L’écologie en entreprise ne se résume plus aujourd’hui à un simple sujet de débat. C’est devenu une véritable nécessité dictée par les défis environnementaux contemporains et les attentes croissantes des consommateurs et des employés. Les entreprises, en tant qu’acteurs majeurs de nos sociétés, jouent un rôle fondamental dans la mise en œuvre d’une transition juste et durable.
Elles sont également des lieux de travail où se construit une nouvelle culture environnementale qui est étudiée au sein de la spécialisation Innovation & Sustainable Business qui vise à former en école de commerce des acteurs du changement. Dans ce contexte, il est essentiel d’examiner les diverses facettes de cette transformation écologique et de comprendre quel avenir elle réserve aux entreprises.
L’entreprise verte, le nouveau modèle ?
Une entreprise verte se caractérise par son engagement à minimiser son impact sur l’environnement tout en favorisant le développement durable à travers ses produits, ses services et ses processus internes. Cela implique une refonte de son modèle économique, de ses processus de production et de sa culture d’entreprise.
Prenons l’exemple de Patagonia, une entreprise spécialisée dans les vêtements de plein air. Elle utilise des matériaux recyclés pour produire ses vêtements et s’engage activement dans la protection de l’environnement à travers diverses initiatives, telles que la promotion du tourisme durable.
D’un autre côté, des entreprises comme Tesla produisent des véhicules électriques, contribuant ainsi à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, et des entreprises de services tels que EY et PwC offrent désormais des services de conseil en durabilité, aidant ainsi d’autres entreprises à s’orienter vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement.
La durabilité est un enjeu stratégique pour les entreprises, et ce n’est plus un simple artifice de communication. C’est une nécessité qui s’exprime au quotidien.
Le passage à l’écologie en entreprise
Le passage à l’écologie en entreprise ne s’arrête d’ailleurs pas aux produits et services qu’elle propose. Il implique également de repenser les processus de production pour minimiser leur impact environnemental.
Par exemple, l’entreprise danoise Novozymes utilise des enzymes pour remplacer les produits chimiques dans divers processus industriels. Cette approche non seulement réduit l’empreinte environnementale de l’entreprise, mais elle contribue aussi à améliorer l’efficacité de la production.
On peut aussi citer Interface, un fabricant de revêtements de sol, qui a mis en place une stratégie d’approvisionnement durable pour ses matériaux. L’entreprise utilise des filets de pêche recyclés pour produire ses tapis, contribuant ainsi à la réduction des déchets marins tout en créant des produits de haute qualité.
Enfin, il faut noter que les consommateurs sont de plus en plus sensibles à l’impact environnemental des produits qu’ils consomment. Cette évolution des mentalités se traduit par une demande croissante pour des produits et services respectueux de l’environnement. Selon une étude reprise par ecovadis, les revenus issus des produits et services durables ont tendance à croître six fois plus vite que le chiffre d’affaires global des entreprises.
Les organisations qui répondent à cette demande en augmentant leur offre de produits et services écologiques peuvent donc tirer profit de cette tendance tout en contribuant à la protection de l’environnement. Dans le B2B, les entreprises publiques et privées sont même plus promptes à ajouter des critères environnementaux dans les appels d’offres pour choisir leurs prestataires.
L’entreprise verte au-delà de la production
Pour être véritablement verte, une entreprise doit également prendre en compte l’impact environnemental de ses propres activités internes et s’efforcer de le minimiser. Exemples :
- Les transports durables : encourager les employés à utiliser des moyens de transport respectueux de l’environnement (covoiturage, navettes biodiesel, location gratuite de vélos, etc.).
- La gestion de l’énergie et des déchets : installation de systèmes d’éclairage à faible consommation, mise en place de systèmes de gestion des déchets efficaces, formation des employés à des pratiques respectueuses de l’environnement, etc.
- Le télétravail : pour réduire la nécessité de se déplacer, réduire la consommation d’énergie et l’empreinte carbone des entreprises, etc.
- Une alimentation durable sur site : offrir des repas locaux et biologiques dans un restaurant d’entreprise ou une cafétéria, mise en place de programmes de compostage, etc.
- Diagnostiquer ses efforts avec des mesures, études et audit. Les entreprises peuvent notamment réaliser une analyse du cycle de vie (ACV) de leurs produits et services. L’ACV est une méthode d’évaluation étape par étape utilisée pour concevoir des produits et des services plus respectueux de l’environnement.
On peut la voir comme un audit en profondeur de tous les flux et impacts autour de la production de A à Z qui passe par toutes les étapes du cycle de vie, de l’extraction des matières premières nécessaires à la fabrication, mais aussi la distribution, l’utilisation, collecte et élimination vers les filières de fin de vie ainsi que toutes les phases de transport.
Alors que chacun constate les impacts du dérèglement climatique, l’écologie en entreprise est plus que jamais au cœur des préoccupations et s’annonce comme un levier de croissance et d’innovation pour l’avenir.
Si de nombreuses initiatives sont déjà en place, l’évolution des mentalités et des technologies offre un potentiel encore largement inexploité. C’est donc aux diplômés des spécialisations d’innovation durables que revient la tâche de faire encore plus bouger les lignes pour transformer les entreprises de l’intérieur et mener à bien des projets utiles pour tous.
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