La plupart des écoles de commerce ont ceci de commun qu’elles sont très reconnues pour leurs parcours d’excellence dans le domaine de la finance. La déflagration de la crise financière, puis économique, de 2007-2008 n’a pas provoqué des répercussions importantes qu’auprès des États. Ce changement de paradigme a aussi touché toutes les universités du monde – et y compris dans les écoles de commerce françaises.
La faillite de Lehman Brothers est désormais un cas d’étude et l’accent est mis de plus en plus sur la gestion du risque, l’éthique et la question de la dépendance aux modèles mathématiques. La finance de marché reste un secteur vivant, qui évolue et qui s’adapte aux nouveaux enjeux du monde.
Une spécialisation qui recrute toujours de nombreux diplômés d’écoles de commerce pour des parcours professionnels variés.
La finance de marché : retour aux fondamentaux
Il est d’usage de distinguer deux grandes catégories dans le monde de la finance : d’un côté, la finance d’entreprise, qui se pratique au sein d’une banque traditionnelle, d’une entreprise ou d’un cabinet indépendant, et de l’autre la finance de marché. On retrouve cette dernière dans les banques d’affaires, chez certains assureurs, ainsi que chez les gestionnaires de fonds de pension et de fonds spéculatifs.
Il existe trois grandes distinctions dans la finance de marché, avec des métiers et des options de carrière différents :
- Le « front office » : ce sont les services qui sont en première ligne, qui passent les ordres sur les marchés et qui communiquent directement avec les clients. Le front-office est le service qui est générateur de revenus.
- Le « middle office » : les services qui travaillent en relation avec le front-office, afin de contrôler, vérifier et accompagner les décisions prises selon l’évolution du marché et les grandes tendances macro-économiques et le calcul des risques. Ce sont des professionnels qui ne sont presque jamais en contact avec les clients.
- Le « back office » : les services qui s’assurent du respect des règles des transactions et qui apportent un soutien au middle-office dans l’envoi de confirmation, la comptabilisation des positions et des actions de supports techniques et administratifs. Le back-office n’a pas de contact direct avec les clients.
Quelques métiers de la finance de marché
L’analyste financier
Son but est de maximiser la rentabilité des opérations d’une banque selon le secteur dans lequel il travaille. Cela peut-être le credit management, l’optimisation des flux de trésorerie, le montage de dossiers de financement complexes, la gestion de la fluctuation des taux des changes dans les opérations financières ou la préparation d’opérations de fusion-acquisition.
Il peut également travailler en lien avec des clients et avec les banquiers-conseils pour lesquels il prépare, conseille et oriente les actions recommandées.
Le salaire de l’analyste financier oscille entre 50 000 et 120 000 euros brut par an selon l’expérience et les responsabilités liées au poste.
Responsable back-office
C’est le manager qui encadre, gère et accompagne l’équipe de back-office dans la gestion des règlements, du traitement comptable et les opérations de change liées aux prises de position sur les marchés financiers. C’est le garant du bon déroulement des activités financières et de la performance de l’équipe de back-office.
En tant que manager, il supervise le travail de son équipe, mais il doit également maîtriser tous les rouages économiques et financiers pour encadrer et gérer le travail administratif lié aux front et middle-offices.
Le salaire du responsable back-office est autour de 70 000 euros bruts par an. Un salaire qui s’acquiert après plusieurs années d’expérience en back-office.
Gestionnaire de patrimoine
Il gère la plupart des avoirs au nom de ses clients propres ou pour le compte de son établissement financier. Il achète et vend des titres, des actions et des obligations sur les marchés financiers en lien avec les opérateurs de marché, et agit en tant que conseiller pour améliorer la performance du portefeuille dont il a la charge.
Il doit disposer d’une grande connaissance économique et financière et suivre l’actualité de manière assidue pour prendre les bonnes décisions au bon moment.
Le salaire du gestionnaire de patrimoine est entre 62 et 65 000 euros bruts par an.
L’opérateur de marché (trader)
Le métier de référence du front-office et probablement l’un des plus fantasmés. C’est le professionnel qui prend des positions sur les différents marchés de capitaux afin de dégager des bénéfices pour ses clients. Il analyse les tendances, négocie avec les intermédiaires et gère le portefeuille de sa clientèle selon ses objectifs.
C’est un poste très convoité et très exposé qui nécessite une excellente connaissance des mécanismes juridiques et économiques, ainsi qu’une bonne aversion aux risques et une capacité d’analyse et de discernement importante.
Le salaire d’un opérateur de marché : il est très variable selon la banque pour laquelle il travaille, l’expérience acquise, mais également le lieu (un trader parisien sera moins rémunéré qu’un trader new-yorkais ou londonien, par exemple).
Le salaire annuel moyen peut donc fluctuer entre 70 000 à 200 000 euros par an, hors prime et bonus exceptionnels qui peuvent tripler ou quadrupler le salaire annuel en cas de réussites importantes.
Spécialiste du pricing (structureur)
Il définit les nouvelles offres commerciales pour les équipes de vente selon les demandes des investisseurs. En collaboration avec le trading, le marketing et les équipes de vente, le structureur élabore des modèles économiques des produits financiers et réalise des analyses de risques. Il peut aussi être associé à la construction légale d’un produit et assiste les vendeurs dans la promotion des offres.
Le salaire du structureur est en moyenne autour de 70 000 euros bruts par an, mais peut rapidement monter à plus de 100 000 euros, selon les bonus obtenus.
La finance de marché offre de nombreuses opportunités professionnelles pour les diplômés des écoles de commerce. Des carrières passionnantes pour les spécialistes de la finance, qui peuvent d’ailleurs se réaliser en France ou à l’étranger, après quelques années d’expérience.
Des métiers où les capacités d’analyse et de discernement sont essentielles pour prendre les bonnes décisions et accompagner de nombreuses équipes de façon transversale au sein des front, middle et back-offices.
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