Développement durable, diversité, inclusion, lutte contre les inégalités… ce sont autant de sujets qui rentrent dans le cadre de la RSE des entreprises. Que l’on parle de responsabilité sociale d’entreprise, ou de responsabilité sociétale des entreprises, le concept reste le même.
Il repose sur l’idée qu’une entreprise ne peut pas être déconnectée de son environnement immédiat et devrait jouer un rôle positif dans la collectivité, pour sa communauté, et tenir compte de l’impact environnemental, sociétal et social de ses décisions. Un sujet qui n’a jamais été aussi important qu’aujourd’hui alors que la question écologique est omniprésente dans le débat public.
Qu’est-ce que la RSE ?
C’est une démarche qui permet à une entreprise de mettre en place des projets et initiatives s’inscrivant dans le cadre de préoccupations sociales et environnementales. Une politique RSE va faire en sorte qu’une entreprise ait un impact positif sur la société tout en étant économiquement viable.
Toutes les entreprises peuvent mettre en œuvre une démarche RSE, et ce quelle que soit leur taille, leur forme juridique ou leur activité. Pour cela, il existe un cadre législatif et réglementaire qui a été renforcé en 2019 avec l’entrée en vigueur de la loi PACTE. Cette loi concerne de nombreux sujets, comme l’innovation ou la création d’entreprise, mais a aussi pour objectif de mieux partager la valeur créée par les entreprises avec les salariés. Elle permet aux entreprises de mieux prendre en considération les enjeux sociaux et environnementaux dans leur stratégie.
Le greenwashing est l’ennemi de la RSE. Pour éviter de tomber dans le piège des éléments de communication, la norme ISO 26000 est un standard international qui définit le périmètre de la RSE autour de sept thématiques centrales :
- La gouvernance de l’organisation.
- Les droits humains.
- Les relations et conditions de travail.
- L’environnement.
- La loyauté des pratiques.
- Les questions relatives aux consommateurs.
- Les communautés et le développement local.
Les grands enjeux de la RSE pour les entreprises
Diverse et protéiforme, la responsabilité sociale des entreprises concerne de nombreux sujets avec des enjeux clés. C’est notamment le cas pour :
- Les enjeux économiques : la RSE impacte la stratégie managériale en termes d’anticipation des risques, d’achats responsables, d’un respect et d’une bonne relation d’affaires avec ses fournisseurs et sous-traitants.
- Les enjeux environnementaux : cela permet d’auditer ses bonnes pratiques, les conséquences de ses activités sur l’environnement, le cycle de vie de ses produits et services, sa gestion des déchets, etc. La RSE permet ensuite de mettre en œuvre un plan d’action clair et partagé pour réduire son impact et améliorer ses résultats.
- Les enjeux sociaux : ils se traduisent par de meilleures conditions de travail afin de conforter le bien-être et la motivation des collaborateurs, dans le cadre d’un dialogue social ouvert et utile. C’est aussi l’occasion de souligner des valeurs comme l’égalité, la non-discrimination ou la juste rémunération au sein de l’entreprise, notamment entre les femmes et les hommes.
- Les enjeux de gouvernance : c’est une approche cruciale pour mener à bien une politique engagée. Ces enjeux impliquent la création d’un comité dédié et la mise en place d’indicateurs extrafinanciers et d’outils pour mesurer la performance et l’atteinte des objectifs RSE.
- Les enjeux communautaires : l’entreprise peut redonner de son temps, de son argent et de ses ressources de manière désintéressée à sa communauté locale ou régionale. Par exemple, une entreprise installée sur un territoire peut s’engager pour aider à développer ou à financer des initiatives locales, des associations, des projets d’éducation, créer une fondation, faire du mécénat, etc.
Comment travailler dans la RSE ?
Travailler dans la RSE implique d’être formé aux métiers du conseil et de l’accompagnement du changement. En effet, si la RSE peut se décréter au niveau exécutif d’un comité de direction, elle a besoin d’acteurs clés en interne pour faire bouger les lignes, créer des groupes de travail, miser sur la pluridisciplinarité et lancer des projets.
Ces chefs d’orchestre doivent disposer d’excellentes connaissances du monde de l’entreprise, de la gestion de projet, mais également des spécificités liées à la RSE dans un contexte de transition écologique et de sobriété énergétique.
Une spécialisation développement durable et/ou responsabilité sociétale des entreprises et innovation fait partie des cursus à privilégier au sein des écoles de management. Les étudiants acquièrent une double compétence, tant managériale que portée sur les enjeux de la RSE auxquels sont confrontées toutes les organisations.
Une fois diplômé, il est possible de travailler en tant que consultant pour un cabinet spécialisé, en free-lance, ou au sein d’une entreprise – souvent un grand groupe ou une ETI – pour répondre aux exigences réglementaires en matière de RSE et de développement durable, développer de nouvelles initiatives, et intégrer ces problématiques dans les offres de produits et services.
La responsabilité sociale des entreprises est un secteur en mouvement qui attire de nombreux salariés en quête de sens qui ont envie d’inventer un meilleur futur. Le travail réalisé peut alors durablement impacter la société au sens large, tout en bénéficiant directement ou indirectement à l’entreprise.