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Innovation frugale : une semaine transversale soft skills et hackathon pour la promo 2023

Conjuguer apprentissage des soft skills, démarche de travail pluridisciplinaire et réflexion sur l’innovation frugale et le développement durable, tel était l’objectif de cette semaine transversale qui a réuni 1200 étudiants de 1ère année des écoles du Pôle Léonard de Vinci.

Chaque année, plusieurs semaines transversales, inter-écoles sont organisées pour les étudiants du Pôle Léonard de Vinci (ceux de l’école de management, l’EMLV, de l’école d’ingénieurs, l’ESILV, et de l’école d’Internet de multimédia, l’IIM). Elles rentrent dans le cadre plus global de la formation aux soft skills. Les soft skills développent l’intelligence émotionnelle et l’aptitude aux relations interpersonnelles. Elles permettent de mieux gérer les conflits dans un groupe, et à l’avenir, dans une équipe professionnelle.

Axées sur la mise en pratique de ces compétences, ces hackhatons d’une semaine portent tous sur des sujets différents. Dans le cadre de cette semaine transversale, les étudiants de première année ont travaillé ensemble sur le thème de l’innovation frugale.

Ils étaient répartis en 186 équipes de 6 élèves chacune.

« On s’inspire de la psychologie positive pour amener [les étudiants] à identifier leurs talents, leurs faiblesses, leurs valeurs, leurs émotions et leurs cadres de référence. » – Laure Bertrand, enseignante-chercheure et Directrice du Département soft skills et transversalité.

Au terme de son parcours soft skills qui s’échelonne sur 5 ans, un étudiant du Pôle Léonard de Vinci, qu’il soit à l’EMLV, à l’ESILV ou à l’IIM, reçoit 350 heures de formation au cours de son cursus. Il rencontre 50 étudiants des autres écoles en équipe projet et participe à 3 semaines complètes de hackhatons. Il fait connaissance avec 20 experts soft skills et dispose de 50 heures d’accompagnement sur son projet professionnel.

L’innovation frugale, un enjeu pour l’avenir

Le développement durable comme socle de travail

Dans le programme soft skills du Pôle Léonard de Vinci, les semaines transversales permettent aux étudiants de se confronter à une situation concrète. Ils réfléchissent en équipe projet autour d’une problématique qui doit donner naissance à une idée. Le thème portait sur l’innovation frugale, un enjeu crucial pour pour préserver les ressources de la planète en consommant et en polluant moins tout en gardant un bon confort de vie.

Les étudiants avaient toute latitude quant au traitement de leur sujet. Ils pouvaient faire appel à leur imaginaire ou même à de la science-fiction. Les membres de l’association de développement durable du Pôle, De Vinci Durable, ont également mis la main à la pâte. Ils ont recherché des sources et conçu la vidéo introductive de la semaine. Une consigne simple, résumée en quelques mots :

« Vous allez explorer une planète nouvelle, pour y développer de nouvelles pratiques, plus respectueuses des ressources. Votre créativité est la bienvenue ! »

L’équipe pédagogique a distribué quatre documents annexes aux élèves pour qu’ils puissent nourrir leurs recherches :

  • Un récapitulatif de la notion de frugalité et de ses enjeux environnementaux ; sociétaux/culturels et économiques. Côté environnemental, la frugalité a un impact sur la biodiversité, les pollutions, le réchauffement climatique, la gestion des ressources naturelles, etc. Au niveau sociétal/culturel, les pistes proposées s’articulaient autour de l’accès à la santé, à l’eau et à l’éducation, les luttes contre la faim et la pauvreté, la diversité, l’égalité homme/femme, etc. Les enjeux économiques enfin : emplois décents, réduction des inégalités, consommation et production responsables, etc. ;
  • Une annexe sur les ressources naturelles, les ressources minérales ou biologiques nécessaires à la vie de l’homme et à ses activités économiques (ressources renouvelables et ressources non renouvelables) ;
  • Une fiche sur les secteurs concernés par la frugalité : énergies (fossiles, nucléaires, renouvelables) qui concernent autant les producteurs, les fournisseurs que les consommateurs ;
  • Un zoom sur les nouvelles technologies : domaines très évolutifs et techniques diverses, pouvant rendre plus accessibles les rapports entre hommes et avec les machines : au sens large, toute la « haute technologie » ou alors les nouvelles techniques de l’information et de la communication (NTIC) : Internet, Smartphone, protocole Bluetooth, objets connectés, Big Data, IA, etc.

Comment les élèves ont-ils mis leurs soft skills au service de l’innovation frugale ?

Coaching et travail en autonomie ont alterné. Les étudiants avaient accès aux documents sources fournis, mais ils avaient également pour consigne de se documenter ailleurs et d’imaginer des réponses qui n’existent pas encore. Pour construire un tel projet, il était important pour l’équipe de prendre le temps de bien se comprendre pour mieux se connaître et partager ses talents.

« La relation à l’autre et l’expérience de la dynamique de groupe est un pan essentiel du programme : l’écoute, les capacités à s’affirmer et à trouver sa place dans un groupe, ou bien encore à gérer le conflit, sont autant de compétences précieuses pour s’épanouir au travail. » – Laure Bertrand, Directrice du Département soft skills et transversalité.

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Compétences prisées dans le monde de l’entreprise, les soft skills permettent d’améliorer sa relation avec l’autre pour, in fine, mieux se positionner dans un groupe, comme par exemple ceux constitués au cours des semaines transverses, qui mélangent des étudiants des trois écoles. Savoir s’adapter est une vertu essentielle dans le monde de l’entreprise.

Focus sur le projet  CLERAJ « En route vers Terre2 »

Six projets ont particulièrement retenu l’attention du jury, dont un, « En Route vers Terre2 ». Son contenu original mérite d’être mis en lumière !

Avant de commencer leur brainstorming, les six membres de l’équipe ont effectué un sondage sur un effectif total de 48 personnes rencontrées sur le parvis de la Défense. Ils leur ont demandé ce qu’ils voulaient changer sur cette terre et ce qu’ils souhaitaient améliorer. La majeure partie des répondants ont répondu la mobilité et la nature ; en troisième position ex æquo, la consommation et les services.

« C’est à partir de ce constat concret que nous avons dégagé les axes principaux de notre projet Terre2. Nous avons imaginé une ville de 1 000 habitants présentant des innovations dans 7 secteurs : la mobilité, l’habitat, l’énergie, l’agriculture, l’industrie, la santé et la consommation » – Emma Dalla Costa.

Parti pris original : les étudiants ont créé « un permis d’habitation écologique« , charte de bonne conduite et système de motivation à point. Ils ont également imaginé une application nommée « Frug’App« .

« Cette application suivrait la consommation des habitants en temps réel et éviterait le gaspillage. Via un système de code barre, elle scannerait le contenu des produits à la maison et visualiserait s’il est nécessaire d’en racheter ou pas. Elle préviendrait aussi le consommateur quand les produits sont trop souvent périmés, l’incitant à ne plus acheter aussi souvent tel ou tel produit. »

Emmanuel Erceau, membre du jury et formateur, a beaucoup apprécié ce projet. « L’équipe a répondu à la problématique donnée car ils ont fait une proposition de nouvelle ville en intégrant la notion d’innovation frugale (c’est à dire faire autant, voire plus avec moins). Ils ne sont pas fermés à la technologie. Au contraire, ils l’ont utilisée de façon pertinente dans leur proposition. Ils ont su vendre leur projet en utilisant les différents rendus de la semaine, ce qui donnait de l’ampleur à leur présentation. »

« Leur pitch a été tout simplement grandiose. Bluffant de professionnalisme. des supports de présentation de qualité. Et un discours bien construit avec une logique dans la présentation des arguments. Tout ceci porté par une équipe enthousiaste et soudée qui fait qu’ils ont réussi à capter l’attention du jury dès les premiers instants et en maintenir l’intérêt tout au long de la présentation. » – Emmanuel Erceau

Les six étudiants de l’équipe CLERAJ : Jean Berger (EMLV), Adrien Bouyer (IIM), Emma Dalla Costa (ESILV), Lise Ferronnière (ESILV), Charlie Martin (ESILV) et Romuald Nolent (IIM).

Plus d’informations sur les programmes de l’EMLV

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Categories: Cursus
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