Intégrer une école de commerce devrait être facile. Pourtant, lorsqu’on échange avec des étudiants, lycéens et leurs parents lors des salons ou pendant les journées portes ouvertes, on se rend vite compte que ce n’est pas toujours le cas.
Pendant des décennies, la voie royale pour intégrer une école de commerce était la classe préparatoire. Un an, puis deux ans d’études post-bac pour un bachotage intense qui trouvait dans les concours d’entrée en écoles de commerce la conclusion tant attendue de ce premier cycle.
Seulement, au cours des vingt dernières années, l’enseignement supérieur a considérablement évolué : modèle LMD, coopération européenne, internationalisation des études, concurrence exacerbée, ouverture sociale de plus en plus marquée, réorientation en hausse… Autant de changements qui ont contribué à créer de nouveaux modèles d’écoles et d’admission, bien loin des cursus traditionnels ayant perduré pendant plus d’un siècle.
Alors, existe-t-il encore une voie royale pour entrer en école de commerce ? On vous explique.
L’émergence de nouveaux modèles d’écoles
Trois années d’études après une classe préparatoire, voilà le schéma traditionnel des écoles de commerce. Voilà aussi un schéma qui ne représente plus qu’une minorité d’étudiants dans les écoles.
En effet, les écoles de commerce ont évolué et ont construit de nouveaux modèles. Le recrutement post-bac est devenu quelque chose de tout à fait normal pour une école de commerce (que ce soit pour un programme Grande École ou pour un programme Bachelor) et il existe même de nombreuses passerelles entre les programmes internes au sein des écoles.
Résultat : une école de commerce s’intègre aujourd’hui après le bac, un bac+1, un bac+2, une classe préparatoire, un bac+3, un bac+4, un diplôme étranger ou une expérience professionnelle significative valorisée dans le cadre de la VAE. Entre concours spécifiques et concours communs à plusieurs établissements, les écoles de commerce se sont organisées pour diversifier leurs procédures de recrutement afin de pouvoir accueillir un maximum d’étudiants de bac à bac+5.
Il n’y a pas une voie royale, mais des voies royales
La diversification de l’enseignement supérieur couplé à son internationalisation favorise la mixité des profils d’étudiants sur les campus.
Il est ainsi possible d’intégrer un cursus en cinq ans à chaque année universitaire selon les prérequis exigés par l’école. En ce sens, la voie royale sera celle qui sera suivie par les étudiants au moment d’intégrer l’école.
Un élève de classe préparatoire et le titulaire d’un BTS ou d’un DUT rentreront ainsi au même niveau, au sein du programme. Même chose pour un bachelier ES ou un bachelier STMG. Plus des deux tiers des étudiants en Master proviennent d’ailleurs des admissions parallèles après un bac +2 ou un bac+3 obtenu à l’université, dans un établissement privé ou après un bachelor étranger.
Pour la Conférence des Grandes Écoles, cette diversité souligne d’ailleurs que « la grande variété des origines des étudiants est un facteur important de l’efficacité du système avec la confrontation d’approches, d’expériences, de richesses, de talents différents ».
Un recrutement plus diversifié
En plus des parcours initiaux variés, les écoles de commerce ont beaucoup investi dans la promotion de l’inclusivité et de l’égalité des chances. Le taux d’étudiants boursiers est en augmentation, atteignant ou dépassant la barre symbolique des 30% dans certaines écoles. Il existe également des programmes spéciaux, comme les cordées de la réussite, afin de faire découvrir les écoles de commerce à des lycéens qui n’auraient pas forcément imaginé pouvoir, un jour, en intégrer une.
D’autre part, les écoles accueillent également d’anciens salariés au sein de leurs programmes de formation initiale. S’ils ne représentent qu’une minorité d’étudiants, les professionnels sont toutefois de plus en plus nombreux à revenir sur les bancs de l’école. Des salariés qui souhaitent se réorienter ou acquérir de nouvelles compétences après plusieurs années sur le marché du travail.
Une intégration, notamment en niveau Master, rendue possible grâce au développement de la VAE, et qui permet là aussi de réunir des profils et des compétences complémentaires pour mieux apprendre ensemble.
Intégrer une école de commerce est autant une question de personnalité que de compétences, de connaissances et de culture générale.
Un lycéen de série scientifique y a tout à fait sa place, comme le titulaire d’une licence en arts et lettres. Le rôle de l’école est de pouvoir évaluer le potentiel des futurs étudiants afin de les accompagner le mieux et le plus loin possible.
C’est la raison pour laquelle la voie royale pour entrer en école de commerce sera toujours celle choisie par les candidats eux-mêmes, s’ils sont capables de justifier et d’argumenter leurs choix personnels et professionnels dans la construction de leur projet de vie.
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