86.5%. C’est le taux d’emploi net à 6 mois pour la dernière promotion des diplômés d’une école de commerce en France selon la dernière étude d’insertion de la Conférence des Grandes Écoles. Un chiffre en augmentation qui illustre les liens très forts entre entreprises, réseaux économiques et écoles. Mais au-delà des statistiques, une des questions qui revient le plus souvent lorsqu’on parle d’employabilité, c’est de savoir vers quel type d’entreprise se tourner pour débuter sa carrière.
Entre start-up, PME et grand groupe, les emplois proposés, tout comme les conditions de travail et les aspirations personnelles peuvent être très différents. Revue de détail.
La start-up : pour être au cœur de l’action
Dans les start-up ou les TPE de croissance, les diplômés qui débutent leur carrçère après une école de commerce rejoignent de petites équipes à l’organisation informelle. Tout est à construire et tout le monde y participe. Pas ou peu de hiérarchie, prise de décision rapide, méthodes de travail innovantes… l’action est permanente. Par sa jeunesse, la start-up est en mouvement permanent. Elle n’a peur de rien et aime se lancer des défis. Un état d’esprit qui déteint sur ses collaborateurs et son environnement socio-économique.
Les avantages de la start-up
Les jeunes diplômés sont immédiatement plongés dans une ambiance de travail souvent plus détendue et beaucoup moins structurée. Ils sont parties prenantes de la croissance et du développement de l’entreprise et peuvent apporter de nombreuses idées et innovations. Un environnement de travail parfait pour les business developers, les profils atypiques et iconoclastes, et ceux qui n’ont pas peur de mettre les mains dans le cambouis, de se confronter à différentes réalités organisationnelles et de ne pas compter ses heures.
Les inconvénients de la start-up
Par sa nature, l’environnement de travail nécessite des profils plus proactifs que réactifs, ce qui peut ne pas convenir à tout le monde. Travailler pour une start-up c’est aussi être en mesure de gérer du risque en permanence : elle peut disparaitre ou croître, être revendue ou abandonnée. L’instabilité est la règle. Enfin, le cadre de travail est souvent basique, et les avantages sociaux et financiers limités.
La PME : pour apprendre et grandir plus vite
Dans les PME, les diplômés d’école de commerce rejoignent une organisation bien constituée. Il y a peu de barrières internes et le top management est facilement accessible. Ce sont souvent des entreprises où la transmission du savoir et le transfert des compétences sont importants. Commencer sa carrière dans une PME permet de côtoyer de nombreuses expertises et compétences afin de se forger une culture économique pratique et solide.
Les avantages de la PME
Les jeunes diplômés dans les PME sont généralement confrontés à des missions opérationnelles très rapidement. Il y a toujours quelque chose à faire, à créer ou à améliorer. Par sa taille, l’ambiance peut-être familiale et les services travaillent en transversalité autour de projets communs. Une bonne manière de toucher à tout, d’être formé et encadré par des professionnels expérimentés, tout en se laissant une bonne dose de liberté pour lancer ou créer des projets nouveaux. Les jeunes diplômés apportent aussi un vent de fraicheur en participant à leur transformation digitale, sujet clé pour de nombreuses PME.
Les inconvénients de la PME
Si des changements et des évolutions de carrière sont toujours possibles, ils sont souvent limités au périmètre de l’entreprise et plutôt réservés au middle-management. Les avantages financiers et sociaux existent, mais ils sont fortement liés à la culture de l’entreprise et à l’influence de son fondateur ou de son directeur général. La personnalité de ce dernier est cruciale. Il impose une vision et une stratégie où la force de l’habitude et l’histoire peuvent avoir plus d’importance que les initiatives individuelles.
Le grand groupe : pour une vision globale
Le grand groupe dispose d’une organisation millimétrée avec des processus très bien gérés, et sont rompus à l’accueil de jeunes diplômés issus d’écoles de commerce. Par la variété des métiers et des fonctions, il offre des expériences multiples et l’intégration de carrières longues. Si on les trouve principalement dans les grandes métropoles, ils sont aussi présents dans des plus petites villes avec des filières, ou dans le cadre de métiers itinérants, comme les fonctions commerciales sur le terrain.
Les avantages du grand groupe
Il y a un certain prestige à travailler pour un grand groupe. Les évolutions de carrière sont nombreuses, tout comme les formations et les projets de développement personnel et professionnel. Financièrement, ce sont les parcours les plus gratifiants, avec de nombreux avantages sociaux, mais également pratiques (transport, cadre de travail, activités annexes, etc.). Les budgets de fonctionnement et de développement étant conséquents, les projets sur lesquels travaillent les jeunes diplômés sont généralement plus ambitieux. Enfin, les possibilités de carrières longues sont légion avec de nombreux échelons à gravir et des responsabilités nouvelles à acquérir.
Les inconvénients du grand groupe
Souvent adulé par les étudiants, le grand groupe est généralement dépeint comme le symbole ultime de la réussite après une école de commerce. Pourtant, c’est une forme d’entreprise qui est loin de convenir à tout le monde, car il dispose de ses propres codes. Uniformisation des processus, démarches administratives contraignantes, créativité sous contrôle, manque de contact ou de rapport humain, éloignement des centres décisionnels… le grand groupe est une ville dans la ville avec ses règles et ses contraintes.
Que ce soit dans un grand groupe, un start-up ou une PME, les diplômés des grandes écoles n’ont aucune difficulté à trouver un emploi stable. Grâce à l’accompagnement des écoles, aux expériences en stage et aux multiples découvertes réalisées dans le cadre du cursus académique, il est facile de trouver une entreprise pour débuter sa carrière qui correspond à ses aspirations personnelles et son projet professionnel.