Enseignante-chercheuse de l’EMLV, Patricia Baudier a un parcours opérationnel de plus de 28 années passées au sein de grands groupes américains tels qu’Apple et Kodak. Docteur en Sciences de Gestion à Télécom École de Management, et diplômée de l’ESSEC, Patricia Baudier transmet son expérience du marketing et des nouvelles technologies à ses élèves.
Patricia Baudier est enseignante-chercheuse en marketing digital à l’EMLV, école de management du Pôle Léonard de Vinci.
Une enseignante-chercheuse ultra connectée
En tant qu’enseignante à l’EMLV, j’interviens principalement auprès des étudiants en marketing en 4ème année et en majeure Digital Marketing Strategy de 5ème année ainsi qu’auprès des étudiants du programme MBA. Tous mes cours de marketing et marketing digital sont dispensés en anglais.
En ce qui concerne la recherche, je fais partie du laboratoire De Vinci Research Center « Digital group » avec les ingénieurs de l’ESILV. Mes recherches portent principalement sur l’acceptabilité des nouvelles technologies par les consommateurs.
La technologie m’intéresse surtout pour ce qu’elle apporte et pour son impact sur la façon de travailler ou de vivre des individus et des entreprises.
Mon sujet de thèse portait, par exemple, sur l’utilisation de Twitter comme outil de gestion de la relation clients afin de gérer au mieux les réclamations. En ce moment, je m’intéresse à l’émergence du concept de smart cities ainsi qu’aux objets connectés (IoT).
Professionnelle du marketing high-tech pendant 28 ans
Cette appétence pour les nouvelles technologies, centrée sur la perception « client », est en relation directe avec mon parcours professionnel au sein de grandes entreprises américaines.
En 1986, j’ai eu la chance de rejoindre une petite entreprise encore méconnue du grand public, Apple : j’y ai travaillé plus de 11 ans occupant diverses fonctions dans les départements Commercial, Services Après-Vente et Marketing. Lorsque je les ai quittés pour rejoindre Kodak Europe, j’étais en charge de la direction du développement des ventes.
Intégrer la société Kodak Europe m’a permis, entre autres, d’acquérir de solides compétences dans le domaine du e-commerce en faisant partie de l’équipe en charge du lancement d’un site internet destiné aux professionnels (B2B) et de leur site de vente en ligne grand-public (B2C).
J’ai enfin occupé la fonction de directeur du Channel Marketing des opérations EAMER des sites Kodak.com et Kodak Gallery. J’ai eu pendant cette période l’opportunité de suivre un mastère marketing en formation continue à l’ESSEC, j’y ai particulièrement apprécié l’approche des intervenants professionnels.
Cela m’a donné l’idée et l’envie de me réorienter afin d’embrasser la carrière d’Enseignant Chercheur. Pour ce faire, je suis retournée à l’école pendant 3 ans pour préparer un doctorat en Sciences de Gestion à Télécom École de Management, la Business School de l’Institut Mines-Télécom et l’Université d’Évry. J’ai soutenu ma thèse en juillet 2013, suivie par une année de vacations dans une dizaine d’écoles de commerce à Paris et en province, avant de rejoindre l’École de Management Léonard de Vinci à la rentrée 2014.
Les étudiants apprécient cette expérience « terrain » et le regard professionnel que je porte sur eux. En effet, intervenant au niveau master, je les vois plus comme de futurs employés que des étudiants.
Notre rôle : leur apporter les compétences nécessaires aussi bien au niveau du savoir-faire que du savoir-être pour les préparer à intégrer le monde du travail.
« Le lien importe plus que le bien », dans la vie comme dans le marketing
Mes passions ? Les nouvelles technologies bien sûr… Certaines personnes pourraient dire que je suis une « Early Adopter ». J’ai chez moi une plante connectée, la « Power Flower », munie de capteurs afin de mesurer le niveau d’engrais, d’humidité, la luminosité ainsi que la température. Très pratique quand on n’a pas la main verte, comme moi ! J’ai également un aspirateur irobot, qui facilite le ménage au quotidien. Mais j’ai aussi besoin de déconnecter de la high-tech et de la recherche, en me reconnectant à la nature en marchant ou en faisant du vélo.
Se vider la tête est indispensable car travailler sur un article de recherche peut devenir obsessionnel alors je fais des mots croisés ou de la broderie, des activités qui impliquent que l’on ne pense à rien d’autre. J’adore également cuisiner pour recevoir et partager. C’est une excellente façon de s’échapper en expérimentant de nouveaux plats, je suis une supportrice inconditionnelle de Marmiton.
Ce qui compte le plus au final, c’est le partage et le lien dans la vie… et le marketing, comme l’illustre cette citation que j’aime beaucoup des chercheurs Cova & Cova (2003)[1] : « Le lien importe plus le bien ». En effet, pour moi le lien qu’on construit avec le consommateur a plus d’importance que le bien ou le service qui va être vendu.
[1] Cova, Véronique ; Cova, Bernard (2003) « Alternatives Marketing : Réponses Marketing aux nouveaux consommateurs » Édition Dunod, 224 pages