Sabrine Ayed, enseignante-chercheuse à l’EMLV et docteur en finance de l’Université Côte d’Azur est lauréate du prix Jeune Chercheur de la ville de Nice, pour sa thèse intitulée « Corporate Social Responsibility and Market Efficiency ».
Depuis 2017, Nice est devenu la ville d’adoption de Sabrine Ayed et la ville lui a bien rendu. Après avoir reçu le prix de la meilleure thèse de la ville de Nice, Sabrine Ayed est a nouveau lauréate des prix d’excellence de la recherche azuréenne.
Lundi, 12 décembre, cette enseignante-chercheuse de l’EMLV, membre du Finance Groupe du De Vinci Research Center, a reçu le prix du jeune chercheur de la ville, lors d’une cérémonie à la Faculté de médecine de Nice.
Sabrine a été récompensée par le Maire de la ville de Nice M. Christian Estrosi et le Président de l’Université Côte d’Azur, M. Jeannick Brisswalter, pour sa thèse (PhD) intitulée : « Corporate Social Responsibility and Market Efficiency ».
Une contribution autour de la RSE et de la finance, meilleure thèse de recherche de Nice en 2022
La thèse de Sabrine Ayed suggère que la performance sociétale est un déterminant important de l’efficience des marchés financiers.
Ce travail de recherche est le premier qui a introduit le RSE dans le contexte du Mispricing. En outre, la relation entre la RSE et le Mispricing a été analysée en profondeur en se focalisant sur la relation entre la RSE et les deux sources de Mispricing proposées par la finance comportementale : le sentiment de l’investisseur qui crée le Mispricing et les limites à l’arbitrage qui empêchent les arbitragistes d’exploiter les opportunités de Mispricing.
En se basant sur un échantillon de firmes américaines (S&P 500) sur la période 2002 -2007, Sabrine Ayed suggère que la RSE n’est pas systématiquement liée aux fondamentaux de l’entreprise mais qu’elle peut être associée à des dynamiques sociales et institutionnelles sans rapport avec les fondamentaux.
L’information sociale s’avère difficile à comprendre et à interpréter d’une façon objective et toutes les informations concernant la RSE ne sont pas égales en termes de pertinence et de matérialité.
La RSE semble ainsi faire partie des facteurs qui amplifient l’irrationalité des investisseurs. La complexité du concept de RSE ainsi que la relation ambivalente entre la RSE, la valeur de la firme et l’asymétrie d’information contribuent à la propagation du « bruit » sur les marchés financiers.
Ensuite, les résultats de la chercheuse montrent que la RSE représente une nouvelle limite à l’arbitrage qui approfondit les inadéquations et l’inefficience des modèles d’évaluation des actifs financiers.
Concernant les implications pratiques, Sabrine Ayed signale le besoin de standardiser les items appropriés et adéquats qui reflètent les actions sociétales et d’identifier leur impact sur la performance financière et le profil de risque de l’entreprise pour réduire les erreurs de prévision, aider les investisseurs à avoir une vision plus claire de la RSE et de ses implications financières et limiter les transactions spéculatives liées au « bruit » généré par la RSE.
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