Insaf Khelladi, enseignante-chercheuse à l’EMLV et membre du De Vinci Research Center, vient de publier un article dans « Technological Forecasting and Social Change », une revue académique internationale de rang 2 au classement FNEGE et CNRS.
Insaf Khelladi, enseignante-chercheuse en marketing à l’EMLV, responsable du Business Groupe du laboratoire De Vinci Research Center, est la co-auteure de l’article « Exploring the microfoundations of nomadic dynamic capabilities: The example of flying winemakers ».
Un papier de recherche accepté dans une revue de rang mondial
Publié dans la revue « Technological Forecasting and Social Change », ce papier de recherche porte sur l’étude de l’entrepreneuriat international sous le prisme des « flying winemakers », appelés aussi « les vignerons du monde ».
Ces « œnologues étrangers » à réputation mondiale qui voyagent de pays en pays pour prodiguer leurs conseils agissent comme des entrepreneurs nomades, créateurs de liens dans le cadre des industries mondialisées, notamment celle de la production du vin.
D’une grande qualité scientifique, la revue « Technological Forecasting and Social Change » propose un vaste espace de discussion pour ceux qui souhaitent s’intéresser directement à la méthodologie et à la pratique de la prospective technologique et des études prospectives en tant qu’outils de planification qui mettent en relation les facteurs sociaux, environnementaux et technologiques.
Les flying winemakers, des entrepreneurs nomades dans le monde du vin
La professeure Khelladi nous explique : « Les Flying winemarkers, appelés aussi les vignerons du monde, sont des œnologues voyageurs qui agissent comme des connecteurs à travers et au-delà des frontières dans l’industrie mondialisée du vin.
Telles des abeilles, ces experts butinent d’une région viticole à une autre, entre les vins de l’ancien et du nouveau monde, et pollinisent les vignobles sur lesquels ils interviennent par leurs savoirs-faires et pratiques vitivinicoles, ainsi que par leurs propres goûts et préférences en vin.
Les Flying winemakers ont été décriés car certains, par leurs réputations mondiales (on parle même de « parkerisation / rollandisation », faisant référence à Robert Parker Jr., journaliste et critique en œnologie américain, et le très médiatique Michel Rolland, œnologue français), qui ont participé à la mondialisation et à l’homogénéisation du goût du vin.
L’intérêt d’avoir étudié 15 profils de cette population est de comprendre comment, en tant qu’entrepreneurs globetrotters, ces experts consultants construisent et déploient des capacités dynamiques nomades.
Ces compétences servent en même temps à transférer les connaissances relatives aux pratiques vitivinicoles, à construire leurs réputations et leurs propres compétences, et à influencer les goûts et les standards en matière de qualité de vin à travers le monde.
Le cas des Flying winemakers permet ainsi de comprendre les sources et les dynamiques de construction, de transfert et d’accumulation des connaissances dans des industries mondialisées.
En outre, les entrepreneurs nomades à travers leurs collaborations internationales développent leur capital connaissance et leur capital social grâce à leur accès croissant aux nouvelles ressources et technologies, aux marchés émergents, et à travers leur nomadisme constant ! ».
Insaf KHELLADI, titulaire d’un Doctorat en sciences de gestion de l’université Côte d’Azur, passionnée par le vin, s’intéresse tout particulièrement à l’analyse de ses dynamiques institutionnelles, familiales, patrimoniales, et entrepreneuriales. Elle aborde également dans ses recherches l’impact des technologies telles que les assistants vocaux, les agents virtuels, et les applications à l’exemple de Vivino.