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Thomas, promo 2000, un manager ancré dans le monde professionnel dès ses études en école de commerce

Thomas, senior regional vice president chez Salesforce, fait partie de la promo 2000 de l’EMLV. Diplôme de manager en poche, il a intégré le secteur des solutions logiciel après plusieurs expériences dans l’entrepreneuriat, les ventes et la finance. Témoignage.

Je dirige des équipes commerciales en charge des secteurs des services professionnels et hospitality pour Salesforce France.

Booster « l’économie Salesforce » après un parcours EMLV

Ça fait deux ans et demi que je suis chez Salesforce. Auparavant, j’ai eu une carrière dans l’industrie du logiciel, pour des acteurs français.  J’ai monté ma propre société avec deux autres alumni de l’EMLV et je suis de la promo 2000. Concrètement, j’ai un triple rôle : le premier enjeu, c’est plutôt orienté sur les people, je suis manager.

C’est de faire grandir et développer les talents chez Salesforce, les aider à se développer professionnellement et personnellement. C’est une entreprise qui s’appuie beaucoup sur les valeurs.

Le deuxième sujet, c’est comment adresser un marché : le go-to-market, comment commercialiser toute l’offre sur un périmètre donné, en l’occurrence, secteur services professionnels et hospitality, un spectre assez large ; il y a des stratégies de mise sur le marché.

Naturellement, beaucoup de choses sont pensées aux États-Unis, mais nous sommes là pour localiser et savoir comment adresser au mieux le marché avec les ressources que l’on a et naturellement tout l’écosystème que l’on fait vivre. Sur Salesforce, c’est plus qu’un écosystème, c’est une économie.

Le dernier point, c’est gérer la performance, l’atteinte des objectifs de croissance, de chiffres, de vente des différentes solutions et donc m’assurer qu’on est sur le bon niveau de performance et notamment qu’on puisse anticiper, projeter le revenu futur, le « forecast », qui représente une grosse partie de mon activité.

Une école de commerce orientée « entreprise »

J’ai démarré par des études de pharma que j’ai ratées ; j’étais très immature, à 17 ans quand j’ai eu mon bac. J’ai démarré seul, étudiant à Lille, 2 ans de pharma … Et au moment de me réorienter, pendant la deuxième année, je suis allé voir un conseiller d’orientation, on a compris que c’était plutôt la partie business et commerce qui pouvait m’intéresser dans la pharma : j’étais plus intéressé par ça que par la partie scientifique. J’ai cherché des écoles de commerce et parmi les différentes écoles, elle m’a présenté le Pôle Léonard de Vinci, qui était tout nouveau à l’époque.

J’ai bien aimé le concept initial, tel qu’elle me l’avait pitché. Je sentais que c’était nouveau et ça m’intéressait. Quand je suis venu pour mes premiers entretiens, le positionnement de l’école m’a beaucoup plu. C’est très avant-gardiste, très orienté sur les entreprises et en plus il s’avérait que la promesse était réelle : mes études étaient vraiment orientées sur l’emploi…

On m’a laissé travailler en parallèle des études. J’avais besoin de bosser en parallèle, on m’a laissé faire, on a m’a adapté mes horaires, donc c’était assez exceptionnel. J’ai choisi la filière Commerce gestion, c’était mon « côté EMLV ».

Dans ma carrière, j’ai tout fait pour éviter les ventes et toute ma carrière m’a ramené vers les ventes. J’ai évité les finances, j’ai évité le marketing, donc je suis arrivé dans la filière qui était plutôt orientée ventes. Au cours de mes stages, j’ai découvert des compétences qui y étaient liées et quand j’ai démarré dans la vie professionnelle, je voulais éviter tout ce qui était vente directe, prospection et donc j’ai démarré notamment par des chemins de travers, mais finalement tout m’a ramené là : mon premier employeur m’a ramené vers la vente directe ; c’est là où je me suis révélé, parce que, pendant mon parcours scolaire, j’étais moyen.

La valeur du travail enrichit les études supérieures

J’ai plutôt bien fonctionné, mais je n’étais pas brillant et c’est dans le boulot que j’ai accéléré. Première chose : on m’a aidé à bosser en parallèle. J’ai travaillé, au début j’avais des petits boulots, après mon premier stage, ils m’ont gardé et j’ai pu faire un travail en parallèle. Ça m’a beaucoup aidé sur la valeur du travail, la résilience, qui sont des éléments assez importants.

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Deuxième élément, réfléchir hors cadre : dans cette école il y avait ce sentiment que tout était possible, qu’il fallait un peu dynamiser le modèle des écoles de commerce classiques, on était toujours poussés vers des nouvelles choses, à rencontrer des entreprises.

Il me semblait même que dans le concept de l’école, les entreprises étaient impliqués pour définir les programmes et autres, ce qui à l’époque était un positionnement très particulier et on était toujours stimulés à aller au-delà, à faire des choses différentes, ce que je retrouve beaucoup dans la culture de mon entreprise actuelle et finalement, dans la performance.

Le fait d’être riche de plein d’expériences différentes, de les respecter, de même s’en nourrir, la diversité des talents, c’est quelque chose que je vis au quotidien et le fait de baigner dedans et de grandir finalement en tant qu’étudiant dans ce domaine, dans cet ADN, ça m’a aidé à faire la différence.

L’international & les travaux de groupe, des expériences formatrices en école de commerce

Sur l’international, c’était une frustration pour moi : je l’ai vécu à travers des étudiants étrangers qui étaient ici, je n’ai pas pu partir, j’avais besoin de bosser à côté, donc je n’ai pas pu me projeter à l’international.

Je le conseille à mes enfants de même démarrer carrément – pourquoi pas – à l’étranger, je le conseillerais à tout le monde : C’est quelque chose que je n’ai pas pu faire, mais j’ai pu le faire après dans mon boulot. Juste en sortant de l’école, je suis allé vivre à l’étranger : ça me manquait tellement, que je l’ai fait.

Je sais qu’il y avait des opportunités d’aller en Italie, à l’époque, en Angleterre et autres, et que je voyais mes petits copains partir pendant un an, je regardais ça jalousement, on va dire.

Ce qui m’a peut-être m’a le plus marqué, c’est l’importance des travaux de groupe. Dans mon cursus, c’était quasiment que des travaux de groupe : tout le temps.  Au début, on y allait un peu à reculons, parce que c’était assez nouveau et finalement je pense que ça aussi fait la différence, de faire des projets avec des gens différents, pas toujours choisis, s’adapter ; en fait, ça permet de développer des compétences de communication, de compréhension des autres, de s’intéresser aux autres.

Dans le monde professionnel, c’est une valeur qui est ultra forte, parce qu’on est amenés tous les jours à travailler avec les autres, clients, partenaires, collaborateurs. Aucun job ne se fait tout seul.

Pour moi, les travaux de groupe ont représenté mes premier succès, la première chose que j’ai vraiment bien réussie, à part peut-être mon bac : j’ai découvert mes copains que j’ai encore. Cela va au-delà, simplement, de la carrière pro : ce sont des copains avec qui j’ai monté une société qu’on a revendue, des liens très forts et puis, naturellement, ça a été l’accès à l’emploi, ce qui est un peu un leitmotiv chez moi, ce qui m’a suivi tout au long et je pense que c’est ce parcours-là, c’est ce moment-là qui fait qu’après j’étais vraiment travailleur.

Je ne l’avais pas senti avant, c’est là où je me suis découvert cette valeur-là, mais pas travailleur besogneux : trouver du plaisir dans l’activité professionnelle.

C’est toujours un peu galvaudé, mais c’est le moteur essentiel : c’est pour ça que je suis là aujourd’hui, d’ailleurs, c’est pour ça que j’ai répondu présent à cet appel alumni : essayer d’aider les étudiants à retrouver la flamme et les aiguiller. C’est un moment décisif de toute ma carrière, duquel découle tout ce que je suis et ce que je fais actuellement.

Nous avons revendu la société et ils ont relancé une aventure qui s’appelle EverReady.ai.  Après cette expérience entrepreneuriale, j’ai intégré Salesforce, qui était le leader de mon domaine d’expertise et je suis en train de m’éclater dans cet écosystème Salesforce. J’ai été concurrent, j’ai été partenaire de cette société, quand j’avais la start-up, et maintenant je suis dedans et je m’éclate : c’est vraiment une société faite pour moi.

This post was last modified on 05/04/2022 16:21

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