L’alternance a gagné ses lettres de noblesse au sein des grandes écoles de commerce depuis plusieurs années. Certains cursus sont proposés totalement en alternance, quand d’autres se concentrent uniquement sur les deux dernières années, ou la dernière année du cycle master.
Cette démarche offre un triple avantage en termes de financement, d’expérience et de développement du réseau professionnel. L’alternance devient alors un tremplin pour obtenir un premier emploi plus facilement, et offre l’occasion de se confronter au monde professionnel sur une période longue, tout en complétant son cursus académique.
Si les avantages de l’alternance sont nombreux, elle peut parfois apparaître comme une démarche complexe d’un point de vue administratif, en particulier pour tout ce qui touche aux différents types de contrats. Surtout que ces derniers dépendent aussi des écoles. Certaines ne proposent qu’un seul type de contrat, quand d’autres offrent les deux options. C’est donc l’occasion de clarifier la situation.
Les points communs des deux contrats
Le contrat d’apprentissage et le contrat de professionnalisation sont réservés aux étudiants en formation, qui préparent un diplôme reconnu par l’État. Toutes les grandes écoles de commerce délivrant le grade de master y sont donc éligibles.
Ce sont des contrats qui sont signés par trois parties : l’étudiant, l’école et l’entreprise. Un contrat tripartite qui contractualise les relations entre les parties, leurs droits, devoirs et obligations, ainsi que le rythme de l’alternance qui peut varier d’une école à l’autre.
Quel que soit le contrat, l’étudiant conserve son statut avec les avantages liés (bourses, restaurant et logement universitaires, réductions diverses), mais il devient en plus salarié, disposant donc des mêmes avantages que n’importe quel salarié de l’entreprise, incluant une rémunération, des congés et une assurance santé. Autre avantage conséquent pour les étudiants : la prise en charge intégrale des frais de scolarité (soit par l’entreprise, soit par un organisme tiers selon le type de contrat).
En entreprise, l’étudiant est suivi par un tuteur qui sert de relai avec l’étudiant et l’école, et cette dernière nomme généralement un maître de stage parmi son corps professoral pour suivre et accompagner les étudiants au niveau pédagogique.
Enfin, les places au sein de ces contrats sont souvent limitées. D’où l’intérêt de manifester son intérêt le plus tôt possible auprès de l’école, d’autant plus que l’alternance est souvent réservée aux élèves les plus méritants, car il implique une double organisation école-entreprise qui doit être particulièrement rigoureuse.
Les spécificités du contrat d’apprentissage
- Sa durée : elle est relativement longue et peut être de 1 à 3 ans.
- Le temps de formation : il est généralement plus important en apprentissage, avec un minimum de 400 heures par an. Le temps passé à l’école est souvent de l’ordre de 50% du temps moyen sur une année.
- La rémunération : elle dépend de l’âge de l’étudiant et du niveau d’études. Pour les étudiants de plus de 21 ans et plus, elle est de 78% du SMIC au minimum. À noter que certaines entreprises se montrent plus généreuses que d’autres en complétant le salaire des apprentis et en offrant différents avantages (transport, avantages sociaux annexes, etc.).
Les spécificités du contrat de professionnalisation
- Sa durée : elle est un peu plus courte, puisqu’elle dure de 6 mois à 2 ans.
- Le temps de formation : parce que la finalité du contrat de professionnalisation est l’intégration en entreprise, le temps passé à l’école est de 70 heures par an au minimum. Même si dans les faits, la plupart des grandes écoles fonctionnent généralement avec un ratio de 50% à l’école et 50% en entreprise, c’est une information à vérifier avant de s’engager.
- La rémunération : elle dépend là aussi de l’âge et du niveau de formation, mais elle est généralement plus élevée qu’en apprentissage, car les étudiants en contrat de professionnalisation peuvent passer plus de temps en entreprise qu’à l’école. Les moins de 21 ans toucheront un minimum de 65% du SMIC, ceux ayant entre 21 et 25 ans seront à 80% du SMIC, et les plus de 25 ans seront au moins rémunérés à 100% du SMIC ou 85 % de la rémunération minimale conventionnelle ordinaire.
Le système de l’alternance en école de commerce constitue un parcours gagnant-gagnant pour les étudiants et les entreprises. Ces dernières y voient une manière de recruter, former et fidéliser leurs futurs collaborateurs dès la fin de leurs études. En apprentissage ou en contrat de professionnalisation, l’alternance est l’un des nombreux atouts des écoles de commerce qui permet de cultiver cette relation de proximité spécifique entre écoles et entreprises.
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