussi le stand zéro déchets, où on montre les petites actions que l’on peut faire au quotidien. Par exemple: ton mégot, on a des cendriers de poche, comme ça, on ne le jette pas par terre, la gourde, au lieu d’utiliser la bouteille en plastique, qui contient énormément de plastique que tu ingères quand même et, en plus, qui est beaucoup plus chère, la gourde, ça te reste à vie. On est là pour présenter plein d’actions, plein de petits objets qui puissent les aider, les guider, parce qu’il y a énormément de jeunes qui ne savent pas tout cela. » (Marie Orain, Surfrider)
Un autre moyen de sensibilisation, les éco-quiz sur le plastique en France, le recyclage, le triage des déchets ont attiré des centaines d’étudiants qui ont tenté de gagner des gourdes offertes par Les Artistes Paris. Pour faire tomber les idées reçues sur l’environnement, les étudiants de 1001 Gourdes ont réfléchi à des questions qu’on ne se pose pas tous les jours.
« On a calculé à peu près le temps de réponse de chacun, un score pas très difficile à battre pour faire gagner des gourdes, et on a choisi une plateforme qui s’appelle Kahoot, c’est une plateforme en ligne, qui nous permet de répondre aux questions projetées sur un écran, avec les téléphones de chacun. Par exemple, le nombre de fontaines d’eau potable à Paris. Il y en a environ 1200, et c’est pas forcément dure à trouver. A Paris, il y a de plus en plus de sources d’eau potable, donc 1200, c’est un chiffre assez raisonnable. » (James Ta, 1001 Gourdes)
Œuvrer pour l’environnement
Au total, plus de 100 gourdes ont été distribuées sur une journée, ce qui représente l’équivalent d’environ 1100 bouteilles d’eau non-utilisées jusqu’à la fin de l’année. Une aubaine pour l’entreprise parisienne Les artistes.
« En une heure, on a fait 100 inscriptions sur le compte Instagram, alors que normalement, sur une journée normale, on a 4-5 inscriptions. Depuis deux mois, on a pris des étudiants des écoles du Pôle Léonard de Vinci pour développer les réseaux sociaux et sont eux qui ont été très sensibles à ce partenariat, et ce qui fait qu’on va aller vers les jeunes pour sensibiliser à l’intérêt des contenants isothermes comme alternative pour réutiliser (donc réduire les déchets) ». (Michel Paulo, fondateur « Les Artistes Paris »)
C’est un changement d’habitudes que se propose d’enclencher l’association étudiante Devinci Durable, tout en éduquant aux gestes éco-responsables.
« Certains ont du mal à envisager de changer, parce que c’est dans leurs habitudes, en fait. Tous les jours, ils vont aller à la cafette et acheter leur bouteille en plastique. Le but, c’est de montrer qu’il y a moyen de changer et de montrer une solution; jamais de dénigrer et de montrer du doigt quelqu’un. » (Justine Augustin, vice-président Devinci Durable)
Dans le même esprit, des événements et initiatives telles la Green Week, récompensée par la Conférences des Grandes Écoles, la Fresque du Climat, investie par 1200 étudiants des trois écoles, ou bien la semaine transversale soft skills orientée innovation frugale et développement durable sont autant d’activités organisées au sein du Pôle Léonard de Vinci, destinées à faire réfléchir au respect de l’environnement.
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