Digitalisation des organisations, mondialisation, montée en puissance de la concurrence dans des environnements mutagènes, nouvelles attentes des générations Y et Z… le monde du travail en 2018 est loin d’être le même que dans les années 90. Alors pourquoi l’enseignement devrait être le même ?
C’est la question à laquelle font face les écoles de commerce. Pendant des décennies, ces dernières ont formé des générations de dirigeants de façon relativement verticale. Un modèle inapplicable aujourd’hui. C’est la raison pour laquelle la transversalité, la mixité des compétences et la pluridisciplinarité deviennent des valeurs clés. Mieux : ce sont des tremplins pour l’emploi. Explications.
Qu’est-ce que l’hybridation des compétences ?
En entreprise, un professionnel du marketing travaille nécessairement avec des experts d’autres secteurs d’activité : de la finance au commercial, en passant par la production, le service client, les ressources humaines ou la logistique. Or, pour y parvenir, il doit être capable de sortir de son cadre de référence et de sa zone de confort afin de dialoguer avec des personnes aux attentes et aux parcours très différents.
C’est pour y parvenir que les écoles de commerce ont recomposé leur modèle pédagogique. L’hybridation des compétences – et plus globalement la transversalité des connaissances – passe donc par des méthodes d’apprentissage nouvelles.
Les écoles de commerce travaillent en étroite collaboration avec des écoles d’ingénieurs, des écoles du digital, dans le cadre de projets communs, de cours et même de doubles diplômes.
En élargissant le spectre des connaissances des étudiants, les business schools parviennent à modifier un système de pensée que l’éducation – depuis la maternelle, et jusqu’au lycée – a rendu très vertical.
Le but n’est pas de transformer une école de commerce en école d’ingénieurs, ou un futur contrôleur de gestion en développeur informatique, mais bien de colorer un cursus existant avec des pédagogies nouvelles, mettant l’accent sur les soft-skills.
Le but : s’affranchir des contraintes sociales pour créer de la valeur, encourager le dialogue et favoriser la collaboration transdisciplinaire.
Comment les écoles forment à l’hybridation ?
Cette démarche dépend bien sûr de l’ADN même de l’école. Certaines ont ainsi des liens très étroits avec des écoles ou des universités partenaires qui permettent de créer un terreau favorable à l’hybridation. Il existe même des écoles de commerce qui font partie d’un même groupe de formation intégrant des écoles d’ingénieurs et du digital par exemple. Pour celles-ci, la transversalité se vit au quotidien.
Mais au-delà du simple fait de se côtoyer, les étudiants de différentes cultures doivent aussi apprendre à travailler ensemble. Une mixité préparée par des méthodes pédagogiques qui provoquent ce choc des cultures. Le travail de groupe en mode projet facilite les échanges et les étudiants sont ainsi baignés dans un environnement propice à la collaboration. Ce sont des temps d’échanges et de réflexion qui sont complémentaires des cours en commun.
Il existe également des événements pédagogiques de type « hackathon » où les étudiants doivent plancher ensemble sur un projet d’entreprise concret. Et parce qu’un ingénieur n’aura pas le même regard qu’un marketeur ou un designer web, ces moments encadrés par le corps professoral créent une toute nouvelle manière de collaborer. Les écoles permettent ainsi aux étudiants d’acquérir les réflexes indispensables qu’ils pourront réutiliser en entreprise.
L’hybridation des compétences de plus en plus recherchée par les entreprises
Cette nouvelle vision vise à développer la curiosité, l’ouverture d’esprit et fait partie des critères qui intéressent les recruteurs. Des qualités qui concernent de très nombreux secteurs, comme le conseil, le monde des services, l’industrie et la grande consommation, par exemple. Dans certains projets, c’est même une obligation. Impossible, par exemple, de travailler sur un projet de smart city, sans avoir des notions de marketing, de communication, d’urbanisme, de gestion des flux, de contraintes de connectivité, etc.
Les profils hybrides ont une vision différente des profils traditionnels. Ils sont plus enclins à expérimenter, à tester et à s’intéresser à une grande variété de sujets.
Curieux de nature, humbles et tolérants, ce sont des professionnels dont le savoir-faire, le savoir-être et le savoir-faire-faire sont particulièrement développés. Des experts de confiance et managers de talent pour qui l’hybridation des connaissances et des compétences est naturelle.
Une approche qui permet de comprendre plus rapidement un écosystème économique et d’apporter des solutions aux problèmes rencontrés.
Le temps de la monodisciplinarité est révolu. Grâce aux nouveaux modèles d’hybridation, les écoles de commerce permettent aux étudiants de se confronter à d’autres réalités que les leurs. Un avantage certain sur le marché du travail et dans le cadre d’un projet de création d’entreprise où la transversalité est une qualité essentielle.
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