Les 1 000 étudiants de 4ème année des écoles du Pôle Léonard de Vinci ont participé à une semaine transversale. Ils ont rivalisé d’intelligence pour construire des projets autour du thème : comment mettre l’IA au service de l’intérêt général ?
Les semaines transverses, un projet original des écoles du Pôle Léonard de Vinci (EMLV, ESILV, IIM), depuis 2014 : pas moins de 160 équipes pluridisciplinaires composés d’étudiants de l’EMLV, de l’IIM, école du digital et du multimédia, ainsi que des élèves ingénieurs de l’ESILV, école d’ingénieurs ont participé à ce hackhaton.
Ils ont présenté leurs propositions lors d’un showroom au sein du Pôle Léonard de Vinci. Le mathématicien Cédric Vilani, député de l’Essonne et auteur du rapport « Donner un sens à l’intelligence artificielle » s’est également adressé aux élèves dans le cadre de cette semaine pédagogique axée sur les soft skills.
« C’est une occasion de grand rassemblement pour mieux vous connaître, mettre en commun vos compétences, pour travailler sur des projets algorithmiques, design, des projets numériques, au service de notre société. […] Les formations qui réussissent le mieux en intelligence artificielle sont les formations pluridisciplinaires. » – Cédric Villani.
Un programme pour mettre l’IA au cœur de la société française
Pendant les deux premiers jours, les étudiants ont exploré toutes les facettes de l’IA, lors d’ateliers interactifs.
« Nous avons conçu cette semaine de telle façon qu’elle permette aux étudiants de comprendre le thème de l’IA dans sa globalité et en appréhender les différentes facettes. » – Laure Bertrand, directrice du département Soft Skills et Transversalité du Pôle Léonard de Vinci.
Du mercredi au vendredi, chaque équipe inter-écoles a conçu un programme mettant l’IA au service de la France. Les équipes ont enfin présenté leur travail lors d’un grand showroom le vendredi après-midi, évaluées par un jury composé des professionnels et
Dix thématiques clés ont été retenues :
- IA et Industrie 4.0
- IA et Art/Entertainment
- IA et Mobilité
- IA et Santé/Mort/Transhumanisme
- IA et Développement Durable
- IA et Cyber sécurité
- IA et Algorithmes responsables
- IA et Éthique
- IA et RH/Recrutement
- IA et Évolution de l’Emploi et des métiers
L’exemple de deux projets IA dans les domaines du droit et du handicap
L’IA : le nouveau médiateur de la justice
Objectif du projet : rendre les lois plus accessibles aux citoyens et leur apporter « un regard plus neutre » lors des jugements.
L’IA faciliterait l’accès aux lois, les vulgariserait et proposerait des réponses personnalisées. Elle pourrait également proposer des verdicts les plus objectifs possibles aux juges et accélérer les démarches.
Les élèves sont passés par de nombreuses phases de brainstorming et de débats pour trouver leur sujet. Parmi toutes les idées de chacun, celles qui revenaient le plus souvent tournaient autour de la sécurité et de la vie privée.
Le choix des élèves s’est porté vers la justice pour se démarquer des autres projets : les solutions liées à l’IA dans l’environnement sont déjà très présentes et la sécurité des données est un sujet très délicat et complexe à traiter. En tant que citoyens, les étudiants de ce projet se disent peu informés des droits et devoirs qui leur incombent, tout en entendant souvent parler de corruption.
Le groupe était composé de Raphaël Baud (ESILV, Majeure Ingénierie Financière), Thomas Boullez (ESILV, Majeure Mécanique numérique et modélisation), Amel Brahmi (EMLV, MBA), Alicia Hazé (IIM, Mastère Direction Artistique), Arthur Lemaire (IIM, Mastère Réalisation et Animation 3D), Adrien Rolland (ESILV, Majeure Informatique, Big Data et Objets Connectés).
Inclusion sociale des personnes dépendantes à l’aide de l’IA
Objectif du projet : aider les personnes handicapées à mieux s’insérer dans la société grâce à l’IA
Ce projet serait impossible sans le concours des aidants, des professionnels qui interviennent à domicile, d’entreprises pour communiquer et en dernier lieu du gouvernement pour légiférer.
« Nous avions une vision d’entreprise. A l’école, on travaille avec des personnes du même horizon que nous. Avec ce projet, on peut imaginer ce que sera le monde professionnel avec des personnes avec des profils professionnels différents du nôtre. » – Daniel
- Faire le bilan des besoins des personnes dépendantes, des aidants et des professionnels qui interviennent à domicile grâce à un recueil public des données analysées par une IA ;
- Sensibiliser la population française aux personnes dépendantes et leurs besoins avec une stratégie marketing reposant sur une étude algorithmique en lien avec le gouvernement ;
- Rendre l’IA accessible aux personnes dépendantes à domicile grâce à des partenariats avec des entreprises privées et des organisations publiques et en formant les aidants ;
- Développer la recherche en IA pour pallier le sentiment d’isolement des personnes dépendantes (voir proposition 2) ;
- Renforcer l’inclusion des personnes dépendantes dans la vie professionnelle avec une équipe dédiée au sein du gouvernement pour dégager des tendances profondes et trouver des solutions grâce aux algorithmes ;
- Rendre les transports en commun plus accessibles grâce à l’IA avec de nouveaux aménagements (ferroviaires, automobile) et des partenariats publics-privés.
« Cette semaine transversale nous a permis d’échanger nos compétences, de découvrir des personnes que nous n’avons pas l’habitude de croiser au sein du Pôle. » – Marine
Le groupe était composé de Wissem Ben Jemia (ESILV, Majeure Ingénierie Financière), Daniel Copin (ESILV, Majeure Informatique Big Data et Objets Connectés), Solenne Cordel (IIM, Mastère Direction Artistique), Anas Hadhri (ESILV, Majeure Informatique, Big Data et Objets Connectés), Marine Soyez (IIM, Mastère Direction Artistique), Noémie Van Effenterre (EMLV, Digital Marketing Strategy).
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