La performance des entreprises est une variable clé à surveiller et à optimiser dans une économie connectée et ultra concurrentielle. S’il faut s’assurer de vendre, il faut aussi s’assurer de faire les bons choix et de prendre les bonnes décisions.
Est-ce que l’entreprise gère bien ses dépenses et ses rentrées d’argent ? A-t-elle des contentieux ou des risques de contentieux avec ses clients ou fournisseurs ? Quel est son niveau de dette à court, moyen et long termes ? Comment investit-elle ? Y a-t-il des risques de défauts de paiement ? Répondre à ces questions est le rôle du financial Risk Manager.
Un métier essentiel et hautement stratégique auquel peuvent prétendre les diplômés du Master Audit & Performance Management une fois diplômés de l’EMLV, École de Management Paris-La Défense.
Qu’est-ce qu’un financial risk manager ?
C’est un poste dont la mission principale consiste en l’évaluation des risques pour les entreprises, mais aussi pour les grandes banques, les compagnies d’assurance, les cabinets comptables, les organismes de réglementation et les sociétés de gestion d’actifs. Le financial risk manager identifie les menaces pour les actifs de l’organisation, qualifie les risques financiers ou commerciaux, la capacité de gain ou le succès d’une organisation. On retrouve généralement ce métier dans les services financiers, la banque, l’octroi de prêts, l’industrie ou le commerce, et beaucoup se spécialisent dans des domaines comme le risque de crédit ou de marché.
Ainsi, avant d’octroyer un prêt ou d’investir une somme conséquente, le financial risk manager doit déterminer les risques en analysant les marchés financiers et l’environnement mondial pour prévoir les changements ou les tendances. Il développe des stratégies pour contrer les effets des risques potentiels et détermine les bonnes actions à mettre en place.
Lorsqu’une entreprise cherche à se financer auprès d’une banque pour un projet conséquent, par exemple, le financial risk manager détermine le niveau de risque et fait ses recommandations selon ce qu’elle est capable de rembourser en fonction de variables multiples.
Pour équilibrer les niveaux de risque plus élevés qu’une banque peut être disposée à prendre, cette dernière peut ainsi faire varier ses frais et taux d’intérêt. Le financial risk manager intervient également dans la gestion et l’optimisation d’actifs financiers. C’est le cas lorsqu’une organisation souhaite placer ses liquidités dans des fonds d’investissement par exemple, ou prendre des parts d’une entreprise.
Le financial risk manager peut travailler pour une banque, un cabinet d’assurance ou d’audit, agir en tant que consultant spécialisé, ou intégrer le service financier d’une grande entreprise. Son rôle peut être soumis à une forte pression, car la gestion des risques comporte des décisions intrinsèquement difficiles, et les données relatives aux risques n’apportent pas toujours des solutions simples. Ainsi, personne n’avait vu venir la pandémie de COVID-19, la guerre en Ukraine, ou encore le porte-conteneurs Ever Given qui a bloqué la navigation maritime pendant six jours dans le canal de Suez. Ce sont autant d’événements qui imposent d’ajuster en permanence les niveaux de risque et les impacts sur la gestion des entreprises.
Les compétences du financial risk manager
C’est un métier qui repose sur une grande capacité à manipuler et interpréter des données relatives aux risques. Le financial risk manager doit ainsi quantifier les effets négatifs potentiels des activités liées aux risques, identifier les pratiques au sein de l’organisation qui contribuent à accroître le risque financier, et rédiger des rapports et des présentations pour communiquer les résultats aux principales parties prenantes de l’entreprise. Un travail qui nécessite des compétences particulières :
- La capacité à résoudre des problèmes : la gestion des risques est une activité stratégique. Le financial risk manager peut être amené à concevoir des solutions et des processus de gestion des risques pour l’ensemble d’une organisation et pour des situations particulièrement complexes où il doit faire preuve de rigueur et de créativité.
- Des compétences analytiques pour calculer les effets potentiels des risques et leur mise en balance avec l’appétence globale de l’entreprise pour le risque.
- Une bonne communication : une partie du travail consiste à s’assurer que chacun comprend les risques importants et la stratégie associée. Cela implique de communiquer avec tous les publics, du conseil d’administration aux salariés, en passant par les managers, actionnaires, etc.
- Une excellente compréhension du fonctionnement de l’entreprise afin d’identifier les différents facteurs internes et externes qui peuvent affecter ses performances.
- Une grande diplomatie, car le financial risk manager doit négocier avec beaucoup de parties prenantes pour décider de ce qui est possible, convaincre les décisionnaires d’être conscients des risques, assurer la liaison avec les auditeurs et se justifier auprès de ses supérieurs.
- Une passion pour les données : l’analyse des risques fait intervenir de nombreux chiffres – coûts, risques estimés, probabilités, etc. – et s’il n’est pas nécessaire d’être un mathématicien, il doit être à l’aise et sûr de lui avec les calculs, statistiques et probabilités.
Comment devenir financial risk manager ?
La voie royale consiste à suivre un cursus au sein d’une école de management avec une spécialisation en audit et management de la performance. Ce sont des programmes souvent proposés en anglais qui permettent aux étudiants de se former avec des cours comme Strategic cost management, Financial analysis, Cash management, Financial engineering, Corporate taxation, Financial auditing, etc. Grâce aux stages, les futurs professionnels du risque financier peuvent ainsi allier théorie et pratique avec une formation capable de mettre l’emphase sur les soft skills (les savoir-être) et les hard skills (les savoir-faire).
La gestion du risque est un enjeu important pour les entreprises et les institutions bancaires et financières. Le poste de financial risk manager permet ainsi de faire monter en compétences des auditeurs ou contrôleurs de gestion afin d’accéder par la suite à des missions de direction et de management.
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