Sabrine Ayed, enseignante-chercheuse à l’EMLV est lauréate du prix de thèse de l’ANACOFI, pour sa thèse intitulée « Corporate Social Responsibility and Market Efficiency ».
Sabrine Ayed, membre du Groupe Finance au De Vinci Research Center, enseigne la finance durable à l’EMLV. Elle vient d’être récompensée par l’ANACOFI (Association nationale des conseils financiers) pour sa thèse (PhD) intitulée : « Corporate Social Responsibility and Market Efficiency ».
Le prix de thèse de l’ANACOFI récompense les meilleures thèses qui présentent une contribution remarquable dans les domaines suivants : gestion de patrimoine, conseil en finance et développement des entreprises et environnemental, social et bonne gouvernance.
La thèse de Sabrine Ayed met l’accent sur une nouvelle implication financière de la RSE et contribue à la littérature de l’efficience des marchés financiers.
RSE : zoom sur le mispricing et la finance comportementale
Sabrine Ayed remet en question les études antérieures supportant les implications financières positives de la RSE. En outre, c’est le premier travail de recherche qui a introduit le RSE dans le contexte du Mispricing.
Additionnellement, la relation entre la RSE et le Mispricing a été analysée en profondeur en se focalisant sur la relation entre la RSE et les deux sources de Mispricing proposées par la finance comportementale : le sentiment de l’investisseur qui crée le Mispricing et les limites à l’arbitrage qui empêchent les arbitragistes d’exploiter les opportunités de Mispricing.
En se basant sur un échantillon de firmes américaines (S&P 500) sur la période 2002 -2007, Sabrine Ayed a pu remettre en cause la raisonnabilité de l’hypothèse d’homo-economicus, sous-jacente à l’efficience des marchés financiers.
De ce fait, elle donne plus de légitimité à la finance comportementale en admettant que les investisseurs ne sont pas « rationnels » mais plutôt « normaux » et que leurs biais cognitifs les poussent à se baser sur une information non liée aux fondamentaux dans la prise de décision d’investissement.
Ensuite, elle a suggéré la RSE comme une nouvelle limite à l’arbitrage qui approfondit les inadéquations et l’inefficience des modèles d’évaluation des actifs financiers.
Concernant les implications pratiques, Sabrine Ayed signale le besoin de rendre le concept de RSE plus compréhensible et de standardiser les items appropriés et adéquats qui reflètent les actions sociales pour réduire l’ambigüité autour du concept de RSE et aider les investisseurs à avoir une vision plus claire de la RSE et de ses implications financières.
Sabrine a été invitée à la cérémonie de remise des prix qui aura lieu bientôt en fonction de l’évolution de la situation sanitaire liée à la pandémie du COVID-19.