« La vente commence quand on vous dit non ». C’est fort de cette devise héritée de ses années d’études à l’EMLV, que Nicolas Haby, promo 2004, a su bâtir sa carrière étape par étape, de l’entrepreneuriat aux médias, en passant par un pure player à forte croissance. Aujourd’hui, directeur général de NRJ Global, il revient sur ses années passées au Pôle Léonard de Vinci et retrace son parcours dans le digital.
Issu d’une filière marketing du Programme Grande Ecole à l’EMLV, Nicolas, promo 2004, a commencé son parcours par une expérience entrepreneuriale au sein d’une agence de conseil en mobile. Manager, rompu au marketing digital et au monde des médias, Nicolas gère la production de contenus digitaux par les équipes de NRJ à la fois en tant qu’éditeur et régie publicitaire. Témoignage.
Faire le choix de l’EMLV pour se former à la vente et à la négociation
Doté d’un bac S, mon rêve est alors de devenir agent de joueurs de football. J’ai commencé par une année de droit. Mais j’étais en quête de rejoindre une école de commerce avec un enseignement cadré. Ayant grandi à Courbevoie, j’ai suivi la création du Pôle, séduit par son côté moderne, ses installations innovantes, j’ai postulé à l’EMLV. Dès l’entretien, j’ai été conquis. J’en retiens un échange sur la qualité de l’information, celle qui donne les clés pour comprendre le monde et mener des projets.
Le Pôle a développé ma capacité d’adaptation, mon ouverture d’esprit et ma confiance en soi. A l’époque, j’avais besoin d’être conforté, confronté sur tout. J’aimais la vente et la négociation, ces années m’ont permis de comprendre que je pouvais en faire un métier et y être bon. Résonne encore en moi la phrase du pôle « la vente commence quand on vous dit non ». Effectivement, combattre le non, c’est beaucoup plus challengeant.
Ce que je retiens surtout c’est la mixité des profils et la solidarité entre étudiants qui en découle. Celle qui rend plus malin, et c’est important d’être malin dans nos métiers.
Après l’EMLV, un parcours dans le digital
Si je devais résumer mon parcours en 3 étapes :
- Je crée d’abord une petite agence de conseil en mobile pendant 1.5 ans, avec des associés qui fournissent une technologie. J’apprends beaucoup de cette première étape entrepreneuriale qui fût loin d’être simple.
- Ensuite je rentre chez Amaury media, sur le magazine France Football, c’est là que je passe du print au digital.
- Mais dans le digital, je veux aller plus loin, et j’intègre AlloCiné (Webedia). Chez ce pure player, j’apprends tous les métiers du digital, ce qui me rend légitime au point d’être appelé chez NRJ sur un poste important.
Nous connaissons tous NRJ, l’un des plus grands groupes média privés français avec ses 4 marques de radio (NRJ, Chérie FM, Nostalgie et Rire & Chansons) ; ses 2 chaînes nationales de télévision (NRJ 12 et Chérie 25) et sa chaîne payante (NRJ Hits).
NRJ est également devenu le 1er groupe privé de radios digitales en France, et je gère précisément cette activité. Je dirige l’ensemble du digital au sein du groupe NRJ, à savoir une cinquantaine de personnes côté éditeur, et au sein de la régie publicitaire (NRJ global), la dizaine de personnes dédiées à monétiser notre activité.
Concrètement, nous créons les contenus digitaux : articles, vidéo, web radio, post et podcasts (30 à 40 contenus par jour de tous types) ainsi que l’offre publicitaire ciblée associée.
NRJ est venu me chercher pour mon expérience digitale acquise chez Webedia (Allociné, Jeuxvideo.com, Purepeople) qui fonctionne en décloisonnement Edition/Régie, et m’a permis de doubler mon expertise commerciale de cette compréhension éditoriale.
Régie et Edition sont en effet deux mondes qui se sont beaucoup affrontés. Or, cette division n’a plus lieu d’être aujourd’hui avec le digital. L’objectif du contenu est d’intéresser le plus de monde possible, afin d’obtenir un potentiel de monétisation notable pour assurer notre rentabilité.
Il est primordial de réussir à lever les résistances entre éditeur et régie. L’ensemble des équipes doit œuvrer dans le même sens si on souhaite avoir la meilleure performance.
Faire vivre la révolution digitale au sein de NRJ en tant que DG
Le média radio est en train de vivre sa révolution digitale, un challenge passionnant à relever. Nos radios sont principalement musicales. Le digital permet de créer bien d’autres contenus, en devenant un vrai laboratoire de tests. Nous éditons par exemple pour ChérieFM un podcast de contes pour enfants et préemptons ainsi un nouveau territoire tout à fait légitime grâce à la puissance du média et à la caution de la marque.
J’essaie d’être un DG nouvelle génération, façonné au digital, qui fonctionne au mérite. J’adore les valeurs du sport et je me vois un peu comme un coach qui aide ses joueurs à remporter des matchs, à donner le meilleur de soi avec un objectif commun. Par ailleurs, le business development est le fil rouge de mon parcours, j’aime construire des assets média cohérents, des systèmes de monétisation efficaces.
Un conseil « leadership » : s’entourer des meilleurs
Mon conseil pour les étudiants EMLV ? D’être le plus ouverts possible, de croire en soi, de toujours essayer d’innover, quitte à casser les codes. Ensuite de savoir bien s’entourer. Revendiquer d’avoir des champions dans ses équipes. Il y a d’ailleurs un précepte d’Ogilvy que je trouve très important : « si vous recrutez meilleur que vous, nous deviendrons une société de géants ».
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