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Quick commerce : qu’est-ce que c’est et pourquoi c’est important ?

Recevoir à domicile ou au travail une commande réalisée 15 minutes plus tôt. Ce principe, c’est celui du quick commerce (ou « q commerce »). Un changement de paradigme qui a émergé entre 2015 et 2020 et qui a pris de l’ampleur durant les deux années de pandémie de COVID-19, voyant émerger sur le marché de nombreuses start-ups spécialisées.

Le quick commerce constitue un phénomène intéressant, car il est symptomatique des évolutions de notre société où l’immédiateté rendue possible par le digital devient la norme. Un phénomène qui intéresse les professionnels de la supply chain et les entrepreneurs, mais qui n’est pas sans conséquence sur les conditions de travail des livreurs.

Qu’est-ce que le quick commerce ?

Le quick commerce désigne les activités commerciales et logistiques basées sur la promesse d’une livraison effectuée dans un délai très court, généralement compris entre 10 et 15 minutes, par l’intermédiaire d’une application mobile.

Dans ce contexte, ce sont surtout les produits de consommation courante et certains produits frais qui sont concernés. Le cas d’usage type est celui d’un consommateur qui reçoit des amis à l’improviste.

Une commande et quelques minutes plus tard, alcool, sodas et snacks sont livrés à domicile. Selon les pays, le quick commerce peut ainsi livrer des produits alimentaires, frais ou non, des petites fournitures de bureau, ou encore des médicaments en vente libre.

Pour qu’il soit efficace, le q commerce se concentre dans les centres urbains à forte densité de population. En effet, il est beaucoup plus facile de rentabiliser cette opération en région parisienne que dans un département rural. Toutes les grandes métropoles sont concernées par le q commerce à partir du moment où le potentiel de marché existe.

Quels sont les avantages du quick commerce ?

Pour les commerçants, c’est un nouveau marché qui s’ouvre avec la possibilité d’élargir sa clientèle. En agissant vite et en prenant des parts de marché sur un territoire, on entre dans une logique dite de « winner takes all », où le premier, le plus rapide et le plus important l’emporte.

Pour les professionnels de la logistique, c’est un moyen de pousser à l’extrême l’efficience de la supply chain et d’inventer de nouveaux modèles. Enfin, pour les consommateurs, les avantages tournent tous autour de la praticité et du service rendu :

  • La rapidité : par rapport à un point de vente traditionnel, les entreprises du quick commerce sont en mesure d’acheminer les marchandises en une fraction du temps.
  • La disponibilité garantie des produits : grâce aux investissements dans l’IA et les nouvelles technologies qui surveillent la demande et ajustent les stocks en temps réel.
  • Un fonctionnement 24 heures sur 24 ultra agile et réactif.
  • Un nouveau système qui répond aux évolutions de nos modes de vie, plus agiles, nomades, et imprévisibles.

La mise en œuvre du quick commerce

Techniquement, toutes les marques de distribution peuvent se lancer dans le quick commerce. La question est de savoir quel modèle choisir entre internalisation, externalisation ou modèle hybride. En effet, mettre en œuvre un système de quick commerce impose avant tout une excellente maîtrise de sa supply chain afin de pouvoir l’adapter plus facilement.

Pour livrer un produit en 15 minutes, il doit être à proximité du client. Au lieu de reposer sur de grands centres logistiques situés à la périphérie des villes, le quick commerce repose sur des hubs locaux à taille humaine.

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Ces derniers, parfois appelés « dark stores  » sont un maillon clé de la chaîne de valeur pour le ramassage, l’emballage et la livraison des produits.

La multiplication de ces centres augmente l’efficacité opérationnelle, limite les kilomètres supplémentaires et les frais de carburant, et réduit les délais d’exécution.

Au sein d’un dark store, l’organisation est sobre et rationnelle : les produits sont classés par degré d’affinités et non plus par grands domaines. Ainsi, dans un même rayon, on peut trouver les alcools, sodas et biscuits apéritifs.

On parle alors de « degré de proximité entre les produits », car une commande qui contient de l’alcool aura une très forte probabilité de contenir des biscuits apéritifs.

Les livreurs jouent un rôle clé dans l’organisation du quick commerce. Qu’ils soient salariés, autoentrepreneurs ou prestataires de services, c’est sur eux que repose la réussite de ce modèle. Selon les cas, ils ne peuvent faire que de la livraison, l’entrepôt prépare alors les commandes en avance, ou se rendre dans un hub local pour réaliser la collecte des produits avant de les livrer.

La rationalisation des déplacements, tant en matière de picking que de livraison, étant un avantage concurrentiel clé. De l’autre côté, les conditions de travail et le modèle social des livreurs soulèvent aussi des questions, comme ce fut le cas avec les livreurs de repas à vélo ou les chauffeurs de VTC.

Enfin, conséquence ou heureux hasard du modèle, l’écologie est aussi mise en avant par les entreprises du quick commerce. La définition d’un périmètre de livraison réduit permet l’utilisation de vélo pour des livraisons individualisées avec un impact environnemental réduit par rapport aux services de livraison classiques.

Le quick commerce tend à redessiner les contours d’un écosystème en pleine évolution. Le marché est d’ailleurs en pleine consolidation avec des startups rachetées par des grands acteurs et des grands noms comme Carrefour, Walmart ou Amazon qui se lancent.

Tout le monde a aussi les yeux rivés sur le futur où robots autonomes et drones viendront, une fois de plus, rebattre les cartes avec un avantage compétitif technologique à celui qui saura maîtriser les bons outils.

Pour aller plus loin : https://www.emlv.fr/programmes/grande-ecole/specialisations/marketing-experience-client/

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