Chaque année figure dans les journaux et les médias en ligne les classements des meilleurs écoles de commerce. Attendu par les élèves et redouté par les écoles, ce palmarès est toujours scruté avec beaucoup d’attention. Pourtant, la majorité de ces classements est publiée de manière non officielle. Chacun d’entre eux se basant sur des critères très différents, on observe dès lors certaines divergences d’un classement à l’autre. Dès lors, peut-on réellement baser son choix en se fiant à ce type de classement ?
Afin de réaliser leur classement, les journalistes opèrent de manière certes rigoureuse mais pas nécessairement pertinente. Ils cherchent à détenir plus d’informations en échangeant avec les étudiants (actuels et anciens), les entreprises ou encore les directeurs d’établissements.
Quels sont les critères utilisés pour créer un classement d’écoles de commerce ?
Grâce à ces échanges, ils vont obtenir plusieurs données qui vont devenir des critères d’évaluation : recrutement des élèves après diplôme, nombre de partenariats à l’étranger, mobilité internationale, rayonnement du travail de recherche… Or si tous ces éléments sont à prendre à compte dans le classement, comment savoir si ce sont les bons critères ? Quelle légitimité y a-t-il à utiliser x critère plutôt qu’un autre ? Ces questions soulèvent les limites d’un tel fonctionnement.
Les limites de ces palmarès
Il est évident que cette hiérarchisation ne peut pas se faire de manière aléatoire, sans prendre en considération différents paramètres (salaire moyen à la sortie de l’école, nombre de stages effectués, environnement de travail, accréditations officielles, partenariats, classement Sigem, qualité de la recherche, etc.).
Or, aujourd’hui, certains choix de position sont arbitraires et le classement tend parfois à devenir trompeur. On pourrait se dire qu’entre la première et la dernière position, la dernière école est la “moins bonne”. Pourtant, les classements comportent généralement entre 40 et 50 entrées…
Et il y a plus de 300 écoles de commerces en France. Par conséquent, la dernière position n’est pas une mauvaise position, bien au contraire. Mais la symbolique de la place du “dernier” fait tort à l’établissement, qui peut se voir boudé des futurs étudiants.
Idem concernant la verticalité du classement. Pourquoi continuer à vouloir classer les écoles les unes après les autres alors que chacune a ses spécificités ? Pour palier ce problème, certains journaux ont décidé de regrouper les écoles par groupe de 10, ce qui de prime abord semble être une alternative intéressante. Malgré tout, cette méthode pose encore des questions.
L’étudiant mettrait-il les 10 mêmes écoles dans ce classement que le recruteur ? Peut-on réellement établir un top 10 pertinent s’il existe des centaines d’écoles de commerce en France ? Se base-t-on sur l’école de façon générale ou sur un diplôme en particulier ?
Lorsqu’on y regarde de plus près, les classements sont plus attentifs au diplôme du Master Grande Ecole qu’à l’ensemble des éléments relatifs à l’établissement. Si bien qu’il devient difficile de savoir quel établissement choisir à la fin : celui qui propose un Master Grande École bien noté ou celui qui, dans l’ensemble, semble être le plus prestigieux ?
Être attentif aux labels d’État et aux spécialisations
L’étudiant qui fait ses recherches pour décider de la future école qu’il souhaitera intégrer doit avant tout se baser sur les accréditations. Parmi la multitude des informations qui lui seront fournies, les labels d’État sont les témoins de la qualité des enseignements proposés au sein de l’établissement. Là encore, il ne s’agit pas de se fier au nombre d’accréditations mais d’être attentif à celles qui attestent de l’excellence des formations.
Comment souligné précédemment, les classements s’attachent principalement au Master Grande École, jugeant que les trois premières années constituent un tronc commun général pour tous les élèves du même établissement. Pourtant, les spécialisations de parcours sont à prendre en compte dès le début des études supérieures.
L’étudiant façonne aussi son parcours professionnel en choisissant de s’investir dans la vie associative, en optant pour un parcours en alternance ou en décidant de suivre un bi-cursus ! C’est donc l’ensemble de ces données qu’il faut prendre en compte et ne pas se limiter à l’aspect prestigieux d’un Master Grande École.
Ainsi, chaque étudiant en passe de choisir sa future école de commerce doit être conscient que les classements présentés sur Internet ne sont pas tous régis par les mêmes règles. Et même s’ils facilitent la prise de décision et sont les témoins de belles progressions, il est important de scruter la méthodologie utilisée afin d’établir ce palmarès ou d’observer les différentes accréditations obtenues par l’école convoitée.
À noter que l’EMLV a été, en 2020, élue 2ème du classement des écoles de commerce post-bac par l’Etudiant et 4ème du classement des écoles de commerce post-bac grade master par le Figaro Etudiant.