Paroles d’Anciens

Interview d’un ancien étudiant de l’EMLV installé en Amérique Latine :
Louis GORAND est diplômé de l’EMLV promotion 2002 – option Business to Business.
Il est actuellement installé au Mexique où il occupe le poste de Responsable du marché de l’Amérique Latine pour l’entreprise CAHOUET S.A. « Société française de fabrication de matériels de décompression pour les gaz médicaux, industriels et laboratoires.

Bonjour Louis, qu’as-tu fait en sortant de Léonard de Vinci ?
Louis : Bonjour. A la suite de mon stage de fin d’étude réalisé à Mexico, où l’on me proposait de continuer, j’ai re-contacté les différentes personnes que j’avais rencontrées lors de mes précédentes expérience professionnelles pour évaluer les options de travail qui s’offraient à moi. Il s’est avéré que l’un de mes contacts cherchait un représentant pour son entreprise sur l’Amérique Latine (poste basé à Mexico) pour y ouvrir le marché, il m’a donc proposé de prendre le poste (VIE dans un premier temps et probablement expat ensuite).

Qu’est ce que t’a apporté ton diplôme Léonard de Vinci ?
Louis : L’enseignement très pratique du monde de l’entreprise donné tout au long du cursus m’a permis d’avoir de bons outils de base pour rentrer dans le monde du travail. Actuellement, mon diplôme me permet d’avoir une certaine crédibilité face aux personnes avec qui je fais du business. Le diplôme en Amérique Latine essentiel pour pouvoir entrer dans le monde des affaires.
Pour info : il est usuel d’encadrer son diplôme et de le mettre dans son bureau dans toute l’Amérique latine. De même, sur les cartes de visite son niveau d’étude est indiqué (Ing. pour ingénieur Lic. pour Bac+5 Doc. Mtro…)

Comment as-tu appréhendé ton début de carrière ?
Louis : Le plus dur a été de trouver un premier stage intéressant. Ensuite j’ai répondu aux opportunités qui s’offraient à moi au fur et à mesure du temps en ayant l’objectif d’avoir un cursus quelque peu atypique. Tout s’est donc fait sans réels efforts, j’ai juste réussi à saisir les opportunités (ou a les provoquer quelque peu !).

Quel poste occupes-tu désormais ?
Louis : Je suis Responsable Amérique Latine pour l’entreprise CAHOUET S.A. qui est un fabricant français de matériels de décompression pour les gaz médicaux, industriels et laboratoires Mes principaux marchés sont le Mexique, le Chili, l’Argentine et la Colombie. Mes clients sont les entreprises gazières (Air Liquide, Air Products, Praxair…) et les installateurs de réseaux de gaz. Je ne fais que du BtoB. Je suis aussi en train de mettre en place une joint-venture à Mexico avec un fabricant local pour monter une unité d’assemblage dans un premier temps et ensuite de fabrication pour être intégré à l’ALENA (gain de temps de livraison, de coût main d’œuvre et pas de douanes avec USA et Canada).

Comment as-tu trouvé ce poste ? Comment t’est venue l’idée de t’installer au Mexique ?
Louis : Après avoir fait un semestre à Moscou, je voulais continuer à l’étranger en effectuant un stage en dehors de France, il s’est avéré que la Chambre Franco-Mexicaine de Commerce et d’Industrie cherchait un stagiaire qui connaissait le milieu des gaz pour effectuer une étude de marché pour un client. J’avais auparavant travaillé pour une compagnie gazière, c’est donc tout naturellement que j’ai obtenu le stage. Je ne connaissais pas le Mexique (je savais à peine le situer sur une carte !).
Ensuite comme je l’ai dis précédemment, j’ai fais jouer mes contacts que je me suis fais durant ma courte expérience professionnelle et on m’a proposé ce poste. Je n’ai donc eu à préparer qu’un budget annuel et un planning de mes voyages pour tout entretien !

Si tu avais un conseil pour des anciens qui souhaiteraient s’installer à l’étranger en général et particulièrement au Mexique ce serait ?
Louis : Les débuts sont généralement durs, il faut persévérer et se créer rapidement un réseau pour pouvoir échanger sur les problèmes rencontrés. En Amérique Latine et plus particulièrement au Mexique, tout le monde rencontre un grand nombre de problèmes liés au logement, la banque, les douanes, … avoir de bons conseils est primordial.

Actuellement le Mexique est touché par une épidémie « la grippe porcine », comment les Mexicains vivent-ils cette situation ?
Louis : La grippe porcine a touché le Mexique et particulièrement Mexico de manière très rapide. Toute l’économie s’est arrêtée du jour au lendemain durant plus d’une semaine et demi. La plupart des entreprises étaient donc fermées ou ne recevaient personnes pour éviter la contagion, de même pour les restaurants, bars, cafés… Mexico, ville de 24 millions d’habitants, était devenue déserte. Au travail, le port du masque était obligatoire, toute poignée de main prohibée, et il était recommandé de rester chez soi s’il n’y avait pas d’urgence. Lors du retour à une activité normale, la plupart des lieux publiques ont été passés au chlore pour tuer au maximum le virus et nous sommes restés une semaine de plus à porter un masque, même en rdv. Ce fut une expérience relativement étrange ou la population mexicaine a dans l’ensemble bien respecté les règles imposées en restant très positive quant au futur. »

Dans cinq ans où te vois-tu ?
Louis : En France, Responsable d’un service export.

Ton meilleur souvenir à Léonard ?
Louis :Mon groupe de travail en dernière année…

Ton pire souvenir ?
Louis : les partiels !

Le professeur ou l’intervenant qui a marqué tes études ?
Louis : Le duo M. Machuret / M. Gallinou qui étaient chargés de nous apprendre les techniques de ventes et nous préparer au concours de vente de Deauville. On s’est tous rendu compte que la vente n’est pas un talent mais une technique, qu’en entreprise tout n’est pas beau, cohérent, simple et qu’il faut s’y préparer !
Je tiens à citer aussi M. Zaragoza qui a quasiment réussi à me faire aimer le droit !

Un conseil à donner qui te semble vraiment utile ?
Louis : Ne pas négliger les contacts.

Propos recueillis par Najet ASSAKI, chargée de l’animation du réseau des anciens étudiants du Pôle Universitaire Léonard de Vinci