« Ethical Public Robots and AI », projet de recherche coordonné par De Vinci Research Center en partenariat avec deux établissements académiques des États-Unis et d’Autriche a obtenu le financement de l’Agence Nationale de la Recherche (ANR). Le projet porte sur l’implication des citoyens dans la robotisation des services publics.
Ali OZKES, enseignant-chercheur à l’EMLV et membre du Business Group du De Vinci Research Center, est le coordonnateur du projet « Ethical Public Robots and AI » (EPURAI). Ce projet de recherche a été sélectionné dans le cadre de l’Appel à projet de l’ANR (Agence Nationale de la Recherche).
« Ethical Public Robots & AI », un projet financé par l’ANR
Hébergés au Pôle Léonard de Vinci, ces travaux de recherche sont accompagnés d’une enveloppe de 30.000 euros attribuée par l’ANR dans le cadre du programme de construction de l’espace européen de la recherche et de l’attractivité internationale de la France. Ce projet, qui va se mettre en route sur 24 mois, permet aux chercheurs du De Vinci Research Center de développer des travaux interdisciplinaires ambitieux et de renforcer leur visibilité à l’international.
Dans le cadre du projet « Ethical Public Robots & AI », Ali Ozkes travaillera avec deux autres partenaires scientifiques, Dieter Vanderelst de l’Université de Cincinnati, et Jürgen Willems from WU Vienna University of Economics and Business.
L’objectif central du projet est d’étudier, de manière théorique et empirique, comment les citoyens peuvent être impliqués dans le développement de règles pour les systèmes intelligents et les services robotiques dans le cadre de politiques publiques. Plus précisément, le projet vise à identifier comment l’apport des citoyens peut participer aux processus de conception de services automatisés dans les services publics (co-ingénierie) et à l’élaboration des politiques (co-gouvernance).
Robotisation des services publics : impliquer les citoyens
Les chercheurs travailleront à l’élaboration et au test d’une approche du débat sociétal sur les applications robotiques dans les services publics, qui reposerait davantage sur la contribution des citoyens.
« Nous proposons cette nouvelle approche pour fournir une base théorique et empirique au débat sociétal sur les services publics robotisés. La base théorique sera construite en utilisant les paramètres formels de la théorie du choix social et de la théorie des jeux.
Simultanément, le support empirique sera construit à travers une série d’expérimentations en laboratoire avec des sujets humains, d’expérimentations sur le terrain sur les interactions entre les sujets humains et les robots et systèmes autonomes, d’expérimentations in silico avec modélisation à la base des agents, et d’enquêtes de masse. »
Le projet englobe différents domaines scientifiques, notamment l’économie, la gestion, les sciences administratives, la psychologie, l’informatique et le génie mécanique.
Depuis plusieurs années, Ali OZKES est impliqué dans des activités de recherche liées à la thématique de ce projet. Par exemple, il avait précédemment reçu une autre bourse du CNRS (Centre national de la recherche scientifique) pour son projet « Morale, choix social et intelligence artificielle », qui consistait en un travail théorique étudiant la possibilité d’utiliser le formalisme de la théorie du choix social pour modéliser la moralité dans le contexte de l’intelligence artificielle.
Ali travaille depuis lors avec les professeurs Vanderelst et Willems pour créer un consortium international qui sera financé par le programme de financement de la recherche de la Commission européenne Horizon Europe.
Avec l’aide de cette subvention ANR, cet enseignant-chercheur de l’EMLV réunira sur deux ans un groupe restreint de chercheurs internationaux de différents domaines qui constitueront la base de ce consortium de recherche.